Extrait

Extrait de "Le Secret de Victoria" de Nalini Singh:

Elle se mordilla la lèvre puis se lança :

— Tu es très sexy comme tu es.

Un petit blanc se fit au bout de la ligne.

— Ne me dis pas des choses comme ça quand je suis en train de rédiger des notes ; je crois que je viens de faire une faute au nom du client, dit-il d'une voix rauque qui vibrait des échos du plaisir qu'ils avaient trouvé dans les bras l'un de l'autre la nuit dernière.

— Rentre déjeuner, suggéra-t-elle, se scandalisant elle-même.

Caleb laissa échapper un grondement de désir.

— J'ai un rendez-vous assez loin en banlieue à 13 heures.

La déception étouffa sa sensualité naissante dans l'œuf.

— On se voit vers 18 h 30, alors ?

— A plus tard, ma chérie.

Lorsqu'on sonna à la porte un peu avant midi, elle alla ouvrir en pensant qu'il s'agissait d'une livraison.

Elle poussa un cri de surprise quand ce fut Caleb qui entra.

— J'ai vingt minutes avant de devoir partir à ma réunion, annonça-t-il en claquant la porte du pied avant de l'embrasser brutalement.

Elle gémit dans sa bouche et ne protesta pas quand il glissa les mains dans la ceinture de son pantalon et qu'il le fit descendre en même temps que sa petite culotte, ne rompant leur baiser que le moins possible.

Puis il fit remonter ses mains derrière ses cuisses, jusqu'à ses fesses. Elle noua les bras et les jambes étroitement autour de lui quand il la souleva et la plaqua contre le mur. Jugeant qu'il n'allait pas assez vite pour elle, elle lui prit le visage entre ses mains et l'embrassa de nouveau avec avidité. Il n'y avait pas de place pour la peur ni les inhibitions. Tout allait trop vite. Elle lui mordit la lèvre et le sentit tressaillir.

Il passa la main entre eux pour caresser son intimité, fort et vite. Lorsqu'il plongea deux doigts en elle, elle cria et crispa les mains sur ses épaules.

— Caleb !

Presque aussitôt, il les retira et elle sentit qu'il la pénétrait.

— Tu es si brûlante, ma chérie. Si étroite...

Incapable de parler, elle se sentit trembler avant même qu'il soit complètement en elle. L'instant d'après, elle jouissait si violemment qu'elle vit des étoiles. Il se mit à aller et venir en elle à coups de reins puissants.

Bientôt, elle cessa de penser et devint une créature de sensations et de plaisir. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle découvrit Caleb affaissé contre elle, la tête enfouie dans son cou. Elle sentait son souffle chaud et haché sur sa peau. Sa chemise était humide et froissée sous ses doigts et il avait la peau brûlante. Elle lui passa la main dans les cheveux. Il embrassa la base de sa gorge avant de relever la tête. Quand leurs regards se croisèrent, elle lut dans le sien une joie qui la stupéfia. En souriant, elle frotta le nez contre le sien.

— Tu as... douze minutes pour prendre une douche et déjeuner, annonça-t-elle en consultant l'horloge de l'entrée.