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"Li reniflait, ravalait ses larmes. Non pas tant à cause du coup qu'il avait reçu, mais parce que toutes ses tentatives échouaient et que chaque toux du moteur l'éloignait de la ville.Il savait qu'une fois dans la montagne, il ne pourrait plus se passer de Ming pour survivre. Et si le vieux l'abandonnait? Li regretta sa conduite : c'était sa dernière chance de faire arrêter le voleur, il n'y était pas parvenu et en plus il venait de perdre irrémédiablement la confiance de l'homme, si fragile fût-elle. Il aurait voulu s'en ouvrir au panda, lui confier sa peine, ses sentiments contraires. Il posa son front sur les barreaux, se mit à pleurer. Kim cessa de manger, approcha sa tête, vint effleurer son compagnon d'infortune. Les yeux fermés, Li se laissait caresser le visage par cette langue râpeuse, imaginant qu'il serrait le panda dans ses bras comme lorsqu'il se consolait, tout jeune enfant, avec son ours en peluche."
Afficher en entier"Kim émit un petit grognement, s'assit, le dos droit, oscillant sur son postérieur comme les jouets au fond courbé et plombé qui bringuebalent de gauche et de droite avant de s'arrêter en équilibre. Il resta un moment dans cette position, observant le petit Chinois collé à sa grille, puis il se laisse retomber sur ses pattes. Il avisa un épi de maïs, le renifla à deux, trois reprises, l'abandonna et revint planter son museau entre les barres, sur l'épaule de Li-Fong.
- Tu t'ennuies, mon vieux, mais je me demande si ce n'est pas préférable à la peur."
Afficher en entier"- Un des sept piliers de la sagesse est de n'accorder aucun crédit à celui qui a peur."
Afficher en entier"- Alors ?
- Alors je ne sais pas. C'est peut-être sans remède. Mais si chacun essayait de respecter son sol, son air, son eau, en tenant compte du fait que ses enfants et les enfants de ses enfants se nourriront de cette même terre et boiront aux mêmes sources que lui, alors la nature aurait une petite chance de subsister. Et l'homme avec elle."
Afficher en entier"- Fixe la pierre, conseilla-t-il. Ça va se calmer dans ta tête. Tu es comme l'oisillon au bord du nid : tu respires le vide, tu t'emplis du désir de liberté, mais il te manque encore la sagesse qui fait battre les ailes."
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