Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 957
Membres
1 014 523

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Avalon... n'étais-ce pas là, dans l'île sacrée, il y avait bien longtemps de cela, alors qu'elle était une toute petite fille, n'étais-ce pas là qu'elle avait entendu dire que l'âme et le corps n'étaient pas indissolublement liés l'un à l'autre, et que, pendant le sommeil, il arrivait à l'âme de quitter le corps pour s'échapper vers le pays des rêves? Pays d'illusion et de folie pour certains, mais pour d'autres, comme les druides, pays de la seule Vérité. Et une fois, lors de la naissance de Morgane, alors que tout son corps peinait et souffrait pour mettre au monde ce premier enfant, elle se souvenait, en effet, de s'être comme coupée en deux: une partie d'elle-même flottait, libre et légère, tandis que l'autre restait soumise aux douleurs de l'enfantement. Puis elle était revenue pour aider cette moitié qui luttait pour la vie. Revenue d'où? Elle n'en savait rien, mais revenue d'ailleurs, de ce monde invisible où voyagent les âmes et les esprits.

Si elle était parvenue, alors, à séparer son âme de son corps, pourquoi ne pas tenter de nouveau l'expérience ce soir de grande tempête où il était si important pour elle de partir dans cet ailleurs des vérités éternelles? Aussi commença-t-elle à fixer le feu, l'esprit tendu vers cet unique but, cette idée fixe qui, peu à peu, envahissait tout son être: partir ailleurs... ailleurs...

Il lui sembla d'abord que son âme ne pouvait parvenir à quitter ce corps blotti au coin de la cheminée; des liens étroits semblaient l'enchaîner à ce monde terrestre. Puis, des images se précisèrent lentement pour s'évanouir aussitôt. Plus Ygerne cherchait à les retenir, plus elles fuyaient rapidement; "Non, il faut laisser agir les forces spirituelles, ne pas les contraindre", se dit-elle en s'efforçant de rester calme.

Enfin, elle fut ailleurs, et tout ce qui l'entourait cessa d'exister. Mais où se trouvait-elle? (...)

Mais Ygerne était déjà loin. Elle avait rejoint d'imprécises frontières qui séparent la vie de la mort. Le royaume des âmes, des ombres et des spectres.Elle avait si froid maintenant qu'elle aspirait presque à retrouver Tintagel, son monde de chair et de feu. Là où elle errait, tout était trop incertain, trop insaisissable. Comment allait-elle joindre Uther pour le prévenir des intentions de Gorlois?

Même si elle s'imaginait qu'ils étaient liés l'un à l'autre pour toujours, aucun lien réel n'existait entre eux. Il fallait pourtant parvenir jusqu'à lui, dans cet univers des ténèbres, où elle n'était sans doute rien d'autre qu'un reflet, une chimère parmi des millions d'autres. Où était-il? Avait-elle le droit de le poursuivre ainsi? Ne serait-elle pas châtiée d'avoir voulu atteindre un personnage de chair et de sang avec les seuls yeux de l'esprit?

Soudain, Ygerne aperçut, enroulés à ses bras, les serpent d'or qu'elle avait déjà portés une fois, au cours d'un songe étrange. Elle poussa un grand cri et, presque aussitôt, les yeux des reptiles se mirent à scintiller avant de se transformer en quatre pâles lueurs jaunes...

Afficher en entier

Dites à ma sœur Ygerne qu'elle n'oublie pas ses rêves et ne perde pas espoir"... Elle a dit aussi qu'elle avait mis au monde, à l'époque des moissons, un beau bébé. Enfin, je dois vous dire qu'elle se porte bien... et que son fils s'appelle Galaad."

Ainsi Viviane avait survécu à l'épreuve!

"Et elle a dit encore... que c'était un fils de roi et qu'il était bon qu'un fils de roi en serve un autre. Avez-vous compris, ma belle Dame? Cela ressemble à des paroles de rêve, à des ombres de lune..."

