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Lysandre. Ou, si par hasard la sympathie répondait au choix, la guerre, la mort, la maladie venaient assiéger cette union, et la rendre éphémère comme un son, fugitive comme une ombre, courte comme un rêve, rapide comme un éclair qui, dans une nuit profonde, découvre brusquement le ciel et le terre, et que la gueule des ténèbres dévore, avant qu’on ait pu dire : Regardez ! Si prompt à s’évanouir est tout ce qui brille !
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Afficher en entierThésée. - Et voici tombé le mur qui séparait les deux
amants.
Démétrius. - Pas de remède à ça, monseigneur, quand les
murs ont des oreilles.
Afficher en entierThésée. - Une bien gentille bête et une bonne âme!
Démétrius. - La meilleure âme de bête que j'aie jamais
vue, monseigneur.
Lysandre. - Ce lion est un vrai renard pour le courage.
Thésée. - Oui, et une oie pour la prudence.
Démétrius. - Non pas, monseigneur; car son courage ne
peut emporter sa prudence, et un renard peut
emporter une oie.
Thésée. - Sa prudence, j'en suis sûr, ne peut emporter
son courage; car l'oie n'emporte pas le renard.
C'est bien. Laissez-le à sa prudence et
écoutons la lune.
Afficher en entier<<Le fou, l'amoureux et le poète sont tous faits d'imagination. L'un voit plus de démon que le vaste enfer n'en peut contenir, c'est le fou; l'amoureux, tout aussi frénétique, voit la beauté d'Hélène sur un front égyptien; le regard du poète, animé d'un beau délire, se porte du ciel à la terre et de la terre au ciel.>>
Afficher en entierActe III scène 2
Sur le terrain
Dormez profondément.
Je vais appliquer
Sur vos yeux,
Doux amant, un remède.
(il exprime le jus d'une herbe sur l'oeil de Lysandre)
Quand tu t'éveilleras,
Tu prendras
Un vrais plaisir
A revoir
Ta première amante.
Et le proverbe connu:
On prend son bien où on le trouve,
S'accomplira à ton réveil.
Jeannot aura sa Jeanneton;
Rien n'ira de travers.
Chacun reprendra sa jument,
Et tout sera bien.
Afficher en entierO wherefore, nature, didst thou lions frame? Since lion has deflored my dear.
O nature ! pourquoi créas-tu des lions ? Puisqu'un lion infâme a défloré ici ma bien-aimée
Afficher en entierPUCK, aux spectateurs. Ombres que nous sommes, si nous avons déplu, — figurez-vous seulement (et tout sera réparé) — que vous n’avez fait qu’un somme, — pendant que ces visions vous apparaissaient. — Ce thème faible et vain, qui ne contient pas plus qu’un songe, — gentils spectateurs, ne le condamnez pas ; — nous ferons mieux, si vous pardonnez. Oui, foi d’honnête Puck, — si nous avons la chance imméritée — d’échapper aujourd’hui au sifflet du serpent, — nous ferons mieux avant longtemps, — ou tenez Puck pour un menteur. — Sur ce, bonsoir, vous tous. — Donnez-moi toutes vos mains, si nous sommes amis, — et Robin prouvera sa reconnaissance.
Sort Puck.
Afficher en entierÉGÉE
Je viens, tout tourmenté, me plaindre — de mon enfant, de ma fille Hermia.
À Démétrius.
Avancez, Démétrius.
À Thésée.
Mon noble seigneur, — ce jeune homme a mon consentement pour l’épouser.
À Lysandre.
Avancez, Lysandre.
À Thésée.
Et celui-ci, mon gracieux duc, — a ensorcelé le cœur de mon enfant.
À Lysandre.
Oui, c’est toi, toi, Lysandre, toi qui lui as donné ces vers — et qui as échangé avec ma fille des gages d’amour. — Tu as, au clair de lune, chanté sous sa fenêtre — des vers d’un amour trompeur, avec une voix trompeuse : — tu lui as arraché l’expression de sa sympathie avec — des bracelets faits de tes cheveux, des bagues, des babioles, des devises, — des brimborions, des fanfreluches, des bouquets, des bonbons : messagers — d’un grand ascendant sur la tendre jeunesse. — À. force de ruse tu as volé le cœur de ma fille, — et changé l’obéissance qu’elle me doit — eu indocilité revêche. Maintenant, mon gracieux duc, — si par hasard elle osait devant votre grâce — refuser d’épouser Démétrius, — je réclame l’ancien privilège d’Athènes. — Comme elle est à moi, je puis disposer d’elle : — or, je la donne soit à ce gentilhomme, - soit à la mort, en vertu de notre loi — qui a prévu formellement ce cas.
Afficher en entier"L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'imagination; aussi représente-t-on aveugle le Cupidon ailé. L'amour en son imagination n'a pas le goût du jugement. Des ailes et pas d'yeux : voilà l'emblème de sa vivacité étourdie. Et l'on dit que l'amour est un enfant, parce qu'il est si souvent trompé dans son choix. Comme les petits espiègles qui en riant manquent à leur parole, l'enfant Amour se parjure en tous lieu".
Afficher en entierLes citations
«L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme.»
«C'est à l'endroit où l'eau est la plus profonde qu'elle est le plus calme.»
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