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Importuns, raseurs, enquiquineurs, casse-pieds, ou, pour le dire plus net, emmerdeurs : quel que soit le vocable, la réalité est la même. Les fâcheux sont une engeance aussi ancienne que la nature humaine. Et Molière ne s'y trompe pas : cherchant au débotté un sujet pour faire rire, il choisit ces empêcheurs de vivre tranquille qui se mettent toujours à la traverse, en allant chercher ses modèles dans la Cour qui se presse à la grande fête que le surintendant Foucquet offre à Louis XIV pour lui présenter son château de Vaux-le-Vicomte. C'est dire que dans un tel contexte, la légèreté apparente de la comédie se leste de l'épaisseur plus lourde d'un enjeu social. Et le théâtre y trouve son compte : Molière intègre chant, musique et danse à son spectacle et invente tout bonnement la comédie musicale.
Afficher en entierSynopsis
Prologue
Un jardin orné de termes et de plusieurs jets d'eau
Une Naïade sort des eaux dans une coquille pour chanter les louanges de Louis. Plusieurs dryades, accompagnées de faunes et satyres sortent à leur tour des arbres et des termes. la Naïade annonce qu'il convient de donner au roi un divertissement.
Comédie
Éraste, un jeune gentilhomme amoureux d'Orphise, voit ses projets de mariage contrariés par le tuteur de celle-ci. Il doit se rendre à un rendez-vous amoureux avec elle, mais une dizaine d'importuns retardent à des titres divers et sous les prétextes les plus variés l'exécution de son projet : le malheureux doit tour à tour écouter les propos d'un musicien amateur qui vient de composer une courante (Lysandre), d'un vicomte qui lui demande d'être son témoin pour un duel (Alcandre), d'un joueur de cartes dépité de sa malchance (Alcippe), de deux amants qui s'interrogent sur un point de casuistique amoureuse (Orante et Climène), d'un chasseur intarissable (Dorante, dont le portrait est suggéré à Molière par Louis XIV lui-même), d'un savant pédant souhaitant présenter un placet au roi, d'un homme voulant proposer au souverain le moyen de multiplier la fortune de l'État (Caristidès), d'un autre qui propose de transformer toutes les côtes en ports de mer (Orlin), d'un ami qui prétend ne plus le quitter pour le protéger de ses ennemis (Filinte). Enfin survient le tuteur (Damis), qui entend faire assassiner le jeune homme, mais qui est lui-même attaqué par les valets d'Éraste. Le généreux jeune homme le tire de ce mauvais pas et obtient ainsi la permission d'épouser Orphise.
Ballet du Premier acte : (1) Des joueurs de mail, en criant gare, l'obligent à se retirer ; et comme il veut revenir lorqu'ils l'ont fait. (2) Des curieux viennent qui tournent autour de lui pour le connaître et font qu'il se retire encore pour un moment.
Ballet du Deuxième acte : (1) Des joueurs de boule l'arrêtent pour mesurer un coup dont ils sont en dispute. Il se défait d'eux avec peine, et leur laisse danser un pas composé de toutes les postures qui sont ordinaires à ce jeu. (2) De petites frondeurs le viennent interrompre, qui sont chassés ensuite. (3) Des savetiers et ramendeuses (4) Des jardiniers
Ballet du Troisième acte : (1) Des suisses avec des hallebardes et une bergère qui, au sentiment de tous ceux qui l'ont vue, ferment le divertissement d'assez bonne grâce.
Afficher en entierLES FÂCHEUX
COMÉDIE
Faite pour les divertissements du Roi au mois d'août 1661 et représentée pour la première fois en public
à Paris, sur le théâtre du Palais-Royal le 4 novembre de la même année 1661 par la Troupe de Monsieur, Frère Unique du Roi
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