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A u début de la colonie établie par les Français sur les bords du Saint-Laurent, la population était si peu nombreuse et si préoccupée de sa survie matérielle que la notion même de transport public n’existait pas.
Les routes étaient à peu près inexistantes, les véhicules, avant tout utilitaires et les chevaux pour les tirer, peu nombreux. Il faudra plusieurs décennies de lentes transformations avant que les paysans puissent profiter de chemins encore primitifs sur lesquels ils feront rouler leurs premiers véhicules. Quand des voyageurs monteront dans la première diligence québécoise vers 1792, les éléments essentiels du système de transport public auront été mis en place progressivement : des chemins entre les villes, des voitures pour y circuler et des chevaux pour tirer ces véhicules.
À l’origine, c’est en empruntant le fleuve et ses affluents que l’on voyage dans ce pays boisé : l’été, on navigue sur les rivières en utilisant la voile, la rame ou l’aviron, et l’hiver on enfile ses bottes ou ses mocassins pour longer la berge et se déplacer dans la neige vers sa destination. Les colons s’établissent en bordure du fleuve puis de ses affluents, et les chemins de grève sont donc les premiers qu’on utilise pour le transport, une ordonnance de 1665 fixant à deux perches (12 mètres) la largeur à laisser entre la ligne des plus hautes eaux et les clôtures, « pour la commodité des charrois ». L’occupation de toutes les concessions le long des cours d’eau entraîne la construction des premières routes à l’intérieur des terres et l’élaboration progressive du réseau routier, calqué sur le système fluvial du Saint-Laurent
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