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En l'observant dans la pénombre, elle éprouva une furieuse envie de le prendre dans ses bras. Cela lui paraissait tout naturel. Elle s'approcha.

<< J'ai pris conscience de quelque chose, dit-elle.

- De quoi ?

- Nous ne sommes pas amis. >>

Il comprit aussitôt.

<< C'est vrai, acquiesça-t-il en hochant la tête. Nous sommes beaucoup plus. >>

Elle posa les mains sur ses joues, sentant sous ses doigts sa barbe soyeuse.

<< Quel beau visage ! Volontaire, intelligent et bon. >>

Il baissa les yeux.

<< Je te gêne ?

- Oui, mais continuez. >>

Elle pensa à Wilwulf et se demanda comment elle avait pu être amoureuse d'un guerrier. C'était un amour de jeunesse. Ce qu'elle éprouvait à présent était un désir d'adulte. Comme elle ne pouvait le dire tout haut, elle l'embrassa.

Ce fut un long baiser, doux et profond. Elle lui caressait la tête et les joues. Elle sentit ses mains sur sa taille. Au bout d'une longue minute, elle mit fin à leur baiser, haletante.

<< Eh bien ! soupira-t-elle. Pourrais-je en avoir encore un peu ?

- Autant que vous voulez. J'ai fait des réserves.

- Je suis désolée, murmura-t-elle, se sentant soudain coupable.

- De quoi ?

- De t'avoir fait attendre aussi longtemps. Cinq ans.

- J'en aurais attendu dix.

- Je ne mérite pas un tel amour, murmura-t-elle, les larmes aux yeux.

- Bien sûr que si.

Elle avait envie de lui faire plaisir.

<< Aimes-tu mes seins ? demanda-t-elle.

- Oui. Je n'ai cessé de les dévorer des yeux durant toutes ces années.

- Veux-tu les toucher ?

- Oui >>, souffla-t-il.

Elle se pencha, saisit le bas de sa robe et la souleva d'un geste leste, exposant son corps nu devant lui.

<< Oh ! >> s'écria-t-il. Il la caressa des deux mains, appuyant légèrement et effleura les mamelons du bout des doigts. Son souffle se précipita. Un homme assoiffé qui trouve une source, pensa Ragna.

<< Puis-je les embrasser ? demanda-t-il.

- Edgar, tu peux embrasser tout ce que tu veux. >>

Il inclina la tête. Elle lui caressa les cheveux en le regardant à la lueur vacillante de la flamme tandis que ses lèvres couraient sur sa peau. Il semblait insatiable.

<< Si tu tètes, tu auras du lait, dit-elle.

- Croyez-vous que je trouverai cela bon ? répliqua-t-il en riant.

Elle adorait sa façon de mêler l'humour à la passion.

<< Je ne sais pas. >>

Soudain, il redevint sérieux.

<< Pouvons-nous nous allonger ?

- Attends. >>

Elle souleva le bas de sa tunique. Quand elle fut relevée jusqu'à la taille, elle se pencha et déposa un baiser au bout de son sexe. Puis elle fit passer le vêtement au-dessus de sa tête.

Ils s'allongèrent côte à côte. Des mains, elle explora son corps, sa poitrine, sa taille, ses cuisses tandis qu'il en faisait autant. Elle sentit sa main se glisser entre ses jambes et ses doigts s'aventurer dans sa fente humide. Elle frissonna de plaisir.

Soudain gagnée par l'impatience, elle roula sur lui et le guida en elle. Elle ondula doucement d'abord, puis de plus en plus vite. En contemplant son visage, elle se dit : Je ne savais pas à quel point cela me manquait. Pas seulement la sensation, le plaisir, l'excitation, plus que cela : l'intimité, l'abandon l'un à l'autre ; l'amour.

Il ferma les yeux, mais elle protesta.

<< Regarde-moi, regarde-moi. >> Il rouvrit les yeux. << Je t'aime, >>, dit-elle.

Puis elle se laissa emporter par l'ivresse de ce moment, de sa présence en elle. Elle cria et le sentit au même instant s'épancher en elle. Cela dura un long moment. Epuisée par l'émotion, elle s'affaissa enfin sur lui.

Spoiler(cliquez pour révéler)Tandis qu'elle était blottie contre lui, les souvenirs des cinq dernières années lui revinrent comme les strophes d'un poème : la tempête effrayante à bord de L'Ange ; le brigand coiffé d'un casque qui lui avait dérobé le cadeau de mariage qu'elle destinait à Wilf ; l'ignoble Wigelm lui agrippant les seins lors de leur première rencontre ; son bouleversement en apprenant que Wilf était déjà marié et avait un fils ; la souffrance que lui avait infligée son infidélité avec Carwen ; l'horreur de son assassinat ; la malveillance de Wynstan. Et au milieu de tout cela, il y avait toujours eu Edgar, dont la gentillesse s'était muée en affection, puis en amour passionné. Merci mon Dieu pour Edgar, songea-t-elle. Merci mon Dieu.

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<< Accueillez-vous de nombreux voyageurs ici ? >> demanda-t-il.

La prospérité de l'auberge était surprenante pour un aussi petit hameau, et l'idée que Dreng arrondissait peut-être ses revenus par le brigandage lui traversa l'esprit.

<< Suffisamment, répondit sèchement Dreng.

- Pas très loin d'ici, j'ai rencontré deux hommes qui avaient l'air de malandrins. >> Il scruta le visage de Dreng avant d'ajouter : << L'un d'eux portait un casque en fer.

