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« Dans certaines vitrines sont exhibés des journaux. Ils datent de différentes années. Je les passe en revue. Les titres sont un peu effacés, preuve de leur ancienneté. Je suis naturellement portée vers ceux qui mentionnent la princesse Charlotte.
UN MOIS DÉJÀ QUE DORT LA PRINCESSE CHARLOTTE
LA REINE INSTAURE L’ÉTAT D’URGENCE AU PALAIS APRÈS QUE LA PRINCESSE EST TOMBÉE MALADE
LA PRINCESSE DÉCHUE SERAIT À L’ARTICLE DE LA MORT
LES EXPERTS EN POISON CONVOQUÉS AU PALAIS POUR TESTER LE SANG DE LA PRINCESSE ENDORMIE
Des images montrent à quoi elle ressemblait avant de tomber malade. De grands yeux noisette, un nez constellé de taches de rousseur, un visage rond, et un petit front comme son père. Puis des photos prises après le début de sa maladie. Même endormie, elle est belle. Une bouche douce, des boucles qui lui encadrent les épaules, un peigne dans les cheveux à la place de son diadème.
Les articles avancent différentes théories : les médecins de la cour blâment une potion de sommeil et la maladie du pavot ; les journalistes pensent que sa maladie a été causée par un chagrin d’amour, le prétendant de la princesse, Ren Fournier, s’étant noyé quelques jours auparavant. Beaucoup croient « que quelqu’un a tenté de la tuer simplement parce qu’elle était trop belle.
— On s’intéresse à l’histoire royale, lady Camélia ? »
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