Commentaires

Une très belle découverte.

Frank est un jeune indien, élevé par un vieil homme, qui se retrouve à devoir aller au chevet de son père entrain de mourir. Un père alcoolique qu'il ne connaît que trop peu. Et son père va demander à Frank de l'accompagner dans un dernier voyage. Ce sera ainsi le moment de lui raconter son passé, de lui révéler qui est sa mère et se qu'il s'est passé.

J'ai eu un coup de coeur pour ce livre. Il s'agit d'une histoire assez tragique mais tellement passionnante. Dans ce roman, l'auteur nous offre un aperçu des effets de l'alcoolisme tant sur la personne qui boit que sur son entourage. Une véritable histoire de résilience et de pardon. Un dernier voyage d'une beauté incroyable.

Comme j’ai adoré Jeu Blanc, je lis le premier roman de cet auteur canadien-amérindien aux nombreux prix. Y sont présents la nature, les coutumes indiennes et les relations entre personnages attachants. Dans celui-ci, un jeune homme élevé par un vieil homme, est appelé par son père qu’il connaît très peu qui lui demande de l’emmener dans un lieu isolé pour l’enterrer, se sentant mourir, usé par l’alcool. Les révélations se feront durant ce voyage. Fort, bien écrit, de sublimes passages.

J’ai connu Richard Wagamese avec Jeu Blanc, et j’avais peur de ne plus ressentir la même sensation lors des descriptions de paysages. Et bien j’avais tort, ce livre transmet des émotions fortes et la plume de l’auteur est vraiment de qualité.

Une très belle écriture, des mots qui nous atteignent profondement, sobres mais très efficaces et qui vont à l'essentiel, comme les parcours de ces personnages. C'est beau et très triste, cette rencontre du fils et du père, ainsi que la place du "père adoptif". A lire absolument !

Finir ce roman le jour de la fête des pères, c’est recevoir une belle claque, de celles qui vous font monter les larmes aux yeux. Car l’amour filial est au cœur de roman extrêmement puissant, un homme s’oublie dans l’alcool et lutte contre lui-même pour essayer, en vain, d’allumer une étincelle de fierté dans les yeux de son fils. Un combat, malheureusement perdu, bien avant la naissance de son enfant. Pourtant, le fils, malgré son jeune âge, a trouvé d’autres repères.

Eldon Starlight va mourir prochainement, il le sait. Il appelle à son chevet Franklin, son fils, pour l’aider à franchir ce dernier moment comme un guerrier. Il veut gravir une montagne et admirer une dernière fois le magnifique paysage. Atteint d’un cancer dû à ses excès d’alcool, le voyage est très difficile physiquement et surtout moralement. Il puise sur ses dernières forces pour raconter à son fils l’histoire des siens. Une histoire cruelle aux chapitres souvent très sombres.

C’est pratiquement un huis clos entre deux hommes, liés par le sang mais séparés depuis le tout début. C’est une histoire de rendez-vous manqués entre deux personnes qui prend le lecteur aux tripes. On découvre des lâchetés, des choix horribles qui entrainent un humain dans l’oubli de sa propre humanité. Richard Wagamese décrit, tout simplement, avec un grand talent, une existence déchue et une autre pleine d’espoir.

Magnifique roman, avec de superbes descriptions de paysages. Une belle aventure, et touchante.

Je l'ai lu dans un semblant de panne de lecture, j'avais beaucoup de mal à me concentrer et certains passages un peu creux et longs ne m'ont pas aidée, et pourtant j'ai beaucoup apprécié ce livre. Je me suis attachée au vieil homme et à Franklin, j'ai adoré leur relation. Plus que tout, dans ce roman, ce que j'ai préféré, c'est les dialogues. Ils ne payent pas de mine au premier abord, mais ils sonnent extrêmement juste et expriment énormément avec très peu de mots. Et l'histoire est vraiment touchante, sans être tire larme, ce dont j'avais peur. J'ai été émue, mais l'auteur ne m'y a pas forcée, il m'a juste tendu la main et c'était vraiment agréable.

Les étoiles s'éteignent à l'aube est un très beau roman initiatique.

Il y est question de la transmission, de secret de famille et de relation père/fils.

C'est l'histoire de Frank, 16 ans, qui est appelé par son père, pour l'aider à mourir comme les Ojibwe, tribu indienne.

Frank découvre son histoire familiale.

Magnifique.

