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« Maman ! Maman ! où es-tu ? Viens vite ! C’est grave ! »
Une porte s’ouvrit brutalement derrière son dos, et son père surgit, en colère comme il l’était toujours lorsqu’on le dérangeait dans son travail.
« Claudine ! un peu de silence, je te prie. Je suis plongé dans un rapport très…
— Oh ! papa ! Dago s’est fait mal…
— Dago ? » Le regard paternel se tourna sans indulgence vers le chien qui se tenait, selon son habitude, collé aux jambes de Claude. « Il n’a pas l’air bien malade, commenta la voix sévère. S’il s’est encore fourré une épine dans la patte, enlève-la-lui et ne crie pas comme si le feu était à la maison !
Afficher en entierL'entrée n'était plus qu'une arche de pierre béante, d'où la porte de bois avait disparu. À l'intérieur, le sol, autrefois dallé de petits pavés blancs, était maintenant verdoyant. la végétation s'était insinuée dans toutes les fentes et avait peu à peu disloqué et même soulevé le pavage. En deux ou trois endroits, des pans de murs s'étaient fissurés, découvrant des lambeaux de ciel à travers les branches touffues des rosiers. Une des deux fenêtres était encore solide malgré ses carreaux cassés, l'autre, complètement pourrie, s'était effondrée. Dans un angle un petit escalier de pierre, tournant sur lui-même, conduisait à l'étage.
Afficher en entierLes quatre enfants s'assirent, se regardant les uns, les autres, faute de savoir quoi regarder d'autre. Toutes les dalles se ressemblaient, et il y en avait beaucoup. Dago, renonçant à comprendre pourquoi on restait dans l'étable alors qu'il faisait si beau dehors, s'assit aussi.
Afficher en entierIl n'y a plus qu'à soulever cette dalle... Au travail ! La clef du mystère repose dessous !
Afficher en entier- J'apporte ma couverture pour nous couvrir cette nuit si nous avons froid, cria Annie. Installons-nous vite. Je vois déjà une étoile !
Il y en eut bientôt six ou sept, puis des centaines... C'était une nuit magnifique.
- Comme il faut qu'elles soient loin pour nous paraître si petites, murmura Annie, des millions de kilomètres nous séparent d'elles ! En y pensant je me sens microscopique. Pas toi, Claude ?
Mais il n'y eut pas de réponse. Claude dormait déjà. Sa main retomba le long du matelas de bruyères et demeura immobile sur l'herbe. Dagobert s'en approcha doucement et lui donna un léger coup de langue. Puis il s'endormit, lui aussi.
La nuit se fit plus sombre. Les étoiles brillèrent d'un éclat plus vif. Un silence absolu régnait en ce lieu sauvage, à l'écart de toute route. On n'entendait même pas voleter un oiseau de nuit.
Afficher en entierFrançois passa son bras autour des épaules de sa soeur sans lui répondre. Il aurait voulu expliquer aux autres ce qu'il avait vu et ne trouvait pas de mots pour s'expliquer.
En fait, il n'avait strictement rien vu. Se guidant sur les plaintes qu'il entendait, il était arrivé à hauteur des trois chênes rabougris, tout près, semblait-il, de l'endroit d'où elles provenaient.
- C'était comme des voix humaines, précisa François, et pourtant je ne voyais personne. Dago aboyait, courait en tous sens, avait l'air apeuré, mais ne découvrait rien. Et c'est à ce moment que les voix se sont tues. Toutes ensemble. D'un seul coup.
- Et les lumières ? questionna Mick.
- Les lumières ? Elles sont tout aussi inexplicables que les voix, répondit François, de plus en plus embarrassé. Tout d'abord, j'avais cru qu'elles brillaient à hauteur d'homme. Mais ce n'était pas vrai. En m'en approchant, j'ai vu qu'elles flottaient, quelque part assez haut dans l'air, à quatre ou cinq mètres peut-être. C'est difficile à évaluer. Elles se sont éteintes en même temps que les voix se sont tues, au moment où j'arrivais assez près pour voir d'où elles provenaient.
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