Commentaires

Une pépite c’est le premier qu’il me vient lorsque je pense à ce roman.

J’ai eu du mal à rentré dedans sur quelques chapitres mai dû plus à un manque de concentration qu’à l’histoire elle-même.

Et une fois investie dedans j’ai eu beaucoup de mal à le lâcher … mais faut bien que je bosse quand même

Cette histoire est totalement bouleversante, révoltante, poignante, elle prend aux tripes et on a du mal à en sortir indemne.

Je ne connais pas dans les détails ce qu’ont subi les innus et autres peuples autochtones mais l’aperçu que j’en ai eu ici prend aux tripes

La maltraitance physique et psychologique qu’a subi ce peuple, leur identité culturelle qui leur est retiré petit à petit ainsi que leurs terres, font de ce thriller une sorte de témoignage.

Au delà de ces faits historiques, l’autrice nous présente des personnages forts. Pour la plupart j’ai eu des sentiments contradictoires mais la balance a toujours penché pour l’empathie.

Ma préférence va à Peter malgré tout. Ce qu’il a vécu ne pardonne pas ce qu’il a fait mais il a tenté de faire fasse à ses démons et de les vaincre.

L’intrigue se tisse au fur et à mesure et les plots twist n’ont pas manqué de me surprendre jusqu’à parfois me choquer tellement c’était inattendu.

En plus les chapitres sont courts, tout ce que j’aime, et apporte un vrai rythme à la narration déjà très prenante.

En résumé, un roman qu’il FAUT lire parce qu’il en met plein la tête (pour rester polie).

Il y a des livres qui vous touchent plus que d'autres, qui vous bouleversent, qui ne vous laissent pas sortir indemnes de votre lecture, celui ci en fait partie.

Au Canada, les femmes "autochtones" sont surreprésentées dans les cas de disparitions et de morts violentes. Nous suivons ici la disparition dans l'indifférence quasi totale d'une jeune femme Indienne.

Dans un ambiance pesante, nous rencontrons des familles qui vivent dans la précarité, les soucis de santé, psychologiques. Estelle Tharreau a un talent fou pour créer un thriller extrêmement bien documenté qui vous happera.

La cohabitation difficile voire impossible entre les "Blancs" et les "Indiens" est gangrenée par un racisme palpable, par un mépris prenant. Et donc cette disparition passent au second plan des priorités de chacun.

Peu de recherches sont effectuées pour retrouver la demoiselle. Même sa mère ne s'inquiète guère de la disparition de sa fille, trop occupée à noyer son quotidien dans l'alcool.

Un thriller d'autant plus poignant et prenant qu'il se base sur des faits réels. Une écriture complètement immersive qui vous plongera dans la dure réalité de plusieurs générations d'Innus où dès l'enfance et via des pensionnat, leur vie sera marquée à jamais.

C'est mon premier livre de l'auteure, et je suis ravie d'en avoir d'autres dans ma PAL. Bravo pour avoir mis ce fait de société en lumière via ce thriller.

Un court roman noir dont le trailer m’avait beaucoup attirée. Une lecture que j’ai appréciée mais qui n’a pas le côté thriller que je pensais trouver.

Nous sommes au Canada, dans la réserve de Meshkanau, dans une région où règnent l’intolérance et la misère... Naomi, une jeune fille de 16 ans disparait.

Donc oui, je m’attendais à du noir. Mais c’est vraiment très très noir, aux dépens du côté thriller.

Cette disparition est plus moi un point de départ, un tremplin pour parler des conditions de vie, de la corruption, des enjeux économiques. L’auteure a su mêler des faits réels à sa fiction. Je pense par exemple au « pensionnat » soi-disant chrétien dans lequel les jeunes innus sont considérés comme des sauvages, n’ayant pas le droit de parler leur langue qui est une offense pour prier (!!!!!) C’est révoltant.

