Commentaire de Cacoethes-scribendi

Cette novella de 70 pages a été un vrai délice à lire !

Les premières phrases donnent parfaitement le ton : « Je m’appelle Stephen Leeds et je suis parfaitement sain d’esprit. Mes hallucinations, en revanche, sont complètement cinglées. »

Stephen vit dans un manoir, car chacune des personnes qu’il est seul à voir (ses « aspects ») doit avoir sa pièce à elle. Sa particularité est qu’il est bien conscient que ce ne sont que des hallucinations ! Mais pour son cerveau, elles sont bien réelles, alors il vit avec.

Ce petit roman est une enquête aux tonalités de science-fiction qui mènera Stephen et quelques uns de ses aspects à Jérusalem : un savant a créé un appareil photo pouvant immortaliser des moments du passé et veut utiliser son invention pour prouver la résurrection du Christ…

L’intrigue en elle-même ne sera pas mémorable, surtout parce qu’elle n’est pas très approfondie en raison du format choisi (la novella). En ce sens, l’histoire aurait mérité d’être traitée en roman J’ai envie de parler de « prétexte », car on a l’impression que l’enquête ne sert qu’à introduire les capacités de Stephen et ses aspects, leur relation et surtout la raison de leur apparition et leur « réalité ».

De toute façon, c’est surtout la schizophrénie de Stephen et les réflexions liées à ses aspects qui m’ont passionnée, leurs capacités qui flirtent avec la SF mais auxquelles on pourrait croire, notamment si on a lu l’histoire de Billy Milligan… Ces questions sont captivantes et pas forcément irréalistes lorsqu’on sait que notre cerveau est loin d’être exploité à sa pleine capacité…

Je sais qu’il y a un deuxième tome plus étoffé. J’essaierai de me le procurer, car cette mise en bouche m’a ravie !