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Extrait ajouté par Biquet 2011-10-28T13:59:44+02:00

Mignonne, allons voir si la rose

A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose

Qui ce matin avoit desclose

Sa robe de pourpre au Soleil,

A point perdu ceste vesprée

Les plis de sa robe pourprée,

Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,

Mignonne, elle a dessus la place

Las ! las ses beautez laissé cheoir !

Ô vrayment marastre Nature,

Puis qu'une telle fleur ne dure

Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,

Tandis que vostre âge fleuronne

En sa plus verte nouveauté,

Cueillez, cueillez vostre jeunesse :

Comme à ceste fleur la vieillesse

Fera ternir vostre beauté.

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Extrait ajouté par Mondaye 2013-06-22T19:49:00+02:00

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,

Assise aupres du feu, devidant et filant,

Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant :

Ronsard me celebroit du temps que j'estois belle.

Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,

Desja sous le labeur à demy sommeillant,

Qui au bruit de mon nom ne s'aille resveillant,

Benissant vostre nom de louange immortelle.

Je seray sous la terre et fantaume sans os :

Par les ombres myrteux je prendray mon repos :

Vous serez au fouyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et vostre fier desdain.

Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :

Cueillez dés aujourd'huy les roses de la vie.

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Extrait ajouté par Zamy 2013-04-03T17:43:27+02:00

Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle,

Assise auprès du feu, dévidant et filant,

Direz chantant mes vers, en vous émerveillant ;

« Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle. »

Lors vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,

Déjà sous le labeur à demi sommeillant,

Qui au bruit de nom ne s'aille réveillant,

Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serai sous la terre, et fantôme sans os,

Par les ombres Myrteux je prendrai mon repos ;

Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.

Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :

Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.

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Extrait ajouté par Biquet 2011-10-28T13:59:44+02:00

Je vous envoye un bouquet que ma main

Je vous envoye un bouquet que ma main

Vient de trier de ces fleurs épanies,

Qui ne les eust à ce vespre cuillies,

Cheutes à terre elles fussent demain.

Cela vous soit un exemple certain

Que vos beautés, bien qu'elles soient fleuries,

En peu de tems cherront toutes flétries,

Et comme fleurs, periront tout soudain.

Le tems s'en va, le tems s'en va, ma Dame,

Las ! le tems non, mais nous nous en allons,

Et tost serons estendus sous la lame :

Et des amours desquelles nous parlons,

Quand serons morts, n'en sera plus nouvelle :

Pour-ce aimés moy, ce-pendant qu'estes belle.

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Extrait ajouté par bookbeach95 2012-12-04T09:18:22+01:00

Poème divers, XVI

Amour tu me fis voir pour trois grandes merveilles

Trois soeurs allant aui soir se promener sur l'eau,

Qui croissent à l'envie, ainsi qu'au renouveau

Croissent en l'orangés trois oranges pareilles.

Toutes les trois avaient trois beautés non pareilles:

Mais la plus jeune avait le visage plus beau,

Et semblait une fleur voisine d'un ruisseau, qui mire dans ses eaux ses richesses vermeilles.

Ores je souhaitais la plus vielle en mes voeux, ores la moyenne, et, ores toutes les deux:

Mais toujours la plus jeune était en pensée,

Et priais le soleil de n'emmener le jour:

car ma vue en trois ans ne su été lassée

De voir ses trois soleil qui m'enflammaient d'amour.

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Extrait ajouté par Biquet 2011-10-28T13:59:45+02:00

Odelette à sa maistresse

Je veux aymer ardentement,

Aussi veus-je qu'egallement

On m'ayme d'une amour ardente :

Toute amitié froidement lente

Qui peut dissimuler son bien

Ou taire son mal, ne vaut rien,

Car faire en amours bonne mine

De n'aymer point c'est le vray sine*.

Les amans si frois en esté

Admirateurs de chasteté,

Et qui morfondus petrarquisent,

Sont toujours sots, car ils meprisent

Amour, qui de sa nature est

Ardent et pront, et à qui plest

De faire qu'une amitié dure

Quand elle tient de sa nature.

