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Si j'avais été un homme, j'aurais enfourché un cheval, j'aurais bousculé la garde, j'aurais enlevé ma mère...
(...)
J'étais femme... et je devais user de la seule arme à ma disposition : le charme. On me disait jolie. Je chantais bien, c'était le moment d'en profiter.
Afficher en entierJe chantais pour la Reine presque tous les jours. Souvent, c'était en etit comité, lorsqu'il n'y avait aucun divertissement le soir après le souper et que Sa Majesté, ses dames d'honneur et quelque invités privilégiers, nous nous groupions dans ses appartements pour jouer aux cartes, faire de la musique ou deviser.
Afficher en entierJe m'appelle Louise de Maisonblanche, j'ai seize ans
Je suis pensionnaire à la maison de St-Cyr, à une lieu de Versailles.
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Moi qui n'avait pas de mère, je m'en attribuais à présent deux : Madame de Maintenon et Madame de Montespan. C'était assurément une de trop. Mais laquelle était la bonne.
Afficher en entierComplètement tourneboulée, je rejoignis mes amies en récréation dans le parc. Elles profitaient de la douceur de ce mois d'avril pour jouer et bavarder avant de replonger dans le silence imposé par la règle de la maison. Dès qu'elles m'aperçurent, elles coururent vers moi pour satisfaire leur curiosité.
Je ne savais quelle mine adopter. J'étais à la fois heureuse et triste de partir. J'avais à la fois envie de rire et pleurer.
_ Vous en faîtes une tête! s'étonna Charlotte.
_ C'est que... il m'arrive quelque chose d'incroyable... et je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou me lamenter.
_ Madame vous a trouvé un mari! proposa Hortense.
Cette supposition me fit sourire et me permit de relativiser ma situation. Tout valait mieux que d'être mariée de force à un vieillard! Aussi, j'enchaînai plus joyeusement:
_ Non point. Je suis engagée pour chanter dans la Musique de la Reine d'Angleterre.
Afficher en entier[Chapitre 15] Je m'étais entêtée. Le résultat était effroyable. Mes pleurs redoublèrent.
Le chevalier s'empara de ma main droite et me dit alors:
-Que vous souffriez de connaitre la mauvaise conduite de votre mère m'est insupportable, mais je veux vous délivrer de vos tourments.
Je levais sur lui un regard étonnée quand, tout à coup, il posa un genou à terre et me déclara sa flamme:
-Mademoiselle, je vous aime, voulez-vous m'épouser ?
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