Je n'étais pas dans des conditions optimales pour lire ce roman. Et pourtant il a réussi à m'emporter…

Franklin Starlight a tout appris du vieil homme : le travail de la ferme, le respect de la nature, la survie dans la forêt canadienne. Il n'y a qu'une chose que le vieil homme ne lui a pas transmis : le secret de ses origines. Car ce n'est pas à lui de le faire, mais au père de Franklin. Pendant 16 ans, ils ne se sont vus que rarement et Eldon n'a jamais su se montrer sous un jour favorable, abruti qu'il est par l'alcool et les désillusions.

Mais aujourd'hui, il demande à Franklin d'emmener son corps mourant vers les terres ancestrales, pour y reposer en guerrier. Ce voyage, cette Medicine Walk selon le titre original, sera l'occasion pour Eldon de transmettre quelque chose à son fils et, peut-être, de se faire enfin pardonner par quelqu'un.

Comment parler de ce roman ?

Eldon dépose sa ribambelle de regrets et de remords aux pieds de son fils. Curieux testament, mais qui permet de prendre la mesure de la richesse d'une vie, malgré la décrépitude qui peut en présider la fin...

Avec la profonde évidence que représente une vie en harmonie avec la nature, c'est cet aspect, réaliser que chaque vie comporte son lot de difficultés et que juger une personne sur ce qu'elle est devenue sans connaître tout son parcours, qui me marquera vraiment.

Tant la pureté de la nature que l'avilissement de l'alcool sont décrits avec précision et pudeur. On suit les pas de Franklin, si sûr de lui et pourtant si désespérément à la recherche de sa propre histoire. La confrontation entre le père et le fils, leur conversation où les seuls mots qui sortent sont ceux qui ne peuvent être réprimés, est sublimée par la plume de l’auteur. Les dialogues, s’ils retranscrivent un langage parlé, sont tellement économes et pleins de sens que chaque parole se lit comme une offrande.

Avec du recul, cette marche rédemptrice m'a un peu fait penser au récit Wild de Cheryl Strayed. Malgré d’évidentes différences, reste l'idée de retour aux sources et à la nature pour se retrouver et mieux être en harmonie avec soi-même et le monde.

C’est un récit à découvrir, naturellement. On sort grandi.e d’une telle lecture.

Mais quel beau voyage je viens de faire, les amis ! Un beau mais un dur voyage. Un voyage éprouvant, émouvant, un voyage qui se veut une sorte de rédemption.

Franklin Starlight a 16 ans, il travaille dur à la ferme du vieil homme.

Cet homme n'est pas son père et niveau paternel, Franck est le fils d'une éponge imbibée d'alcool, incapable de rester sobre plus de quelques heures, incapable de parler à son fils, incapable de lui apprendre des choses, comme le vieil homme l'a fait.

Pourtant, Eldon Starlight, ce père qui a tout d'un père indigne, appelle son fils car il se sent mourir. Il lui demande de l'emmener dans un endroit pour y mourir comme un guerrier, lui qui est un indien sang-mêlé.

Durant ce voyage éprouvant, on va faire la connaissance d'un homme que l'on a pas envie d'apprécier, un homme dont on aimerait lui botter le cul. Non, rien de rien, Eldon n'a rien pour le sauver.

Et pourtant… Pourtant (♫) on va commencer à apprécier le personnage au fil des histoires qu'il va raconter à Franck, durant leur périple dans la forêt profonde où il y a des grosses bêtes sauvages et pas de téléphone.

Eldon va raconter une partie de sa vie à son fils, Franck va se souvenir de tous les rendez-vous manqué avec son père, quant à nous, et bien, on va les écouter avec attention car ici, la terre est rude et ses habitants aussi.

Le travail ne court pas les rues, on est mal payé, on doit suer toute la journée, alors les hommes boivent et reboivent encore, ils boivent à la santé de la Colombie britannique (Canada, on est loin d'Amsterdam, je sais).

L'histoire d'Eldon est touchante, âpre, il lui faudra du courage pour la raconter à ce fils qu'il n'a pas voulu, à ce fils à qui il a promis des tas de choses, mais qu'une bouteille a fait tout oublier.

J'ai vu venir le pourquoi du comment, et j'avais bien trouvé, mais cela n'a pas empêché l'émotion de monter, même si le récit est tout en pudeur, porté par une écriture tout en sobriété (le contraire d'Eldon), tout en finesse, tout en poésie et en récit de survie dans ses montagnes hostiles.

Un très beau roman dont j'aimerais vous en dire plus mais que je ne peux pas, et que je ne saurai pas, car tout est à l'intérieur de mon coeur.