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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-30T20:20:40+02:00

Je pris l’un de mes guerriers, posai un revolver dans sa main droite et, m’efforçant de retrouver la gravité que je mettais naguère dans mes amusements, tirai quelques coups de feu imaginaires. Dieu que j’étais ridicule. D’où vient que les enfants, eux, sont rarement puérils ? J’avais totalement désappris à jouer et me sentais incapable de pénétrer avec sérieux dans un univers de fiction qui fût le mien

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-30T20:20:23+02:00

Tout à coup, je m’aperçus avec émotion que mes Action Man n’avaient pu être équipés que par le Petit Sauvage ! C’était lui qui les avait vêtus, lui qui avait rempli leurs petits sacs à dos. Je reconnaissais sa manière de les préparer pour l’aventure : un poignard minuscule glissé dans la botte droite, une grenade miniature dans chaque poche

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-30T20:20:06+02:00

A ma grande surprise, elle exécuta son air d’autrefois qui me ragaillardit. Je m’avançai, ouvris la porte de la cave de ma tante et attrapai deux chaises ; quand une grosse boîte attira mon attention. Le coffre à jouets du Petit Sauvage m’attendait, près d’un vieux parasol. J’avais emporté cette caisse lorsque j’avais quitté la Mandragore et n’y avais plus repensé depuis

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-30T20:19:49+02:00

En pénétrant au 12 de la rue Mesnil avec Lily, j’eus l’impression de franchir cette porte en retranchant de mon âge vingt-quatre années. La glace du grand hall me renvoyait une image que j’avais souvent aperçue dans les miroirs de mon enfance : moi portant la cage de Lily, de la main gauche. Je dévisageai le continuateur du Petit Sauvage. Tout en lui signalait les habitudes d’une vie élégante. Il n’avait pas oublié dans sa mise l’idée convenue qu’il se faisait de lui-même et portait sur sa mine un air grave de Monsieur. Cette figure, qui me sembla être celle d’un autre, était pourtant mon visage

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-30T20:19:32+02:00

Le 18 juin 1940, mon chéri, de Gaulle s’est montré digne de l’enfant qu’il a dû être. Et je peux te certifier que de l’autre côté du micro de la BBC, le fantôme du petit Charles applaudissait le grand Charles 

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-30T20:19:15+02:00

Quand on me priait de dire quelle profession j’espérais exercer, j’étais saisi d’angoisse. Je ne souhaitais plus rien alors que le Petit Sauvage, lui, était riche de mille rêves. Mon pif ne s’était pas réveillé et les destinées raisonnables qu’on me suggérait ne m’inspiraient que de l’indifférence. Après un détour dans quelques entreprises, je devins fabricant de serrures, aussi bien usinées que le cerveau de ce pauvre Alexandre Eiffel. On n’imagine pas combien d’enfants sont ainsi ratatinés dans les écoles, pour leur bien

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-30T20:18:58+02:00

Mes maîtres jésuites croyaient exactement le contraire. Aussi s’étaient-ils employés avec ténacité à me domestiquer, à mettre un ordre lugubre dans mon esprit. Ils me firent troquer mes défauts contre des qualités acquises qui n’avaient pas le charme de mes travers d’antan. L’assoupissant pavot de l’enseignement endormit ma fantaisie. J’appris à imiter la pensée de gens morts. On allongea d’eau mon tempérament et cultiva chez moi tous les talents requis pour terminer dans la peau d’un contribuable ordinaire.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-30T20:18:41+02:00

Mon adolescence et ma jeunesse se bousculèrent devant mes yeux pendant quelques secondes. Je me vis quitter le Midi pour m’exiler dans un Paris que je ne savais comment apprivoiser. A peine débarqué, ma tante m’avait livré à des Jésuites, rue Franklin, des tristes qui, aussitôt, me resserrèrent dans leurs maximes étroites et tentèrent d’éradiquer le peu d’enfance qui ne m’avait pas encore quitté. Sous leur férule, je dus renoncer à écrire de la main gauche et devins un gaucher fort contrarié qui ne sut bientôt plus rédiger que de la main droite. Puis je me souvins de mon air désemparé dans les amphithéâtres de Sciences Po, là où l’on fixa solidement un masque d’adulte sur mon visage. Tout conspira à faire de moi un autre, constatai-je avec horreur

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-30T20:18:24+02:00

Je rachetai l’ami à plumes du Petit Sauvage, arrêtai un taxi et m’engouffrai dedans avec Lily qui voletait dans sa cage. Comment avais-je pu me dénaturer ainsi, moi qui à huit ans étais résolu à ne jamais m’accorder avec les grands ? Même si le concert était possible avec certains d’entre eux, le Petit Sauvage ne voyait que de la disconvenance entre leur univers et le sien. Il s’était d’ailleurs promis de ne jamais s’enliser dans ce qu’il appelait avec mépris l’adultie – prononcez adulcie –, l’âge adulte

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-05-30T20:18:07+02:00

Pourtant, Alexandre Eiffel avait su se ménager un sort que d’aucuns auraient pu croire plein de félicité. Son constant succès dans l’industrie de la clé l’avait poussé très jeune jusqu’aux sphères élevées du monde des affaires, parmi ces gens hâlés en hiver dont les plaisirs s’expriment en francs ou en devises. Hôtel était pour lui synonyme de palace. Il était assez prospère pour se faire des amis, et son statut de prince du verrou lui avait prêté cette assurance teintée de suffisance qui le rendait respectable aux yeux des cuistres. Quelques magazines friands de destinées propres à faire rêver avaient déjà publié des photographies de son minois d’ange spirituel et irritant qui ravissait les dames. Et puis, il était chéri par une épouse bien modelée qu’il payait en retour d’une affection qui ressemblait tant à de l’amour que je m’abusais parfois moi-même

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