C’est un très bon roman, mais pas ce que je pensais trouver. Il y a bien une enquête, mais elle est un prétexte. Pour MOI, ce n’est pas un thriller mais un roman noir. Si je mets ça de côté, le livre est bien fait, bien qu’un petit peu long par moments.

L’auteure s’est documentée, elle a su rendre le froid, la détresse et l’atmosphère lourde et poisseuse. Le contexte est parfaitement décrit, criant de vérité et c’est ce qui fait la force du roman. Parce qu’on ne peut pas rester insensible. J’ai parfois eu l’impression de me retrouver plus de 100 ans en arrière, avec des préjugés raciaux, dans un univers corrompu où deux mondes se côtoient : les Blancs d’un côté, ceux qui ne le sont pas de l’autre.

L’écriture est jolie, immersive et très acérée. Le thème est original et nous ouvre les yeux sur quelque chose qu’on ne connait pas, ou très peu.

Pour les amateurs de très noir.

L'histoire

Les Innus : peuple autochtone du Nord de l'Amérique, les premiers à avoir subi les affres de la colonisation par "l'homme blanc". Depuis lors, ils n'ont eu de cesse de se vouer une haine réciproque !

Les autochtones, alors casés dans des pseudo-pensionnats, en sont ressortis anéantis, d'avoir subi brimades, insultes, violences, abus... Pour ceux qui ont survécu, ce fut une plongée dans la drogue et l'alcoolisme, une descente aux enfers se répercutant sur plusieurs générations.

Quand la jeune Naomi disparaît une nuit de réveillon, ni sa mère, ni la police ne s'en soucie. Ce n'est qu'un numéro de plus à la liste des femmes autochtones qui ont dix fois plus de risques de disparaître !

Bravant le shérif ripoux, un jeune policier, aidé de deux étudiants, va mener l'enquête et déterrer des secrets bien gardés, dans les deux clans.

Mon avis

La plume addictive de l'auteure nous entraîne dans un roman très noir, en immersion dans l'histoire de ce peuple bafoué dans sa chair et dans son âme. On ne peut que ressentir la souffrance quotidienne, face à ceux qui les ont asservis sur plusieurs générations.

Suivant la trame de cette enquête, c'est un récit d'une grande profondeur que nous livre l'auteure.

Une histoire bouleversante, dont on ne ressort pas indemne !

« Au Canada, une autochtone a dix fois plus de risque de se faire assassiner qu'une autre femme. »

Voilà une entrée en matière qui donne le ton du récit à venir. Entre faits réels et fiction l'auteure nous entraine dans un déchainement de cruauté, de violence, d'acharnement contre un peuple colonisé et réduit à survivre dans la réserve qui leur est attribuée à Meshkanau.

Une jeune femme, Naomi, disparaît, et personne ne s'en préoccupe! Un jeune flic, Logan, qui est considéré comme léger d'esprit par ses collègues, va aider Nathan et Alice pour cette intrigue. Tous deux ont vécu dans cette région et reviennent malgré un passé douloureux pour chacun.

Des secrets, de la haine, du racisme, des enfants violentés, tout ceci sera mis à jour pour révéler les atrocités vécus par ce peuple assouvis et brimé. Je vous laisse découvrir la suite du roman, à vous de vous plonger dans ce roman terrible.

Estelle Tharreau a une écriture addictive de par ses mots et cette histoire qui est bouleversante. Un thriller sombre et amer qui nous tord les boyaux. Nous savons tous ce qu'il s'est passé il y a des siècles suite à la colonisation de ces terres par les "blancs", autant pour les jeunes garçons que pour les femmes, filles; et, l'auteure a su nous transcrire ces faits avec précision, sans fioriture, indéniablement révoltants. L'atmosphère est lourde, pesante mais l'immersion est totale une fois le texte commencé.

Un récit féministe et sociétal qui ne peut pas nous laisser indifférent sur un fait historique réel révoltant et incompréhensible.

