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— Vous ne semblez pas surprise, enchaîna Nahash. J’en conclus que votre amie vous a mise au courant de mon invitation.
— Oui, souffla la jeune femme.
— Ma réponse vous a-t-elle surprise ?
— Oui.
— Parce qu’elle est favorable ?
— Oui.
— Vous répondez toujours oui à tout ?
Afficher en entier« J’étais à la recherche de la poésie du brouillard qui transforme les choses, de la poésie de la nuit qui transforme la ville, la poésie du temps qui transforme les êtres… »
Afficher en entier"-Vous êtes un grand malade! aboya-t-elle
[...]
-C'est une chose établie. Je suis cinglé. Rien d'autre à m'apprendre?"
Afficher en entier"Il est très facile d'invoquer la folie dès lors qu'un comportement ou une manière d'être vous surprenait ou ne correspondait pas au moule du plus grand nombre."
Afficher en entier"Sam ne faisait plus confiance aux mots depuis bien longtemps. Trop de personnes les articulaient vainement, les dénaturant quand elles ne les reléguaient pas au statut de coquilles vides."
Afficher en entier« — Et ça se produira chaque fois que tu me résisteras. C’est une fatalité, ajouta-t-il.
Le destin avait bon dos. Que répliquer à cela ?
Dans une tentative désespérée pour le ramener à un semblant de raison, et par là même sauver sa peau, Sophia s’essaya à un peu de diplomatie.
— Sam, soyez raisonnable, se risqua-t-elle à répondre dans un souffle après avoir pris une profonde inspiration pour se doner du courage et empêcher sa voix de chevroter.
— Je ne peux pas.
Il n’eut pas l’air de le regretter.
— Pourquoi ?
— Tu me rends fou.
Elle avait bien fait de poser la question. Vraiment ! C’était sa faute, maintenant !
— Tout ceci est ridicule, soupira-t-elle. Vous ne pouvez pas…
— Ridicule ? explosa-t-il.
Sophia sursauta.
Sous ses sourcils froncés, le prodigieux regard de Sam brillait d’éclats si métalliques qu’elle craignit un instant de recevoir des esquilles d’or dans les yeux.
— Tu es à moi, répéta-t-il.
— Dans ce cas, comment se fait-il que je ne sois pas au courant ? ne put-elle s’empêcher de répondre.
Sa raillerie n’eut pas l’heur de plaire à Sam. Et s’il sembla se calmer à nouveau, devenir extrêmement sérieux plus exactement, son égarement n’en restait pas moins effrayant. L’instabilité parée du masque du
« discernement était peut-être encore plus perturbante que celle laissée à nue.
— Tu le sais déjà, répondit-il. Mais tu as oublié. »
Extrait de : Frédérique (de) Keyser. « Le Jardin d'hiver. »
Ce contenu est peut-être protégé par des droits d’auteur.Pygmalion,
Afficher en entier"Avec une jolie symétrie, leurs corps s'arquèrent, faisant ressembler Sam à un ange sur le point de prendre son envol et tentant d'arracher sa compagne à la terre pour l'entraîner avec lui."
Afficher en entier"Déstabilisé, Sam n'opposa aucune résistance, laissant Sophia prendre possession de lui comme il venait de le faire avec elle. Jusqu'à ce qu'elle le morde, une petite morsure envoyant une décharge tout droit dans son bas-ventre et occultant momentanément sa vision. Dans son esprit, les chaînes retenant encore l'animal cliquetèrent. Combien de temps tiendraient-elles si la jeune femme ne cessait de la provoquer?
Repoussant Sophia à nouveau, il plongea son regard dans le sien, s'adressant directement à la petite louve ne faisant encore que pointer le bout de son museau. Il était impératif qu'elle reste à l'abri de sa tanière, sans quoi il ne répondait plus de rien.
-Ne joue pas à ça avec moi, la prévint-il, sa voix grave prenant un accent dur. Tu pourrais faire une mauvaise rencontre."
Afficher en entier"-Qu'en penses-tu?
-Je ne sais pas. A vrai dire j'ai un peu de mal à réfléchir quand vous me regardez comme ça, avoua-t-elle spontanément.
Sam eut l'air particulièrement satisfait de cette réponse. Elle le vit à ses pupilles se dilatant légèrement.
-Je te regarde comment? demanda-t-il tout bas, sa voix chutant d'un ton alors que ses lèvres glissaient paresseusement vers l'intérieur de son poignet.
Une multitude de petits frissons naissaient sous sa bouche, hérissait sa peau, couraient le long de son bras pour ensuite se propager sur tout son corps. Le cœur de la jeune femme accéléra sa course.
-Comme... [...]
Comme si vous m'aimiez, murmura-t-elle un peu confuse d'utiliser ce terme.
Sam se figea, puis ses lèvres abandonnèrent sa peau et il se redressa. Ses yeux qui ne l'avaient pas quittée une seconde jusqu'ici plongèrent plus loin encore dans les siens.
-Et c'est mal?
-Non. Juste...fou.
-La frontière entre la folie et la raison est la plus imperceptible qui soit. Ces deux univers se frôlent en permanence, se cherchent, ne cessent de se tenter l'un l'autre.
-Vous êtes philosophe aussi? demanda Sophia depuis les aires brumeuses qu'était devenu son esprit.
-Non. Je cherche seulement à te conduire jusqu'à cette limite, jusqu'à moi, pour que tu me laisses t'embrasser."
Afficher en entier— Je voulais que tu entrevoies que certaines choses dépassent notre entendement, que tu aies la preuve que l’amour est une force sur laquelle le temps n’a aucune prise, qu’il est capable de surgir de nulle part pour éclore dans la réalité. Que tu réalises que je t’aime depuis plus longtemps que tu ne le penses. Je me suis senti terriblement seul s... avant toi et maintenant que tu es là, je n’ai pas l’intention de te laisser partir.
— Tu comptes me retenir prisonnière ?
— Oui, si ce sont tes sentiments qui te lient à moi plutôt que ma volonté.
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