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Extrait ajouté par Sky00 2017-01-13T22:59:41+01:00

- Connor, Papillon, écoute-moi. Je te mentirais si je te disais que c'était comme ça que j'envisageais mon avenir. Pendant de longues années, je n'ai été que colère et souffrance. Mon corps rongé par la haine, motivé par la vengeance. Et maintenant ... Maintenant, en te regardant, je comprends que tout ça, toutes ces épreuves merdiques avaient un sens. Tu es la plus belle, la plus merveilleuse chose qui me soit arrivée dans la vie.

- Comment peux-tu dire ça, alors que ...

Il me fait taire d'un doux baiser.

- Parce que c'est la vérité, alors cesse de culpabiliser.

Et si ça ne t'ennuie pas, il y a une chose a laquelle je tiens.

Il saisit ma main gauche et m'ôte ma bague.

- Qu'est ce que tu fais ?

- Ce que j'aurais dû faire dès le premier jour. (Et il se met a réciter :) " Par cet anneau, je prête serment. Je jure, sur ma chair, sur mon âme, de te servir et de te protéger. Je verserai mes larmes pour apaiser les tiennes. Mon sang pour épargner le tien."

Je peine a contenir les émotions qui me submergent.

- Evann ...

- Je donnerai ma vie pour toi, ajoute-t-il en me regardant droit dans les yeux.

Puis il me passe délicatement l'anneau au pouce, et je fonds en larmes.

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"- Sais-tu ce qu'est la théorie du chaos ? m'interroge-t-il soudain.

Surprise par ce revirement, je lui lance un regard méfiant.

- Plus ou moins...

- Un phénomène d'instabilité. pour faire simple: un truc imprévisible te tombe dessus, en entraîne un autre puis un autre, ainsi de suite, et tu ne contrôles plus ta vie. Et sais-tu comment on appelle cette putain de réaction en chaîne ? Tu vas rire, on appelle ça "l'Effet Papillon"."

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"Je ne sais pas à quel jeu nous jouons, mais c'est un jeu dangereux auquel chacun de nous risque de se brûler les ailes..."

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"Il n'affiche aucun sourire, ne prononce aucun mot. Mais l'intensité de son regard, la contraction de ses muscles, celle de ses mâchoires me délivrent ses intimes pensées..."

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- Tu ne devrais pas te balancer autant.

- T'inquiète, je suis bien accrochée.

- Ce que je veux dire, c'est que ça n'a pas l'air très…

Crac ! La branche cède sous mon poids et je tombe sur les fesses.

- … Solide, ponctue Juliette, un peu tard.

Evann part d'un fou rire. Furieuse, je me relève d'un bond et déboule comme une flèche au pied de son arbre.

- Tu trouves ça drôle ?

- Très.

- Profites-en, lui dis-je d'une voix mauvaise. Tu riras moins quand je maîtriserais mes dons, et la première personne sur qui je les testerais, ce sera toi !

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— Tu devrais me laisser le volant, me suggère Evann.

— Et toi, mettre ta ceinture de sécurité.

Du coin de l’œil, je vois sa bouche frémir. Sitôt qu’il surprend mon regard, sa risette s’efface.

On s’engage sur le sentier qui mène à la grande voie. Le temps de traverser la forêt, ma maîtrise du véhicule s’améliore ; j’augmente la vitesse. On dépasse le panneau de notre propriété, et la circulation se profile au loin, entre les arbres. Les voitures passent à vive allure, à trois secondes d’intervalle, synonyme de trafic fluide. Avant de sortir du bois, je vérifie que la voie est libre, et je me lance. Par erreur, je passe la troisième au lieu de la première, faisant sursauter le moteur. Je rattrape ma bourde en rétrogradant rapidement.

— Connor ?

— Tiens, pas de « Papillon » cette fois ? je raille.

— S’il te plaît…

À sa façon de parler, sourde et distincte, je devine sa requête silencieuse.

— Pas question de te laisser le volant, j’objecte en m’insérant entre une camionnette de fonction et un break familial. Je sais conduire, qu’est-ce que tu crois.

— Je ne crois rien, je constate.

— Eh bien, tu constates mal. Elle donne du fil à retordre parce qu’elle est neuve. Il suffit de l’apprivoiser. Comme toi.

— Idiote.

— Répète un peu pour voir ? Vas-y !

Dans le tumulte, j’emporte le volant en pivotant vers lui, provoquant ainsi une légère embardée de l’Aston vers la droite. Un klaxon réprobateur retentit, je souffle d’agacement tout en m’insérant sur la nouvelle voie.

Evann jette un œil au rétroviseur, et une expression singulière se décline sur son visage, mélange de stupeur et d’urgence qui m’échappe.

