Extraits

《 — Cela me paraît... miraculeux, dit-elle avec un sourire qui le combla.

— C'est vrai. Et tu sais qu'il y a un autre mot en « m » pour te décrire ?

— Lequel?

Levant leurs mains jointes, il lui baisa les doigts.

— Mienne, chuchota-t-il. Enfin, tu es mienne.Mienne. Mienne.》

— Adieu, milord, lança-t-elle avant de tourner les talons.

Adieu. On ne pouvait se méprendre sur ce mot. Elle comptait ne plus le revoir.

Et c'était mieux ainsi. Il devrait en être heureux. Mais son cœur saignait à la pensée de ne plus voir son sourire. De ne plus entendre son rire. De ne plus la toucher. De ne plus l'embrasser. De renoncer à lui faire l'amour...

Il serra les lèvres pour ne pas l'appeler, serra les poings pour ne pas la poursuivre. Puis il ferma les yeux pour ne pas la regarder s'éloigner.

Son délicieux parfum l'enivrait, et il s'avança plus près pour n'en rien perdre.

— Vous sentez le... porridge, murmura-t-il.

Elle battit des paupières, puis fit une moue.

— Je vous remercie, milord. Mais faites attention, car des paroles aussi fleuries risquent de m'enfler la tête...

Comment avait-il pu parler de porridge ? Décidément, cette femme réussissait à lui faire perdre toute finesse. Incapable de se contrôler, il se pencha.

— Du porridge recouvert de miel, chuchota-t-il au-dessus de la courbe de son cou. Mon petit déjeuner préféré. C'est chaud, sucré, exquis...