Extraits

— Tu me matais ?

— Est-ce que tu veux me faire dire oui, pour ensuite porter plainte contre moi pour harcèlement sexuel et me réclamer tout mon argent ?

— Peut-être. Tout dépend de ta réponse.

— Tu as… une belle… silhouette.

— Oh, c’est la chose la plus gentille qu’on m’ait jamais dite. Merci. Tu as également une magnifique apparence humaine.

— Parfait ! Maintenant que c’est dit, ça te dirait d’aller déjeuner ?

Je le regarde longuement avant de sourire.

— Est-ce que tu me proposes un rendez-vous ?

— Est-ce que tu veux que ce soit un rendez-vous ?

— Combien est-ce que tu as sur ton compte épargne et quel est ton bagage génétique ?

— Tu fais une sorte d’enquête ?

— En général, je demande à mes soupirants potentiels de me fournir des échantillons de cheveux, de sang et de salive, ensuite ils sont autorisés à exécuter une parade nuptiale. Si je suis impressionné, je peux éventuellement leur donner l’heure.

— Quelle heure est-il ? demande-t-il.

Je regarde ma montre.

— Midi… Je vois ce que tu as fait là. Bon sang, t’es doué, dis-je en souriant.

— À l’évidence, j’ai réussi le test.

— Tu veux bien signer mes tétons ?

— Si tu veux, plaisante-t-il, mais quand je ne baisse pas ma chemise, nous nous demandons tous les deux jusqu’où ira la plaisanterie.

Il retire le bouchon et écrit quelque chose sur ma poitrine.

— Et voilà. Tout spécialement pour toi.

— T’es trop gentil. Tu peux y aller maintenant. Je vais voir si quelqu’un est prêt à acheter ma peau, maintenant que tu l’as signée.

— Je connais quelques types qui pourraient avoir envie d’en faire des abat-jour, si ça peut t’intéresser, réplique-t-il.

Je baisse les yeux sur ma poitrine et vois ce qu’il a écrit.

J’aime ton visage – August

— Moi aussi, j’aime mon visage. Il est bon pour les expressions « j’en ai rien à foutre ». À mon tour.

— Euh… d’accord, acquiesce-t-il en me passant le marqueur.

— Tourne-toi.

— Que je… me tourne ?

— Ouais, tourne-toi et baisse ton pantalon.

— D’habitude, on me propose un rendez-vous avant de me demander ça.

Il se tourne mais ne baisse pas son pantalon, alors je relève sa chemise et écris sur son dos « Toi aussi, tu as un très beau visage ».

— Je ne peux pas le lire, souligne-t-il.

— Je sais.

- Tu veux voir un tour de magie ? propose-t-il.

Je souris, car je serais prêt à regarder à peu près tout ce qu’il me demande.

- Oui.

Il claque des doigts et tout à coup, il est complètement nu. C’est peut-être la chose la plus époustouflante que j’aie jamais vue de ma vie. J’éclate de rire.

- C’était génial. Je sais pas à quoi je m’attendais, mais ce qui est sûr, c’est que ça a dépassé toutes mes attentes. Si tous les tours étaient comme ça, je regarderais beaucoup plus de spectacles de magie, affirmé-je, tout en sachant qu’il a seulement arrêté le temps pour se déshabiller.

Il se met à rire avec moi, se pliant en deux, ce qui m’empêche de pleinement apprécier son magnifique corps.

- Fais-le sur moi ! Je veux être nu en un clin d’œil !

- Ça va être beaucoup plus difficile. On n’est pas aussi souple quand on est figé dans le temps.

- Bouh. D’accord. Arrache mes vêtements avec tes muscles.

- Tu n’en as pas d’autres.

- Juste la chemise alors. Et je porterai tes vêtements.

Il fait un pas vers moi, saisit le devant de ma chemise et la déchire en plein milieu.

- J’ai failli éjaculer dans mon pantalon, l’informé-je alors qu’il m’enlève la chemise avec précaution.

Il a un petit rire et se cramponne à moi.

- Chut.

- J’ai vraiment failli éjaculer.

Il secoue la tête.

- Tu sais que Valérie nous a envoyés ici pour qu’on se repose. Pour qu’on ne soit pas épuisés si on a besoin d’utiliser nos pouvoirs plus tard.

- Oui, bien sûr. Je te redonne des forces grâce au pouvoir de mon pénis.

- Ah, ça se tient.

La porte derrière moi s’ouvre et Brandon apparaît, vêtu de son nouveau « super-costume ». On dirait qu’il est allé dans un magasin pour adultes et qu’il a acheté une combinaison en latex. Je me mets aussitôt à rire, car mon frère n’a vraiment pas le physique pour porter une combinaison en latex.

— Ah, tu assumes enfin tes fétiches à ce que je vois.

— Qu’est-ce que tu racontes ? C’est pas sexy ? Ces dames peuvent tout voir de moi, déclare-t-il en désignant son aine, qui présente un renflement qu’il ne pourrait même pas avoir en rêve.

— Tu as roulé une chaussette en boule là-dedans ? demandé-je, abasourdi.

— Deux.

— Je rêve. J’espère qu’on va se faire prendre et que tu seras envoyé en prison, lâché-je en me dirigeant vers la porte.

“Where would you like to go?” August asks once he has me in the car with him.

“This is how horror movies start,” I say. “Naive person sweetly coerced into the car.”

“You think I’m a serial killer now?” he asks.

“Are you?”

“Would I tell you if I was?”

“Probably not. You like my cat, so I’m going to deem you safe,” I decide.

“Please don’t make your decisions of who you should trust on how they like your cat.”

I look over at him as he pulls out of the parking spot. “Aw, are you already telling me who I can and cannot go out with? You’re already controlling, and we’re not even on our first date yet.”

He snorts. “I’m not… See that creepy guy there?” he asks as he points at a rank D supervillain strutting down the street. “You should trust him.”

“He does look pretty cool.”

“Wait, we got off topic.”

“Honestly, I’m fine with anything for lunch.”