Extraits

Elle se mit à trembler et resta assise un long moment en ayant du mal à croire à ce qu’elle venait de lui proposer. Mais ce ne devait pas être très différent d’un don de sang, et si elle ne pouvait le remercier que de cette manière…

Bien plus tard, elle se leva, les jambes tremblantes, et quitta la pièce. Elle salua à peine Chloé en passant devant son bureau.

Dehors, le soleil matinal inondait la rue d’une lumière dorée. Elle arrêta un taxi et rentra chez elle pour se préparer à une nouvelle journée de travail.

Jude n’était pas de très bonne humeur. Le meurtrier qu’il poursuivait, celui qui était influencé par des démons, avait disparu sans laisser de trace. L’aube approchait et il rentrait bredouille.

Cela le contrariait d’autant plus qu’il aurait déjà résolu le problème s’il n’avait pas dû interrompre sa mission pour secourir une demoiselle en détresse. Il était revenu à son point de départ. Pire : il devait maintenant compter sur Garner.

Thérésa se retourna et découvrit Jude Messenger dans l’embrasure de la porte de son bureau. Il était entièrement vêtu de noir et de blanc. En échouant à distinguer l’éclat doré de ses yeux, Terri prit conscience que le soleil s’était couché et que la pièce n’était plus éclairée que par la lumière discrète de quelques lampes. Son cœur s’affola aussitôt. Comment avait-elle pu oublier à quel point un homme pouvait avoir du charme… surtout quand il était bien habillé.

Une heure avant l’aube, même les commissariats connaissaient une baisse d’activité. Au moment où les hôpitaux étaient en pleine effervescence, les criminels eux aussi finissaient par s’endormir.

Jude fit entrer Terri et Chloé dans le commissariat. Terri semblait particulièrement contrariée tandis que Chloé semblait apprécier ce changement de décor. Il les entraîna toutes les deux vers le bureau du sergent de garde. En tant que détective privé, il était connu de la plupart des policiers — qui n’appréciaient guère ses visites.

Une carte de la ville collée à un tableau en liège était accrochée à l’un des murs. La punaise rouge qui y était déjà plantée localisait sa cible.

Même si cette tâche était dérisoire, Garner parut ravi qu’il l’autorise à faire quelque chose. Jude ne put s’empêcher de se rappeler tous les ennuis qu’il lui avait déjà causés. Qu’allait-il faire de lui, et comment allait-il l’empêcher de se faire tuer ?

En la voyant esquisser un sourire, il comprit qu’il venait de gagner un point. Elle accepta enfin de monter dans sa voiture. Il referma la portière, puis fit le tour du capot pour gagner le siège du conducteur en se forçant à marcher à une vitesse humaine.

En revanche, il abandonna tout scrupule dès qu’il fut au volant et démarra en faisant crisser les pneus. Elle sentait beaucoup trop bon… Puisqu’il ne pouvait pas se permettre le moindre écart, il devait la faire ressortir de cet espace confiné le plus vite possible.

Même après des siècles d’entraînement, sa patience conservait des limites. Il devait emmener cette proie loin des prédateurs qui peuplaient ce quartier et ne pouvait pas reprendre sa mission avant d’avoir garanti sa sécurité. L’aube approchait inexorablement. Il avait peu de temps devant lui, sa patience avait des limites et il avait maintenant deux tâches à accomplir au lieu d’une.

Le cri perçant d’une femme trancha son dilemme. Il renonça à la discrétion pour foncer vers le parfum à une vitesse qui le rendait invisible aux yeux des humains.

Il la trouva trois pâtés de maisons plus loin. Elle était encerclée par quatre punks, dont l’un était armé d’un couteau. Ceux-ci semblaient se délecter de sa peur autant que l’auraient fait des membres de sa propre espèce. En plus de leur plaisir sadique, qu’il sentait distinctement, il perçut autre chose — quelque chose qu’il ne parvint pas à identifier mais qui le perturba.

-Je suis si heureuse je t'aime Jude.

-Moi aussi je t'aime Terri.... ❤️

- Parce que quoi?

- Parce que je t'ai revendiquée!

Jude ne savais pas a quoi s'attendre , mais elle ne manqua pas de le surprendre. Un sourire radieux s'épanouit sur son visage.

- Vraiment. Je savais que c'etait un risque... Je fringuais même de l'avoir déjà fait. Mais la nuit dernière, en buvant ton sang, j'ai su que ça se produisait.

Désormais mon cœur va battre au même rythme que le tient et toutes mes pensées t'accompagnerons. Si tu tu enfuie en antarctique, je m'installe fais dans un igloo voisin du tient. Je suis désolé....

-Désolé ? Mais de quoi ? Parce que tu ne veux pas de moi?

-Mon dieu Terri je viens de te dire le contraire... Le problème c'est que tu ne pourras plus te débarrasser de moi a moin que je ne me suicide!

[...]

- Une revendication est éternelle m douce ... Tu m'appartiens pour toujours

Elle releva la tête pour déposer un baiser sous son menton.