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Comment diable une créature aussi innocente pouvait-elle émettre un son qui embrasait à ce point ses sens ? Mais sa voix n'était pas la seule chose à l'émouvoir. Le regard chaviré de la jeune femme et les rondeurs de ses seins préssés contre son torse contribuaient à lui égarer l'esprit.
Afficher en entierCe n’était sans doute pas très surprenant qu’elle n’arrive pas à s’endormir – mais ça n’en était pas moins fâcheux.
Julianne Sutton s’approcha de la fenêtre de sa chambre et tira les rideaux. Le clair de lune se réverbérait sur les toits des maisons voisines.
Deux jours.
Elle était supposée se marier dans deux jours.
Un frisson d’appréhension lui glaça l’échine. Pourtant, Julianne savait depuis longtemps qu’elle devrait épouser un jour le marquis de Longhaven.
Elle s’était habituée à la perspective d’un mariage arrangé. D’une certaine manière, elle avait accepté de s’incliner devant ce qui ressemblait à un fait accompli. En revanche, elle n’avait pas prévu que l’identité de son fiancé changerait en cours de route. Si Harry vivait encore, probablement se sentirait-elle moins nerveuse.
Afficher en entierAntonia s’était penchée pour inspecter la blessure. Ses cheveux d’un noir d’ébène cascadaient sur ses épaules. Elle était castillane par ses ancêtres, et ses origines se retrouvaient aussi dans son teint olivâtre. Elle avait un visage aristocratique. Son nez était peut-être un peu trop long, mais cela ajoutait du charme à ses traits. Et ses lèvres étaient pulpeuses à souhait. Antonia possédait assez d’appas pour damner un saint.
Or, Michael ne s’était jamais considéré comme un saint.
Le peignoir de la jeune femme s’entrouvrit une fraction de seconde, et il en profita pour admirer les rondeurs parfaites de ses seins. Il avait beau être blessé, il n’était pas encore mort. Est-ce à dire qu’il la désirait ? Non. Michael et Antonia avaient été amants autrefois, mais ils avaient mis un terme à leur liaison. Cependant, Michael n’en était pas moins homme.
Afficher en entierAprès lui avoir donné l’adresse où il souhaitait se rendre, Michael grimpa dans le véhicule et s’assit précautionneusement sur la banquette usée. Il fut un peu secoué durant le trajet, qui heureusement fut court. Leur destination était beaucoup plus cossue que leur point de départ – et, pouvait-on l’espérer, plus sûre. L’adresse en question était une maison de Mayfair et, au grand soulagement de Michael, l’une des fenêtres de l’étage était encore allumée. Il descendit de voiture et paya la course avec un supplément conséquent.
— Soyez gentil de m’ôter de votre mémoire et d’oublier ce que vous avez vu, glissa-t-il au cocher, lui tendant l’argent.
Le cocher hocha la tête, avant de donner à son cheval le signal du départ.
Michael sonna à la porte de l’élégante demeure. Un jeune homme au visage balafré d’une cicatrice lui ouvrit. Il ne parut pas s’étonner de cette visite tardive – du moins, son expression resta impassible. Il portait un peignoir et ses cheveux défaits indiquaient qu’il s’était déjà couché.
Afficher en entierSon assaillant réussit à parer le coup – prouvant ainsi qu’il l’avait anticipé et qu’il était donc habitué à se battre. Mais il glissa sur les pavés et tomba à la renverse. Dans sa chute, son poignard lui échappa. Michael se précipita pour le ramasser. L’autre, comprenant qu’il n’avait plus aucune chance, s’empressa de se relever et de détaler.
S’il n’avait pas senti du sang chaud imbiber ses vêtements, Michael se serait lancé à sa poursuite.
— Damnation ! grommela-t-il, écartant les pans de son veston pour constater les dégâts.
Sa chemise de lin blanc était maculée de sang. La lame avait dû riper sur une côte, et bien que sa blessure saignât abondamment, Michael était convaincu qu’elle n’était pas très grave. Il avait été si souvent blessé qu’il savait d’avance ce qu’il ressentirait le jour où il recevrait le coup fatal.
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L’erreur aurait pu lui être fatale.
Michael Hepburn bondit de côté une seconde trop tard. Il ne put entièrement esquiver le coup de l’individu dont il distinguait la silhouette au clair de lune. La lame trancha l’étoffe de fin brocart et Michael sentit le métal glacé du poignard entailler ses chairs. Malgré la douleur qui lui cisailla le flanc, il décocha un coup de pied bien placé à son agresseur. Celui-ci cria de douleur et recula en titubant sur les pavés luisants. Mais sitôt qu’il eut recouvré son équilibre, il repartit à l’assaut. Heureusement, cette fois Michael était prêt à le contrer.
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