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Finalement, les deux armées étaient arrivées face à face, dans l'est de la France, au lieudit Valmy. Les Français avaient attaqué avec une fougue qui avait stupéfié les Prussiens et les Autrichiens. Ils avaient beau être mal armés, mal nourris, mal entrainés, ils étaient jeunes et ardents, ils avaient bousculé l'ennemi et l'avaient forcé à la retraite. "Une armée de fanatiques", avait laissé tomber le duc de Brunswick, tout en reculant. Il ne pouvait comprendre que les troupes, pleines d'élan, étaient celles de la toute jeune république.
Afficher en entierEn fin snob si britannique, Adam Carrington appréciait de s'adresser d'égal à égal au Premier ministre ou au ministre des Affaires étrangères. Il détestait passer par le sous-secrétaire d'État James Burges, qui groupait les informations venues de l'étranger. « Je vous félicite, Ann, poursuivit-il, pour votre travail. Vos rapports sont de plus en plus détaillés et précieux, beaucoup plus que ceux de William Clarke et de Hugh Cleghorn. » Il avait mentionné à dessein les deux rivaux d'Anne-Louise, dont la seule mention l'exaspérait. Adam le savait, et jouait de cette rivalité. « Il faut dire, conclut-il, que votre couverture est parfaite !
Afficher en entierLe cortège passé, la foule rassasiée du spectacle se dispersait. Tandis que les gens du peuple couraient vers les guinguettes, les nantis quittaient leur balcon pour l'intérieur des appartements où les attendaient des buffets abondamment garnis.
Afficher en entier- Et la Reine, demanda Yvon. Regarde-moi cet air fier et dédaigneux. Elle nous méprise, nous qui ne sommes pas de la noblesse…
- Vois-tu ce diamant qu'elle a dans les cheveux ! c'est le fameux Sancy !
De même, Anne-Louise reconnut, pour en avoir lu mille fois la description, les deux Mazarin que Marie-Antoinette portait aux oreilles ainsi que le fameux diamant « Le Miroir de Portugal » et celui nommé « Le de Guise » qu'elle avait fait monter en bouton sur sa robe de drap d'argent. « Il y en a pour des millions de livres » murmura-t-elle. « Imagine, répliqua Yvon, si nous avions seulement un millième du millième de cette fortune »
Afficher en entierParisiens et Versaillais prirent leur temps pour manger et boire à satiété. Le seul à ne pas s'attarder en ce jour de fête fut leur souverain. À peine la cérémonie terminée et revenu au château, il se rendit dans la garde-robe de ses appartements privés, situés à droite du pavillon central. Dans cette pièce tapissée de placards, se tenait son premier valet de chambre, Marc Antoine Thierry de la Ville d'Avray. Si le Roi semblait pressé de se libérer de ces parures trop somptueuses qu'il détestait, son premier valet de chambre détachait et rangeait les joyaux avec une lenteur méticuleuse afin d'éviter de les abîmer. Il avait déjà détaché la boucle de chapeau ornée en son centre du plus important et du plus célèbre diamant du Trésor, le Régent, rangé sur le velours la Toison d'Or ornée de pierres de couleurs, la plaque du Saint-Esprit et l'épaulette ornées de diamants, et déposé avec précaution l'épée à la garde ornée de 2 189 diamants. Il détacha ensuite des souliers dorés du Roi les boucles couvertes de brillants, et les cinquante-six boutons de l'habit enchâssé de diamants de dif-férentes tailles. « Prenez-en bien soin, Thierry » se crut obligé de dire le Roi. « Sire, je n'ai pas de tâche plus sacrée que de veiller sur ce trésor commis à ma garde. » Louis XVI éclata d'un gros rire. « J'oubliais que c'est vous qui m'avez fait remonter et porter la plupart de ces joyaux.
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