- Nous l'appelons Face-de-Fer. C'est un menteur et un assassin. Il dépouille les voyageurs sur la rive sud du fleuve, là où le sentier passe principalement par la forêt.

- Pourquoi personne ne l'a-t-il arrêté ?

- Ce n'est pas faute d'avoir essayé, croyez-moi. Offa, le chef de Mudeford, a offert deux livres d'argent à qui mettra la main sur Face-de-Fer. Il doit avoir une cachette quelque part au fond des bois, mais elle est introuvable. Nous avons fait tout ce que nous pouvions, nous avons même fait venir les hommes du shérif. >>

C'était plausible, songea Aldred, malgré ses doutes. Avec sa claudication, Dreng ne pouvait pas être Face-de-Fer - à moins qu'il ne fît semblant de boiter - mais peut-être profitait-il de ses pillages d'une manière ou d'une autre. Ou alors, il savait où se trouvait sa cachette et monnayait son silence.

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Il (Edgar) avait été surpris et déconcerté. Il savait qu'il avait dû rougir. Il s'était écarté d'un bond. S'en apercevant, elle lui avait demandé pardon de l'avoir embarrassé. Mais elle n'avait vu que la surface des choses. Son baiser avait produit un autre effet, au plus profond de lui, qu'il avait réussi à garder secret. Quand les lèvres de Ragna avaient touché les siennes, il avait été instantanément et intégralement submergé par l'amour.

Un coup de tonnerre, un éclair, un homme foudroyé en une seconde.

Non, ce n'était là qu'apparence. Etendu sur les joncs devant sa cheminée, seul, les yeux fermés, il scruta son âme et dut convenir qu'il était amoureux d'elle depuis longtemps déjà. Pendant des années, il s'était répété que son cœur appartenait tout entier à Sungifu et que personne ne pourrait jamais la remplacer. Et pourtant, à un certain moment - il n'aurait su dire quand - il avait commencé à aimer Ragna. Il ne s'en était pas rendu compte sur le coup, mais cela lui semblait maintenant évident.

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Tout en frottant le haut de sa pommette gauche contusionné, Aldred contemplait avec étonnement le matériel perfectionné de contrefaçon qui s’étalait dans l’atelier de Cuthbert : le maillet et les cisailles, le creuset dans le feu, les coins et les moules, la pile de faux pennies étincelants. C’est alors qu’il entendit le cri de rage de l’évêque, suivi d’un juron de Wigbert. Wynstan fit irruption dans l’atelier.

Le visage écarlate, il avait la bave aux lèvres, tel un cheval malade couvert d’écume, et hurlait des obscénités comme un dément.

Aldred l’avait déjà vu en colère, mais jamais à ce point

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Wynstan sourit. De l'argent gratuit, songea-t-il. Peu de spectacles le ravissaient davantage.

Deux choses étaient pour lui source de joie : l'argent et le pouvoir. Les deux allaient de pair, en réalité. Il aimait exercer son pouvoir sur les gens, et l'argent lui en donnait. Il n'imaginait pas posséder un jour ou l'autre en suffisance. Evêque, il souhaitait devenir archevêque; une fois cette position atteinte, il s'efforcerait de devenir chancelier du roi, et pourquoi pas roi; et même alors, il désirerait davantage de pouvoir et d'argent. La vie était ainsi faite, songea-t-il; on pouvait manger à satiété un soir et avoir à nouveau faim à l'heure du petit déjeuner.

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Comme le voulait la coutume, les frères portaient des prénoms attachants, et l'ainé s'appelait Wilwulf, que l'on abrégeait souvent en Wilf. A quarante ans, il était l'ealdorman de Shiring et administrait en tant que tel la région de l'ouest de l'Angleterre où se trouvait Combe.

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Son frère Wigelm le rejoignit.

- Il faudrait faire rôtir vifs tous les Vikings, s'écria-t-il.

En tant que thane, il appartenait à l'élite foncière. Âgé de trente ans et donc de cinq ans le cadet de Wynstan, il sortait facilement de ses gonds.

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Elle avait toujours défendu le respect de la loi et jouissait d'une réputation de scrupuleuse impartialité. En Normandie, on la surnommait Deborah, en référence à la juge de la Bible, et à Outhenham, on l'appelait Ragna la Juste. Elle estimait que la justice devait être objective et trouvait inacceptable que des puissants se permettent d'influencer un tribunal pour qu'il tranche en faveur de leur famille - une position qu'elle avait affirmée avec force. Elle avait été scandalisée de voir Wilwulf condamner Cuthbert comme faux-monnayeur et accorder l'impunité à Wynstan. Elle ne pouvait pas en faire autant à présent.

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Elle entra à Outhenham le sourire aux lèvres mais le cœur gros. L'aspect du village lui remonta cependant le moral. Il avait prospéré en trois ans, sous son autorité. On la surnommait Ragna la Juste. Personne ne s'était enrichi du temps où tout le monde volait et trichait.

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Aldred était à deux jours de route de Shiring et rentrait chez lui d'humeur triomphante. Sa mission dans la vie était d'apporter le savoir et la compréhension là où régnaient auparavant les ténèbres de l'ignorance. Les huit nouveaux livres que transportait Dismas, calligraphiés sur parchemin et superbement illustrés, constitueraient le modeste fondement d'un projet grandiose. Aldred rêvait de faire de l'abbaye de Shiring un prestigieux centre de science et d'érudition doté d'un scriptorium aussi remarquable que celui de Jumièges, avec une grande bibliothèque et une école où les fils de nobles apprendraient à lire, à écrire et à craindre Dieu.

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