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Le roi contemplait l’horizon brumeux de son royaume à travers une vaste fenêtre circulaire tendue d’une membrane cristalline. Les artisans charognards avaient jadis exploité la matière brute de l’œil d’une Tarasque pour dresser le précieux organe dans l’axe du lit royal, afin que tous puissent admirer leur cité jusqu’aux lointaines frontières du fleuve des Cendres.

La main osseuse du roi se porta à la rencontre de l’œil mort et effleura les montants de bronze qui rayonnaient à sa surface. Sous ces tiges froides couraient d’invisibles veinules pour maintenir en vie le cœur de la relique, une lentille de la taille d’une assiette.

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— Les portes seront fermées, Votre Majesté.

— Assure-toi également que le quartier des phéniciers soit inaccessible.

Le roi faisait allusion à ce mystérieux quartier où logeaient disciples et maîtres de l’Asbeste qui étaient devenus des Charognards et qui, par nature, se trouvaient être les seuls à pouvoir ouvrir des brèches dans le fleuve des Cendres.

— Votre Majesté ?

— Dois-je me répéter ?

— Non, Votre Majesté, souffla le serviteur.

— Les Seigneurs qui tenteront de leur rendre visite doivent savoir que l’ordre vient de moi.

— J’y veillerai, Votre Majesté.

Précédé par le serviteur, le roi franchit le seuil de sa chambre. Devant lui s’étendait un couloir dallé de marbre et surveillé par les Moribonds. Disposés à intervalles de cinq coudées, ils se tenaient au garde-à-vous, les mains fixées sur la hampe d’une hallebarde d’onyx. Le roi les dépassa et s’engagea résolument dans l’escalier de pierre qui menait à la salle du conseil.

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 Ce que j’exige de vous, c’est une confiance identique à celle que vous accordiez à vos maîtres. Si vous acceptez de me suivre, alors vous vous comporterez de la même manière, vous ne discuterez rien et vous vous exécuterez en sachant qu’à travers moi, les Ondes apportent l’espoir. Je ne suis pas un grand guerrier, ni même un grand prêtre. N’oubliez jamais que je ne suis que Januel, celui dont le cœur abrite un Phénix des Origines et dont les veines s’abreuvent du bleu des Ondes

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Januel faisait face à l’assemblée, le teint pâle et une main serrée sur la poitrine à l’endroit même où les ongles de Sildinn s’étaient enfoncés pour lui arracher le cœur. Il s’était débarrassé de l’armure-dragon, souillée et inutile, pour la troquer contre une robe phénicière. En dépit de son tissu rêche et sommaire, cet habit le rassurait et lui semblait plus approprié pour s’adresser aux disciples

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Dans un silence tendu, les disciples phéniciers se rassemblaient au sein de la Salle du Conseil. Tous ne pouvaient y pénétrer, faute de place, et les derniers s’agglutinaient dans l’escalier qui menait à l’étage. Le combat qui avait opposé Januel et Sildinn avait dévasté les lieux. Des murs, il ne restait que des pierres noircies et déformées par le brasier du Phénix. Plusieurs disciples étaient allés chercher des bâtonnets d’encens afin de combattre l’odeur pestilentielle de chair brûlée qui flottait dans la Tour. D’autres avaient rassemblé les cendres mêlées des Maîtres du Feu et des Charognards afin de pouvoir les séparer en temps voulu. Le sacrifice des Maîtres bouleversait la hiérarchie en vigueur dans une Tour Écarlate. Même l’Asbeste n’avait pu envisager un drame de cette envergure

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La porte livra passage à un homme de haute taille, le corps dissimulé sous un manteau de laine noire en forme de cloche qui tombait jusqu’aux pointes de ses bottes. À hauteur des épaules, le col se prolongeait par un cylindre de cuir qui montait jusqu’au nez. Au-dessus, une résille en os épousait la forme de son crâne, fixée au cylindre par de petits clous de bronze. Seuls les Moribonds étaient en droit de porter cette étrange livrée. Ils formaient une garde d’élite au service exclusif du roi et ne parlaient qu’à lui seul. — Votre Majesté, salua le Moribond en posant un genou à terre

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Cette ambiguïté éveillait en lui un sentiment troublant. Comme si sa propre existence traitait du même paradoxe et qu’il ignorait encore à quoi le mènerait la victoire. Il ferma le grimoire d’un geste sec, levant un léger nuage de poussière qu’il dispersa d’un revers de main

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Il songea à sa mère morte dans la nuit qui avait suivi son accouchement. Se pouvait-il que le Fiel se fût manifesté à cette occasion, s’invitant dans le cœur du nouveau-né parce qu’il avait tué pour accéder à la vie ? Une malédiction. L’idée lui déplaisait. Elle lui disputait la conduite de sa vie comme s’il n’avait jamais été en mesure de choisir, comme s’il n’avait été qu’un vulgaire pantin relié à des fils invisibles. Il chassa rapidement cette idée malsaine de son esprit et reporta son attention sur la bibliothèque. De nombreux ouvrages conservés dans cette chambre avaient exigé des Charognards d’immenses sacrifices. Plusieurs Seigneurs avaient péri afin que leurs rois puissent en tirer profit

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Au contraire… murmura-t-il en s’approchant de la bibliothèque qui flanquait le mur nord de sa chambre. De son vivant, ce sentiment étrange l’avait guidé sur les sentiers chaotiques du Fiel. Il avait servi la guilde des phéniciers avec ardeur sans pour autant renier ce besoin impérieux de tuer pour être fidèle à son hôte invisible. Il avait mené une vie tourmentée entre le jour et la nuit, entre son rôle au sein de la guilde et ces nuits sanglantes où, pour assouvir ses pulsions, il choisissait ses victimes parmi les vagabonds, les fuyards et tous ceux que le destin jetait loin des villes et de leur famille. Il n’en tirait aucune satisfaction, aucun plaisir immédiat excepté celui de gravir les marches qui le conduiraient aux portes du royaume des morts. Il s’était forgé l’âme d’un meurtrier pour gagner les faveurs de la Charogne et s’assurer qu’elle ne lui refuserait rien

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Le roi ressentit à nouveau l’appel de la ronce noire et serra le poing. Cette drogue l’invitait à fuir de plus en plus souvent alors même que son trône vacillait. À coup sûr, Arnhem mettrait à profit l’échec de Sildinn, d’autant que les Sombres Sentes détournées vers la Chaîne d’Émeraude avaient bel et bien pénalisé la conquête de Grif’. D’autres Seigneurs lui emboîteraient le pas. Ne murmurait-on pas déjà qu’il agissait avec trop de frilosité, qu’il octroyait les Sombres Sentes au compte-gouttes ? Rares étaient ceux qui comprenaient ses visions, qui s’accordaient à ses rêves de conquête et se pliaient volontiers à ses ordres en sachant que l’heure viendrait. Rien, à ses yeux, ne s’accomplissait en hâte. Un temps viendrait où il utiliserait les pleines ressources de ce royaume pour voir les sombres traits de la mort fissurer le M’Onde comme du cristal

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