Lorsque je vérifie à mon tour, mon cœur rate un battement. Dans le reflet, moins de cinq mètres derrière nous, l’énorme pare-chocs d’un truck sature mon champ de vision. La suite des événements se projette alors dans mon esprit : percutée de plein fouet, notre voiture est écrasée sous les roues du monstre d’acier, et mon corps finit broyé à l’intérieur de la carcasse de métal fumante.

Je vais mourir.

— Pousse tes mains ! m’ordonne Evann.

La panique paralyse mes réflexes, m’engourdit l’esprit, m’empêche de réagir.

— Connor !

Après ce cri, plusieurs choses se déroulent sous mes yeux stupéfaits : la pédale d’accélération disparaît sous mon pied, le volant glisse seul sous mes doigts et les roues modifient leur trajectoire dans l’intention de se dégager. Je ne contrôle plus l’Aston.

Hélas, ça ne suffit pas. Pas pour éviter un accident.

Lancé à pleine vitesse, le truck continue de se rapprocher dangereusement, klaxon hurlant, quand l’improbable se produit : Evann, à demi tourné vers l’arrière, tend le bras gauche entre nos sièges, la paume dressée.

Terrifiée, je ne regarde plus la route, je fixe mon Gardien.

Tandis qu’il se concentre, des veines apparaissent le long de son bras, de son coude, jusqu’à sa main tremblante. Il n’y a aucune émanation de lumière, pourtant je perçois une puissante énergie émanant de lui. Un éclair métallique traverse ses iris bleus. Je me tourne vers la lunette arrière : tout en continuant sa course dans notre direction, le truck semble imperceptiblement ralentir. Pile ce qu’il nous faut pour l’esquiver, en passant in extremis sur une autre file. La seconde suivante, le poids lourd se trouve à l’emplacement exact que nous occupions et, tandis qu’il nous dépasse dans un bruit assourdissant, j’observe ses énormes roues, les yeux exorbités. 

Respire.

Le danger écarté, Evann se carre dans son siège, une jambe fléchie, l’autre tendue. Il bascule la tête en arrière, passe les mains dans ses cheveux désordonnés et presse les doigts sur ses tempes. Ses lèvres remuent en silence. Il doit me maudire.

Mal à l’aise, je ne prononce pas un mot. Les bras croisés et la tête enfoncée dans mon cou, je ne me préoccupe même plus de savoir qui conduit la voiture qui, à l’évidence, s’en sort à merveille sans moi.

— Très bien, prononce Evann comme s’il venait d’arrêter une décision. Tu aimes jouer ? 

Je ne sais s’il s’adresse à moi ou s’il soliloque sous l’effet de la colère, mais sa réflexion ne présage rien de bon. Je coule un regard vers lui ; il a l’air furieux.

— Alors on va jouer, déclare-t-il d’un ton déterminé.

Les vitesses s’enclenchent subitement une à une. J’appréhende les chiffres affichés sur le cadran numérique, largement au-dessus de la limite autorisée. Observant d’un œil critique leur fulgurante progression, je me cale au fond de mon siège en m’y cramponnant.

— Tu peux rouler moins vite ?

Ma voix trahit mon anxiété. Je trouve également très étrange de lui faire une telle demande alors que je suis au volant. Même si j’ai surtout l’impression de faire de la figuration.

Les yeux rivés sur la route, Evann fait mine de ne pas m’entendre et ne décélère pas. 

Par la fenêtre, le paysage défile à une vitesse telle que plus rien n’est dissociable. Les arbres, les maisons… Autour de nous, l’ensemble forme un mur compact contre lequel nous risquons, au moindre écart, de nous encastrer.

— Si tu voulais me donner une leçon, j’ai compris. Tu peux ralentir, maintenant ?

Il continue de m’ignorer royalement, et la voiture atteint son seuil de puissance. L’allure vertigineuse laisse penser que les roues vont décoller du sol.

— Je ne recommencerai pas, Evann !

J’enfonce le pied sur la pédale de frein pour reprendre le contrôle du véhicule, mais elle ne bouge pas. J’appuie plus fort, pousse des mains le plafonnier pour y mettre tout mon poids… En vain.

— D’accord ! D’accord ! T’as gagné ! Je ne suis qu’une sombre idiote. Mais arrête ça tout de suite, par pitié !

De rage, j’appuie sur toutes les pédales, cogne des poings sur le volant, et des larmes incontrôlables m’obscurcissent la vue.

— Décidément, tu ne comprends rien à rien, lâche-t-il. 

L’Aston dévie brusquement de sa trajectoire. Je m’agrippe à mon siège, tandis que la voiture se déporte jusqu’à la bande d’arrêt d’urgence dans un crissement de pneus, rasant de près la glissière de sécurité contre laquelle elle poursuit sur une centaine de mètres, avant de piler.

