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- Peste ! Monsieur d'Angoulême, dit Bassompierre, je ne vous savais pas si modeste.
- Je suis modeste quand je me juge, maréchal, et orgueilleux quand je me compare.
Afficher en entierPlus d'une fois, la reine, dans le but d'avoir prise sur ce morne personnage [Louis XIII] et trop sûre de ne pouvoir y parvenir par elle-même, avait, sur le conseil de la reine-mère, admis dans son intimité ou attaché à sa maison quelque belle créature de la fidélité de laquelle elle était certaine, espérant que cette glace se fondrait aux rayons de deux beaux yeux; mais toujours inutilement.
Afficher en entier- Ah ! Monseigneur ! Spoiler(cliquez pour révéler)s'écria Mlle de Gournay, saisissant la main de Richelieu pour la lui baiser.
- C'est à moi de baiser la votre, Mademoiselle, dit le cardinal
- Monseigneur ! Monseigneur ! fit Spoiler(cliquez pour révéler)Mlle de Gournay en essayant de retirer sa main. A une vieille fille de mon âge !...
- Main loyale vaut bien jeune main, fit le cardinal.
Afficher en entierAu culte de la vigne, le digne aumônier avait gagné un nez qui, pareil à celui de Bardolph, le joyeux compagnon de Henri IV, eût pu servir le soir de lanterne, de sorte qu'un jour, que n'étant encore qu'évêque de Luçon, M. de Richelieu essayait des chapeaux de castor et que le Père Mulot le regardait les essayer, M. de Richelieu en choisit un et, le mettant sur sa tête :
- Celui-ci me va-t-il bien ? demanda-t-il.
- Il irait encore mieux à votre Grandeur, répondit Bois-Robert, s'il était de la couleur du nez de votre aumônier.
Afficher en entierEn ce moment, le plus grand des deux hommes apporta dans ses bras, Spoiler(cliquez pour révéler)comme il eût fait d'un enfant, la prisonnière, privée de tout sentiment, et la déposa, enveloppée dans la robe du cardinal, à quelque distance du feu, à la place que lui indiquait du doigt le cardinal.
Puis, saluant respectueusement comme si, connaissant la grandeur du rang, il y ajoutait celle de l'action, il sortit.
Afficher en entierDepuis la mort de Philippe III, l'Espagne cache sa décadence sous de grands mots et de grands airs. Elle a pour roi Philippe IV, frère d'Anne d'Autriche, espèce de monarque fainéant, qui règne sous son premier ministre, le comte-duc Olivares, comme Louis XIII règne sous le cardinal-duc de Richelieu. Seulement, le ministre français est un génie, et le ministre espagnol un casse-cou politique.
Afficher en entier- Je n'aime point le cardinal, Madame, mais j'aurai l'honneur de vous faire observer qu'il est assez difficile à un gentilhomme de faire la guerre à un prêtre."
Afficher en entierChalais seul sortit sans honte de cette conspiration, car il en sortit sans tête.
Afficher en entierTout au contraire des Flamands, ses compatriotes, ou des Espagnols, ses maîtres, Philippe de Champaigne est avare de cette étincelante couleur que broient sur leurs palettes et répandent sur leurs toiles les Rubens et les Murillo. C'est qu'en effet pousser dans un flot de lumière le sombre ministre, constamment perdu dans la demi-teinte de sa politique, dont la devise était un aigle dans les nuages, Aquila In Nubibus, c'eût été flatter l'art peut-être, mais à coup sûr mentir à la vérité.
Etudiez ce portrait, vous tous, hommes de conscience qui voulez, après deux siècles et demi, ressusciter le mort illustre et vous faire une idée physique et morale du grand génie calomnié par ses contemporains, méconnu, presque oublié par le siècle suivant, et qui n'a trouvé qu'après deux cents ans de sépulcre la place qu'il avait le droit d'attendre de la postérité.
Ce portrait est un de ceux qui ont le privilège de vous arrêter court et de vous faire rêver.
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