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Liste des extraits

Extrait ajouté par Masudi 2019-12-04T10:04:46+01:00

CHASSEURS DE REVES

Secte khazare dont la protectrice était la princesse Ateh. Ils savaient lire les rêves d’autrui, y élire domicile et, tout en les parcourant, y chasser le gibier qu’on leur assignait – homme, objet ou bête. Une note du plus vieux des chasseurs de rêves a été conservée, qui dit : « Dans un rêve, nous nous sentons comme le poisson dans l’eau. De temps en temps nous en émergeons, jetons un coup d’oeil sur le rivage du monde, puis nous replongeons vite et avidement car nous ne nous sentons bien que dans les profondeurs. Pendant ces courtes sorties, nous apercevons un être bizarre, plus lent que nous, qui respire d’une façon différente de la nôtre, collé de tout son poids à terre et privé de la volupté où nous vivons comme dans notre propre corps. Car, ici-bas, la volupté et le corps sont inséparables, ils ne font qu’un. […]

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Extrait ajouté par Masudi 2019-12-04T09:59:14+01:00

Elle écrivait sur l’enveloppe son ancienne adresse à Cracovie, et ces lettres que madame Kwachniewska, épouse Schultz, s’adressait à elle-même, furent conservées, cachetées par son ancienne logeuse, qui espérait pouvoir un jour les remettre à leur destinataire.

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Extrait ajouté par Masudi 2019-12-04T09:42:48+01:00

SCHULTZ DR DOROTHEA

(Cracovie 1944 –)

Slavisante professeur à l'Université de Jérusalem, son nom de jeune fille est Kwachniewska. Ni dans les archives de l'Université Jagellon à Cracovie, en Pologne, où elle obtint son diplôme, ni dans celles de l'Université de Yale aux Etats-Unis, ni dans la documentation concernant la nomination de Dorothéa Kwachniewska au grade de docteur ès sciences, on ne trouve trace de ses origines. Fille d'une Juive et d'un Polonais, Dorothéa Kwachniewska est née à Cracovie dans des circonstances bizarres. Sa mère laissa une note qui disait : "Mon coeur est ma fille ; pendant que je me règle sur les étoiles, il se règle sur la Lune et la douleur, qui attend au bout à toutes les vitesses..." Dorothéa Kwachniewska n'a jamais pu savoir qui était l'auteur de cette phrase.

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Extrait ajouté par Marinou-Morgounou 2016-08-04T08:51:32+02:00

Ci-gît le lecteur qui n’ouvrira jamais ce livre.

Ici, il est mort pour toujours.

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Extrait ajouté par Marinou-Morgounou 2016-08-04T08:51:22+02:00

A mon sentiment, les arts peuvent être classés en arts "réversibles" et arts "non-réversibles". En effet, il existe des arts qui permettent au sujet - le récipiendaire - d'approcher une œuvre sous des angles différents, de tourner autour et même de l'observer en changeant à volonté l'angle d'observation./, comme c'est le cas en architecture, en sculpture et en peinture qui sont des arts "réversibles". Mais il existe également d'autres arts, las arts "non-réversibles", comme la musique ou la littérature, qui ressemblent à des rues à sens unique, des voies où tout se meut de son commencement vers sa fin, de sa naissance vers sa mort. Depuis longtemps, j'ai voulu faire de la littérature - art "non-réversible" - un art "réversible". C'est pourquoi mes romans n'ont ni début ni fin au sens classique de ces mots. Ils sont créés dans une écriture non-linéaire.

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Extrait ajouté par Marinou-Morgounou 2016-08-04T08:51:07+02:00

L’auteur actuel de ce livre assure le lecteur qu’il ne sera pas condamné à mourir après l’avoir lu, comme ce fut le sort de ses prédécesseurs, en 1691, quand Le Dictionnaire Khazar en était encore à sa première édition et avait encore son premier auteur. À propos de cette première édition, il est nécessaire de donner quelques explications mais, afin de ne pas s’étendre inutilement, le lexicographe propose un contrat au lecteur : le lexicographe écrira ses observations avant le dîner, et le lecteur les lira après le repas. Ainsi la faim poussera le lexicographe à être bref et le lecteur, rassasié, lui, ne trouvera pas l’introduction trop longue.

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Extrait ajouté par Marinou-Morgounou 2016-08-04T08:50:55+02:00

Au cours des siècles, la polémique khazare a donné lieu à d’innombrables débats dans les milieux hébraïques, chrétiens et islamiques, et cela dure encore de nos jours, bien que les Khazars aient disparu depuis longtemps. L’intérêt pour la question khazare se renouvela soudainement au XVIIe siècle, puisque d’abondantes informations la concernant furent rassemblées et publiées en Prusse en 1691. On étudia des spécimens de monnaies tricornes, les noms inscrits sur des bagues anciennes, les motifs gravés sur des jarres de sel, la correspondance diplomatique, des portraits d’écrivains avec, à l’arrière-plan, des livres dont les titres furent examinés à l’aide d’une loupe, on étudia les rapports des espions, les testaments, les voix des perroquets de la mer Noire dont on croyait qu’ils parlaient la langue khazare disparue, des peintures à thèmes musicaux où l’on déchiffra les notes inscrites sur les partitions, et même une peau humaine tatouée, sans compter les archives d’origine byzantine, juive ou arabe. En un mot, on utilisa tout ce que l’imagination d’un homme du XVIIe siècle pouvait apprivoiser et mettre à son service. Et tout cela se trouva réuni sous la couverture d’un dictionnaire. L’explication de ce regain d’intérêt pour la polémique khazare, mille ans après l’événement, est donnée par un chroniqueur, en quelques phrases énigmatiques : « Chacun de nous promène sa pensée devant lui, comme on promène un singe en laisse. Lorsque tu lis, tu as toujours deux singes devant toi : le tien et celui d’un autre. Ou, pis encore, un singe et une hyène. Arrange-toi alors pour nourrir l’un et l’autre. Car la hyène ne mange pas la même chose que le singe… »

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Extrait ajouté par Marinou-Morgounou 2016-08-04T08:50:38+02:00

VASE KHAZAR

Un lecteur de rêves khazar, encore élève dans un monastère, reçut en cadeau un vase qu’il rangea dans sa cellule. Le soir il y déposa sa bague. Mais lorsqu’il voulut la reprendre le lendemain matin, elle n’y était plus. Vainement il enfonçait son bras dans le vase, il n’arrivait pas à en toucher le fond. Cela le surprit car le récipient semblait moins haut que son bras n’était long. Il le souleva mais, dessous, le sol était plat, et il n’y avait aucune ouverture dans le vase, pas plus que dans n’importe quel autre. Il prit un bâton et essaya d’atteindre le fond, mais toujours sans succès ; le fond du vase semblait se dérober. Il se dit : « Là où je suis, là est ma limite » et il s’adressa à son maître Mokadasa Al Safer, lui demandant d’expliquer ce que signifiait un tel phénomène. Le maître prit un caillou, le jeta dans le vase, et compta. Lorsqu’il arriva à 70, on entendit à l’intérieur du récipient un bruit de plongeon, comme si un objet était tombé dans l’eau et le maître dit :

– Je pourrais t’expliquer ce que représente ton vase, mais demande-toi d’abord si c’est bien utile. Dès que je t’aurai dit ce qu’il en est, le vase prendra, pour toi et les autres, une valeur inférieure à celle qu’il a maintenant. En effet, quelle que soit sa valeur, elle ne peut être supérieure à celle du tout. Et dès que je t’aurai dit ce qu’il est, il ne sera plus tout ce qu’il n’est pas, et donc plus ce qu’il est encore maintenant.

L’élève fut d’accord avec son maître. Mais ce dernier prit un bâton et cassa le vase. Stupéfait, le jeune homme lui demanda le motif de ce dommage et le maître répliqua :

– Le dommage aurait consisté à te dire à quoi servait ce vase avant de le casser. Mais puisque tu ne connais pas son usage, le dommage n’existe pas, car le vase te servira toujours, comme s’il n’était pas cassé…

En effet le vase khazar sert encore, bien qu’il n’existe plus depuis longtemps.

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