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Extrait ajouté par Biquet 2011-10-28T13:59:44+02:00

Mon ame vit en servage arrestee

Mon ame vit en servage arrestee:

Il adviendra, Dame, ce qu'il pourra:

Le cœur vivra te servant, et mourra:

Ce m'est tout un, la chance en est jettee.

Je suis joyeux dequoy tu m'as ostee

La liberté, et mon esprit sera

D'autant heureux, que serf il se verra

De ta beauté, des Astres empruntee.

Il est bien vray que de nuict et de jour

Je me complains des embusches d'Amour,

Qui d'un penser un autre fait renaistre.

C'est mon seigneur, je ne le puis hayr:

Vueille ou non vueille, il faut luy obeyr.

Le serviteur est moindre que le maistre.

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Extrait ajouté par Biquet 2011-10-28T13:59:44+02:00

A Cupidon

Le jour pousse la nuit,

Et la nuit sombre

Pousse le jour qui luit

D'une obscure ombre.

L'Autonne suit l'Esté,

Et l'aspre rage

Des vents n'a point esté

Apres l'orage.

Mais la fièvre d'amours

Qui me tourmente,

Demeure en moy tousjours,

Et ne s'alente.

Ce n'estoit pas moy, Dieu,

Qu'il falloit poindre,

Ta fleche en autre lieu

Se devoit joindre.

Poursuy les paresseux

Et les amuse,

Mais non pas moy, ne ceux

Qu'aime la Muse.

Helas, delivre moy

De ceste dure,

Qui plus rit, quand d'esmoy

Voit que j'endure.

Redonne la clarté

A mes tenebres,

Remets en liberté

Mes jours funebres.

Amour sois le support

De ma pensée,

Et guide à meilleur port

Ma nef cassée.

Tant plus je suis criant

Plus me reboute,

Plus je la suis priant

Et moins m'escoute.

Ne ma palle couleur

D'amour blesmie

N'a esmeu à douleur

Mon ennemie.

Ne sonner à son huis

De ma guiterre,

Ny pour elle les nuis

Dormir à terre.

Plus cruel n'est l'effort

De l'eau mutine

Qu'elle, lors que plus fort

Le vent s'obstine.

Ell' s'arme en sa beauté,

Et si ne pense

Voir de sa cruauté

La récompense.

Monstre toy le veinqueur,

Et d'elle enflame

Pour exemple le coeur

De telle flame,

Qui la soeur alluma

Trop indiscrete,

Et d'ardeur consuma

La Royne en Crete.

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Extrait ajouté par Biquet 2011-10-28T13:59:44+02:00

Bien que les champs, les fleuves et les lieux

Bien que les champs, les fleuves et les lieux,

Les monts, les bois, que j'ai laissés derrière,

Me tiennent loin de ma douce guerrière,

Astre fatal d'où s'écoule mon mieux,

Quelque Démon par le congé des Cieux,

Qui présidait à mon ardeur première,

Conduit toujours d'une aile coutumière

Sa belle image au séjour de mes yeux.

Toutes les nuits, impatient de hâte,

Entre mes bras je rembrasse et retâte

Son vain portrait en cent formes trompeur.

Mais quand il voit que content je sommeille.

Moquant mes bras il s'enfuit, et m'éveille,

Seul en mon lit, plein de honte et de peur.

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Extrait ajouté par Biquet 2011-10-28T13:59:44+02:00

Comme un chevreuil, quand le printemps destruit

Comme un chevreuil, quand le printemps destruit

L'oyseux crystal de la morne gelée,

Pour mieulx brouster l'herbette emmielée

Hors de son boys avec l'Aube s'en fuit,

Et seul, et seur, loing de chiens et de bruit,

Or sur un mont, or dans une vallée,

Or pres d'une onde à l'escart recelée,

Libre follastre où son pied le conduit ;

De retz ne d'arc sa liberté n'a crainte,

Sinon alors que sa vie est attainte,

D'un trait meurtrier empourpré de son sang :

Ainsi j'alloy sans espoyr de dommage,

Le jour qu'un oeil sur l'avril de mon age

Tira d'un coup mille traitz dans mon flanc.

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