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Ce fut cette impression globale d'être attaché à quelque instrument qui l'empêcha de céder à l'impulsion de s'asseoir.
Afficher en entierPlus Gosseyn développait cette explication fumeuse et évasive, plus il se sentait malheureux d'être obligé de le faire. Bien que ce type d'explication interminable appartienne, d'une manière négative, au cadre de la Sémantique générale et constitue une technique bien particulière il savait en se référant à des principes de base concernant le système nerveux humain, que le mensonge et les faux-fuyant n'étaient pas sains pour l'individus.
Afficher en entierGosseyn Un était arrivé dans la Cité de la Machine des Jeux, sur Terre, pourvu de faux souvenirs concernant l’endroit d’où il venait. Après avoir été tué par un agent de la force d’invasion interstellaire, il s’était soudain retrouvé sur Vénus, en croyant être le même Gosseyn. Ce Gosseyn Deux avait vaincu l’armée du Plus Grand Empire et était ensuite parti pour Gorgzid, la planète d’origine des envahisseurs. Il était toujours là-bas, très loin dans l’espace ; et c’était lui, l’alter ego auquel avait fait allusion la troisième voix. Et en ce moment – s’il pouvait exister des moments similaires à une telle distance l’un de l’autre –, Gosseyn Deux se remettait d’une tentative effectuée avec d’autres personnes pour « sauter » jusqu’à une galaxie d’où, croyaient-ils, la race humaine serait arrivée il y a des dizaines ou des centaines de milliers d’années. Gosseyn Trois, étendu dans les ténèbres absolues d’un lieu qui, pensait-il, devait être situé à bord d’un véhicule spatial, cessa de se remémorer le passé des corps de Gilbert Gosseyn et s’adressa mentalement à cet alter ego
Afficher en entierMais tout simplement le mouvement cessa. Un air frais vint lui caresser le visage, puis enveloppa tout son corps. À un autre niveau de perception, il décela un infime changement de la température, qui devint plus froide. Ce qui lui fit supposer que sa tête et son corps venaient d’émerger dans une pièce aussi obscure que sa prison. … Ils ne laissaient vraiment rien au hasard ! Plus intéressant était le fait que, sans les tuyaux en caoutchouc auxquels il était relié, il aurait, maintenant, pu se lever
Afficher en entierGilbert Gosseyn estima que cette évaluation des faits était fort inexacte. Car ce dont il avait le plus besoin, c’était justement de sortir de cette prison trop étroite. Il pourrait alors voir à quoi ressemblaient les êtres qui l’avaient capturé, et peut-être même découvrir leur identité
Afficher en entierNous avons détecté une capsule qui flottait dans l’espace. Nos rayons espions nous ont révélé qu’il y avait à l’intérieur un humain de sexe masculin qui semblait endormi ou inconscient. Nous l’avons amené à bord, et une étude plus approfondie nous a révélé qu’il était dans un état d’animation suspendue qui laissait son cerveau réceptif à toute une gamme de signaux d’arrivées. Nous n’avons pas réussi à déterminer la nature exacte de ces signaux. Mais il semble être le destinataire des pensées d’un alter ego qui mène une vie active normale à de nombreuses années-lumière d’ici. Un autre long moment de silence. Puis la deuxième voix reprit
Afficher en entierÀ partir de ce qui venait d’être dit, il élabora un modèle simple des conditions extérieures. « Je suppose que je suis à l’intérieur d’une boîte métallique présentant à peu près la forme d’un cercueil. Cette boîte est posée sur la table d’examen d’un laboratoire. Et des appareils électroniques me sondent, qui doivent ressembler à des rayons X ou à certains types d’émetteurs de particules. Quel que soit l’être qui mène cette observation, il ne sait pas que je suis Gilbert Gosseyn, car dans sa brève analyse il a parlé de moi sur le mode impersonnel ; et bien qu’il ait fait preuve d’une intelligence exceptionnellement subtile – il a détecté mon cerveau second –, ce chercheur ne semble pas connaître mon identité… Par conséquent, il doit s’agir d’un étranger qui n’a rien à voir avec ce que Gilbert Gosseyn a vécu dans l’univers extérieur.
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