Violemment propulsée en avant, j’ai la respiration coupée, puis, retenue par la ceinture de sécurité, je suis renvoyée contre le dossier, sur lequel je m’écrase littéralement.

Evann coupe le moteur. Je tremble encore. Tels deux piliers, mes pieds restent ancrés au plancher.

— Que les choses soient claires, une bonne fois pour toutes.

Sa voix grave, comme une inspiration divine à laquelle on ne s’attend pas, me fait sursauter. Je lève les yeux pour lui tenir tête. Son regard me glace.

— Tu ne m’apprécies pas, moi non plus. Mais cela n’a aucune importance, parce que je suis là pour une seule et unique raison : empêcher qu’on te saigne. En aucun cas pour qu’on devienne amis. J’écourterais volontiers tes jours moi-même. Ce ne sont ni l’envie ni les occasions qui manquent.

Il ponctue sa phrase d’une profonde inspiration, les yeux fermés et les mâchoires contractées, comme pour se maîtriser.

Mon cœur tambourine si vite que je suis persuadée qu’il l’entend battre.

Lorsqu’il relâche son souffle et rouvre les yeux, leur couleur m’évoque celle de l’étain en fusion.

— Tu ne me facilites pas la tâche, Papillon.

Dans mon corps, c’est la panique. Lui et moi, seuls dans cette voiture. Entièrement à sa merci. Et cette fois, pas de Juliette ni de M pour intervenir. Tentée d’ouvrir la portière et de me jeter dehors pour prendre la fuite, je pose la main sur la poignée… et me ravise.

Je ne ferai pas dix mètres qu’il m’aura rattrapée. Dans le meilleur des cas.

— Sais-tu ce qu’est la théorie du chaos ? m’interroge-t-il soudain.

Surprise par ce revirement, je lui lance un regard méfiant.

— Plus ou moins…

— Un phénomène d’instabilité. Pour faire simple : un truc imprévisible te tombe dessus, en entraîne un autre, puis un autre, ainsi de suite, et tu ne contrôles plus ta vie. Et sais-tu comment on appelle cette putain de réaction en chaîne ? Tu vas rire, on appelle ça « l’Effet Papillon ».

Il y a autant de sarcasme que d’amertume dans sa voix.

— D’où mon surnom. 

— Tu saisis vite, c’est bien.

— Si tu me considères comme un fléau, pourquoi ne laisses-tu pas ta place à un autre ?

— Peut-être parce qu’aucun autre Gardien n’a les aptitudes requises pour te protéger ?

— Et c’est moi que tu traites de prétentieuse ?

— Je serais tenté de te prendre au mot et de te le prouver, mais je doute que tu apprécies la démonstration…

Il pose sa main gauche entre nous – celle dont il s’est servi pour ralentir le truck –, et se met à pianoter des doigts sur l’accoudoir. Je réponds par la négative.

— Sage décision, approuve-t-il, satisfait. Maintenant, laisse-moi te faire une dernière confidence : si tu veux te jeter sous les roues d’un quinze tonnes, t’encastrer dans un arbre ou plonger tête la première d’une falaise, libre à toi.

Il marque une pause, laissant l’image faire son chemin.

— Mais il va te falloir patienter, reprend-il langoureusement. Attendre que je ne sois plus là. Après, et seulement après, tu seras libre de mourir comme bon te chante. Et pour te prouver ma bonne foi, je serai même disposé à t’aider.

Il fait claquer ses doigts pour signifier que je n’aurai nul besoin d’insister pour qu’il s’exécute. J’accuse le coup.

— Alors plus d’imprudence, compris ? Je t’ai déjà prévenue une fois, considère cet avertissement comme le dernier.

Il doit s’attendre à ce que je réplique et lui permette d’en découdre car il insiste :

— C’est clair ?

— Limpide. 

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"Les rêves sont à la portée de tous, pour autant qu'on se donne la peine de les réaliser."

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Ravalant ma fierté, j’ouvre la bouche pour lui présenter mes excuses, mais c’est aussi le moment qu’il choisit pour me lancer d’un air suffisant :

- Ne te sens surtout pas obligée de m’en remercier.

Mon sang ne fait qu’un tour. Adieu excuses.

- Plutôt m’empaler moi-même !

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"Certaines personnes sont faites pour suivre, d'autres pour mener.

Evann fait incontestablement partie des seconds."

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"Il arrive parfois que des événements, dont l'ampleur nous dépasse, nous mettent à genoux. Alors, on se raccroche au peu qu'il nous reste et on met tout en oeuvre pour le protéger, quitte à ce que cela nous revienne un jour en pleine face, comme un boomerang."

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