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— Je veux tout vous dire.

— Plus tard, proposa-t-il. Après que vous aurez pris un bain.

— Non. Il faut que vous me laissiez parler. J’ai attendu des heures dehors et le courage commence à me manquer.

— Anne, vous n’avez pas besoin de courage avec…

— Je m’appelle Annelise Shawcross, le coupa-t-elle. Et j’aimerais devenir votre maîtresse.

Et tandis qu’il la fixait, incrédule, elle ajouta :

— Si vous voulez bien de moi.

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Il est facile d’engager un tueur. Une vie ne coûte pas cher.

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Hugh savait toujours avec précision quelles cartes n’étaient pas encore sorties. Son esprit fonctionnait à la vitesse de l’éclair. Il comptait de tête comme un boulier. Un vrai génie des mathématiques capable de diviser, multiplier ou soustraire en un clin d’œil des chiffres à trois zéros, bref, de faire tous ces calculs assommants qu’on leur imposait à l’école.

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C’était son visage qui était magique. Un enchantement. En forme de cœur, avec des sourcils finement arqués et des cils noirs qui jetaient leur ombre sur des yeux dont il ne parvenait pas à distinguer la couleur, ce qui était frustrant. Mais ses lèvres… Oh, ses lèvres !

Il pria pour que cette inconnue ne soit pas mariée, parce qu’il comptait bien l’embrasser. La seule question était : quand ?

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Consterné, lord Winstead se tourna vers Anne.

- Je vous en prie, aidez-moi.

Elle lui répondit d'un hochement de tête moins déterminé qu'il ne l'aurait souhaité.

- Harriet, je pense que lord Winstead n'apprécie pas la similitude du nom.

- Oh, allons! intervint Elizabeth. Finstead, Winstead, ce n'est pas pareil.

C'est alors que Harriet s'exclama:

- Mais bien sûr! Je n'avais pas fait attention. Cousin Daniel, j'ai beaucoup pensé à toi en écrivant cette pièce.

- C'est vrai, vous étiez constamment dans son esprit, renchérit Anne.

- Je vais changer ce nom, assura Harriet. Et ce sera un travail de titan. Il va falloir que je recopie tout le texte parce que lord Finstead est pratiquement dans toutes les scènes. Tu comprends, cousin Daniel, c'est le personnage principal. Et tu n'as d'autre choix que de jouer ce rôle.

La consternation de Daniel s'accrut.

- Mademoiselle Wynter, n'existe-t-il aucun moyen de me sortir de ce guêpier?

- J'ai bien peur que non, confirma Anne d'un ton guilleret.

La traitresse!

- Il y a une licorne? hasarda Frances. J'adorerais être une licorne.

- Moi aussi, je préférerais être une licorne, lança Daniel.

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- Tant que je ne touche pas mon coquart, cela peut aller, répondit-il. Si vous pouviez avoir l'obligeance de ne pas me jeter de cailloux à la figure, je vous en serais reconnaissant.

- Oh! Tous mes projets de l'après-midi réduits à néant.

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