Dès le premier chapitre nous sommes plongés dans les derniers instants de la vie de Naomi Shehaan. Cette adolescente autochtone, disparaît de la réserve indienne de Meshkanau au Canada et on ne la reverra jamais plus vivante. Un thriller très actuel qui reprend des thématiques fortes sur les violences que subissent les indiens au Canada et principalement les femmes. Un thriller terrible qui où l'on apprend les conséquences délétères de la politique d'assimilation des enfants indiens dans des pensionnats gérés par des prêtres catholiques. Violences, humiliations, viols, séparations obligatoires d'avec leurs parents, leurs familles, leur clan. La région semble pourrie par la corruption, le racisme et la précarité. A la perte des repères de leurs traditions indiennes ancestrales vient s'ajouter la consommation d'alcool et de drogues. Logan Robertson, nouveau flic tente de mener son enquête du mieux qu'il le peut mais il est constamment rappelé à l'ordre par sa hiérarchie. Un couple se forme Nathan et Alice, lui est le fils d'un ponte local et elle, une autochtone ayant rejeté sa famille et ses traditions. J'ai aussi apprécié l'histoire vu par l’œil d'un caribou qui prend une distance naturel devant la folie des hommes et nous rappelle la nature sauvage omniprésente.

Un style qui vous maintient en alerte, une écriture directe qui ne recule pas devant les sujets difficiles. Estelle Tharreau nous livre un scénario et une intrigue puissante qui prend aux tripes et ne laissera personne indifférent. Dans les forêts du grand nord, la neige, le froid et les lacs gelés forment un décor parfait pour une enquête qui va lever le voile sur un drame dû à la noirceur des hommes. Un sujet que je connaissais mal et qui montre encore une fois que l'homme est un loup pour l'homme. Je vous recommande cet excellent thriller. Bonne lecture.

http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2023/11/04/40087495.html

✔️Mon ressenti : Nouveau thriller d’Estelle Tharreau et nouvelle mise en lumière : celle du taux d’assassinat des femmes autochtones au Canada par rapport aux autres femmes.

Estelle met en scène un mère désemparée et désabusée suite à la disparition de sa fille. L’enquête s’avère compliquée mais deux jeunes gens s’en mêlent…

J’ai particulièrement aimé le sujet abordé. Je n’étais pas du tout consciente de ce cela du moins, je pensais que le sujet n’était plus d’actualité.

Les personnages sont attachants et les différentes enquêtes permettent de donner plusieurs points de vue à l’histoire. La cohabitation entre les cultures est bien décrite et rend le récit crédible.

Je n’ai jamais réussir à découvrir où l’enquête allait me mener et j’ai beaucoup aimé les différents rebondissements.

C’est un thriller efficace qui oblige ses lecteurs à une lecture rapide afin de découvrir le dénouement. C’est un roman que je vois bien adapté à l’écran un jour.

🎯Mots Clefs : Autochtone / Disparition / Enquête / Culture / Cohabitation

🏆Ma note : 18/20

Coup de cœur pour ce thriller noir dans une réserve indienne !

L'histoire se déroule dans la réserve indienne de Meshkanau, où la réalité des Autochtones est décrite avec beaucoup de justesse et d’habileté. La jeune Naomi Shehaan disparaît, et c’est là que toute une histoire va commencer…

En tant que résidente du Québec depuis plus de vingt ans, je suis profondément touchée par la triste réalité des femmes autochtones, et l'auteure parvient à la dépeindre avec une justesse remarquable. Sa plume réaliste et sensible aborde de manière poignante les violences au sein de la communauté.

L'originalité de l'intrigue est indéniable. On suit les protagonistes avec un grand intérêt, grâce à de multiples rebondissements, et on se demande bien comment cette enquête complexe va se conclure !

Ce thriller est un véritable coup de cœur pour moi, grâce à l'histoire habilement construite, dotée de personnages psychologiquement riches, et à la plume remarquablement habile et empreinte de sensibilité de l'auteure.

