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Extrait ajouté par Paraffine 2020-09-07T12:09:40+02:00

VENT DE FACE

Les premières fois, tu fais l’expérience du vent que font les corps en course. Tu vois la fuite qui t’arrive dessus, les tiens se sauvent, tu restes sur un bord pour ne pas les avoir sur toi. Ils courent en silence, pas de cris, le souffle sert tout entier pour les jambes. Tu regardes leur course. C’est du vent de face, des corps de garçons et de filles giclent plus loin, personne ne fait attention à toi. Puis quelqu’un dira oui, je l’ai vu, il était immobile dans un coin,appuyé au mur.

Derrière, arrivent les troupes en uniforme.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-09T20:55:18+01:00

Il te demande pourquoi tu ne t'es pas échappé. Tu ne le sais pas, mais oui, tu le sais, mais tu ne veux pas dire que tout à coup tu as eu honte de fuir, une honte plus forte que la peur. Si tu pouvais le dire dans ton dialecte "me so' miso scuorno 'e fuì", j'ai eu honte de fuir, ce serait précis, mais en italien ça fait bizarre l'intimité d'une honte, alors tu appuies plus fort le mouchoir sur le trou et tu te tais. Maintenant tu le sais, mais alors non : une quantité de courages naissent de la honte et sont plus tenaces que ceux venus des colères qui sont des élans vite refroidies. En revanche, les hontes sont faites de blé dur et ne sont jamais trop cuites.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-09T20:55:18+01:00

Je cherche la fille qui se sauva dans le magasin de fruits et légumes, les yeux gonflés de gaz lacrymogène, son pantalon troué. Le patron n'eut pas le temps de fermer, les agents relevèrent le rideau de fer déjà à moitié baissé, excédés de courir sous la grêle des balcons, enfin à l'abri pour une capture facile, bonne pour se dégourdir aussi les membres supérieurs. Ils s'en prirent à la marchandise, un méli-mélo de coups sur brocolis, chicorée, tomates, jambes du commerçant qui avait fini la tête en bas, pommes, courgettes, bras de la fille qui se protégeait sous les paniers renversés.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-09T20:55:18+01:00

Elle avait les mains abîmées par une maladie, la seule que j'ai aimée. Je vénérais ces doigts crevassées, rouges, endoloris, elle ne l'a jamais cru. Eût-ce été la lèpre, je l'aurais léchée pour me la coller à la langue, eût-ce été la mort, je l'aurais voulue moi. Moins que ça, l'amour n'est rien.

Les baisers ne sont pas une avance sur d'autres tendresses, ils en sont le point le plus élevé. De leur sommité, on peut descendre dans les bras, dans les poussées des hanches, mais c'est un effet de traction. Seuls les baisers sont bons comme les joues du poisson.

Moi, je l'ai eue, cette heure illuminée. Moi, je l'ai eue.

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Extrait ajouté par x-Key 2010-12-09T20:55:18+01:00

Nous venions juste de nous rassembler, un beau tas de quelques milliers autour de la basilique. La manifestation n'était pas autorisée, et après ? Nous ne voulions pas ouvrir une exploitation commerciale, pour avoir besoin de leur licence.

C'étaient de brusques mouvements masculins, pourtant quelques filles restaient et, si elles n'avaient pas la force de lancer des pierres, en échange elles les ramassaient et te les mettaient dans la main. Tu n'as jamais eu dans la main une pierre donnée par une fille ? Ce sont les meilleures, tu y mets dedans une telle force en les lançant que tu te prends pour une catapulte.

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Extrait ajouté par ninanina 2009-08-31T19:15:52+02:00

La première phrase

Je suis éclos de ta plénitude / sans te laisser vide parce que le vide / je l'ai emporté avec moi.

_______________

La plus belle phrase

Si tu ne reviens pas,j'avorte,j'ai déjà fixé l'heure dans un hôpital.

______________

La phrase à retenir

Divisée, irrégulière, sans congrès, affiliations, cartes, elle avait pour terrain la rue et pour parlement les assemblées.

______________

Morceau choisi

Ce qui se passe et tu ne t'en es pas aperçu, c'est que les gens sont en train de lancer leur maison par les fenêtres, toutes leurs vieilles affaires, on se croirait le Jour de l'an, des pots de fleurs, des pots de chambre, de la ferraille, des chaises cassées, des briques, des carreaux, des bouteilles et des seaux d'eau. Le quartier s'est mis à la fenêtre, a bombardé la charge, l'a réexpédiée en bas. Les gens descendent de chez eux, ceux des nôtres qui avaient pris position plus en arrière reviennent vers la barricade, de grandes couvertures à brûler surgissent, un vieil homme en pousse une dans la descente par où se sont enfuies les troupes de l'ordre public. Et moi il me semble que l'ordre public est celui de l'insurrection inattendue de gens qui ne nous connaissent pas, qui ne savent pas pourquoi nous leur apportons la guerre chez eux, mais qui décident au vol et à la majorité que nous avons raison et que les troupes ont tort.

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