Elle s'arrêta de parler, et se mit à triturer en ricanant ses haillons. Il n'y avait plus rien à tirer de la pauvre femme, mais Ygerne avait saisi l'essentiel du message. Un fils de roi pouvant en servir un autre? Viviane avait donc eu un fils de Ban d'Armorique, lors du rit du Grand Mariage, et si la prophétie se révélait juste, elle, Ygerne, mettrait au monde le fils du roi Uther Pendragon. L'un servirait l'autre.

Longtemps, très longtemps, Ygerne tenta d'imaginer, les yeux clos, l'avenir de ces deux petits êtres qu'un lien si étrange allait unir: frères amis ou frères ennemis? Fils de deux rois sous une même bannière, ou fils de deux rois croisant le fer?

Afficher en entier

-Ygerne, reprit la voix mystérieuse, il ne faut jamais désespérer. Apprenez que toutes nos souffrances ont un sens. Ne vous découragez pas."

Afficher en entier

Sitôt seule, Ygerne gagna les cuisines où elle demanda à ses femmes, à leur grand étonnement car il faisait très doux, de faire du feu dans sa chambre. Elle prit du pain, de l'huile et du sel, un peu de vin et, dans l'intention de leur faire croire qu'elle emportait là son déjeuner , elle y ajouta un morceau de fromage tout en pensant qu'elle le jetterait plus tard aux mouettes!

Dans le jardin, elle cueillit des fleurs de lavande, quelques fruits d'églantier, coupa avec son petit couteau sept rameaux de genièvre et une petite branche de noisetier. Puis elle monta dans sa chambre, poussa le verrou, et se mit nue devant la cheminée.

Elle jeta le genièvre dans le feu et, comme la flamme s'élevait, elle ceignit son front de la branche de noisetier. Ygerne posa ensuite devant l'âtre les fruits et les fleurs frotta sa poitrine d'un mélange d'huile et de sel, avala une bouchée de pain et une gorgée de vin, puis, la main tremblante, déposa le miroir par terre, dans la lumière dansante des flammes. Enfin, elle prit un peu d'eau de pluie dans le tonneau réservé au lavage de ses cheveux et la répandit goutte à goutte sur toute la surface du miroir en murmurant: "Par l'ordinaire et par l'extraordinaire, par l'eau et le feu, le sel, l'huile et le vin, par les fleurs et par les fruits, ô Déesse, je vous le demande, que ma sœur Viviane m'apparaisse!"

Alors la surface de l'eau, où couraient d'étranges reflets rouges et verts, se troubla. Ygerne frissonna comme si un courant d'air glacé venait de traverser la pièce: l'incantation allait-elle échouer? N'avait-elle rien oublié de la formule? Se livrait-elle bien à la sorcellerie, ou était-elle tombée dans le blasphème?

Un visage se dessina lentement dans les reflets changeants du miroir: c'était le sien... Puis les traits se faisant et se défaisant modelèrent un autre visage, un visage impressionnant avec des baies de sorbier accrochées aux sourcils; celui de la Grande Déesse. Ygerne se pencha pour mieux voir mais, au même instant, l'image se transforma à nouveau et elle reconnut aussitôt la chambre de sa mère à Avalon. Des femmes allaient et venaient, toutes vêtues de la robe sombre des prêtresses, et il lui fut d'abord impossible de distinguer Viviane. Puis elle la vit, l'air fatigué, marchant à pas lents, lourdement appuyée au bras d'une des femmes.

Afficher en entier

- Vous auriez dû adopter l'un des fils de Morgause et l'élever ici, à Avalon, commenta le vieil homme. Gauvain, par exemple. Lui a l'étoffe d'un roi ! Impétueux et querelleur, ce garçon promet ! Il me fait penser à un jeune taureau; le fils d'Uther n'est qu'un jeune cerf. Lui aussi est un enfant de la Déesse puisque Morgause, sa mère, porte en elle le sang royal d'Avalon.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode