Extraits

Ce ne sont pourtant que quelques bonbons, rien de dramatique. En plus, je rends service à mes collègues, ils ne sont même pas bons, ces trucs.

– Bon sang, mais c’est dégueulasse ! m’écrié-je en sentant un liquide salé couler sur ma langue.

– Hum, c’est normal. Ce sont les bonbons destinés aux enfants des employés. Les « Dragées surprises de Bertie Crochue »…

Elle laisse sa phrase en suspens, comme si ce qu’elle venait de dire était censé m’éclairer.

– Vous savez… poursuit-elle. Il y en a au poivre, aux crottes de nez ou au vomi. Comme dans Harry Potter.

Je lève les yeux au ciel tandis que Leslie regagne son bureau. Qui voudrait manger des trucs pareils ? Moi, apparemment, puisque je viens de mettre toute une poignée de ces choses infâmes dans ma bouche. Bon, peut-être que j’ai un problème.

Avec le temps, j’ai appris qu’en amour, on ne peut jamais être sûr de rien, mais que les belles histoires méritent qu’on se batte pour les faire exister.

Les deux premiers verres en ont appelé deux autres, et avant que je ne comprenne ce qui était en train de se passer, j'étais en chaussettes, perchée sur une table du bar. C'était il y a plus de vingt minutes et je n'ai pas bougé. Le souffle court et les cheveux en bataille, je me déhanche sur Walk et This Way de Run-DMC et Aerosmith, sous les applaudissements des quelques clients encore présents.

Quand je suis stressée, je mange.

Enfin "manger" n'est peut-être pas le mot le plus adapté. Sous l'effet du stress, je me transforme en ventre sur pattes, ingurgitant tout ce qui me tombe sous la main, sans limites ni bon sens. On ma d'ailleurs souvent conseillé de consulter à ce sujet, mais je n'en ai jamais vu l'intérêt. C'est de cette manière que j'ai toujours géré mes émotions, bonnes mauvaises, et même si ce n'est sûrement pas très sain, c'est efficace. Il me suffit de compenser par un peu de sport et le tour est joué.

Vraiment il n'y a pas de quoi en faire tout un plat.

Et par pitié, si tu en as l'occasion, envoie-toi en l'air ! Que ce soit avec le fils du Père Noël, un lutin ou un barman, mais prends ton pied, bordel !

𝐸𝒽 𝑜𝓊𝒶𝒾𝓈 ! 𝒟é𝓈𝑜𝓁é𝑒 𝓅𝑜𝓊𝓇 𝓉𝑜𝒾, 𝓂𝒶𝒾𝓈 𝑜𝓃 𝒹𝒾𝓇𝒶𝒾𝓉 𝓆𝓊𝑒 𝒹𝒶𝓃𝓈 𝓉𝑜𝓃 𝒻𝒾𝓁𝓂 𝐻𝒶𝓁𝓁𝓂𝒶𝓇𝓀, 𝓁𝑒 𝒻𝒾𝓁𝓈 𝒹𝓊 𝒫è𝓇𝑒 𝒩𝑜ë𝓁 𝑒𝓈𝓉 𝓊𝓃 𝒸𝑜𝓃.

Avec le temps, j’ai appris qu’en amour, on ne peut jamais être sûr de rien, mais que les belles histoires méritent qu’on se batte pour les faire exister.

Quand Betty s'immobilise dans l'allée de garage, j'ai réussi à établir que si Connor se fie au manuel Hallmark, il devrait passer me prendre en calèche pour m'emmener dîner dans un parc où il aurait fait dresser une table pour deux, avec chandelles et joueurs de violon.

-Je pensais que tu étais plus stable sur tes pieds, glousse Edward tandis qu'il se saisit de mon coude pour m'aider à me relever.

-Aie, couine-je en baissant le regard sur mes genoux écorchés. D'abord comment tu ... Attends ! Tu m'as lancé une boule de neige, c'est ça? demande-je, incrédule.

-Oui, désolé.

-Tu parles! En plus, j'étais de dos!

-Je t'ai appelée, et tu ne m'as pas entendu, alors je me suis dit...

-Que tu allais me casser les dents de devant ?

"- Emma, souffle-t-il en collant son front contre le mien.

- Oui ?

- Dis-moi d'arrêter.

- Je ne peux pas.

- Pourquoi ?

- Parce que je n'ai pas envie que tu arrêtes, murmuré-je contre ses lèvres."