C’est le premier livre que je lis d’Estelle Tharreau, mais sûrement pas le dernier !

À lire sans l’ombre d’une hésitation !

"Au Canada, une autochtone a dix fois plus de risque de se faire assassiner qu'une autre femme."

Dès la lecture du résumé, je savais que cette thématique, sous la plume d'Estelle Tharreau, allait envoyer du lourd. Je n'ai pas été déçue.

Le récit s'articule autour de la disparition de Naomi, une jeune autochtone de 16 ans. Une enquête est ouverte, pour faire genre, parce qu'en réalité, une Indienne de plus qui disparait, tout le monde s'en fout ou presque. Mais tout cela n'est qu'un prétexte pour nous raconter la vie du peuple innu. Pour dénoncer leur misère, leur marginalisation, leur détresse, le racisme et la violence qu'ils subissent. Hyper bien documentée, cette fiction est d'un réalisme criant de vérité.

Je connaissais les statistiques sur les meurtres et disparition des femmes autochtones et les pensionnats. Si ces derniers sont aujourd'hui fermés, je suis triste de constater que les conditions de vie des autochtones ne se sont pas améliorées, bien au contraire. Leur longue descente aux enfers a commencé depuis l'arrivée de l'homme blanc. Après les avoir dépouillés de leurs terres, de leur culture, de leurs moyens de subsistance, on les parque dans des réserves. On leur enlève leurs enfants et on violente leurs femmes. Leur déchéance, leur plongée dans la drogue et l'alcool m'attriste. Le sort des femmes est plus que révoltant !

C'est toujours un immense plaisir de retrouver la plume d'Estelle, une auteure incontournable qui se renouvelle à chaque roman. C'est pour moi l'assurance de passer un bon moment de lecture, mais je sais qu'elle ne va rien m'épargner. Ce roman ne déroge pas à la règle, c'est même celui qui m'a le plus touchée. Elle nous livre une histoire forte, révoltante et bouleversante. Je suis ravie qu'elle aie choisi de mettre en lumière cette cruelle réalité.

Un roman très noir et poignant qui ne vous laissera pas indifférent. C'est dur, c'est violent, c'est bouleversant, c'est à lire !

"En sortant du pensionnat, on n'avait aucune qualification. On est rentrés chez nous sans rien. Avec encore moins qu'en y entrant. On y a laissé notre joie, notre insouciance, notre famille et notre culture pour repartir avec un traumatisme irréversible."

https://www.facebook.com/lecturesnoirespournuitsblanches

Alors que l'on retrouve le corps d'une jeune autochtone issue de la réserve indienne de Meshkanau au Canada, les tensions raciales se multiplient. Pour le flic Logan Robertson, il est temps de faire la lumière sur les agissements nébuleux qui se perpétuent, entraînant des ravages inavouables et scandaleux...

En entrant dans ce roman, on se doute des conflits d'intérêts, du racisme ambiant, alimentant un climat de haine et de méfiance entre les communautés, ou quand spéculation financière menace une identité et un territoire.

Mais ce qui se passe en surface camoufle quelque chose de plus sournois, voire grivois. Estelle Tharreau aborde des confrontations politiques jumelées à des désaccords familiaux. Ses personnages expriment un malaise latent, qui, arrivé au point de non-retour, est prêt à exploser.

On y trouve le clivage, la discrimination, la misère, les violences, les secrets. La présence de Nathan et d'Alice dérange, propulsant l'intrigue d'une angoisse palpable à une fureur incontrôlable. L'écriture est fluide et entraînante, avec un scénario aussi funeste que préoccupant. Les femmes sont ici les premières victimes d'une intimidation féroce et animale.

Tandis que les révélations tombent, les suspicions s'affolent, générant leur lot d'impatience, de drames et de quiproquos. L'amalgame est un leurre confortable jusqu'aux recoupements sensationnels, abominables et dénonciateurs.