Ajouter un extrait
Liste des extraits
— Le vieux sorcier. Ça fait des années qu’il guette, qu’il attend.
Son regard s’était dirigé vers la fenêtre. Il n’y avait rien dehors, sinon le vieux hibou desséché.
— Je vous en supplie, shérif. Pour l’amour de Dieu. Retrouvez mon bébé. Je… vous en serai éternellement reconnaissante.
Son odeur si proche me fit vaciller. Deux taches roses étaient apparues sur ses joues. Ses lèvres s’étaient muées en prière et je devins brutalement conscient du fait que nous étions seuls dans sa chambre, au pied du grand lit à l’air terriblement douillet. Une vision qui n’avait rien de chrétien me noua les tripes. Pourquoi fallait-il que les filles qui me plaisent soient toutes folles à lier ?
Afficher en entierLa vie peut être très courte.
La mort, implacable ennemi, guette à chaque instant notre moindre faux pas pour nous priver de ce bien inné qu’aucune richesse ne pourrait acheter : le temps qui nous est imparti. Ce qui ne nous empêche en rien de le gaspiller avec une insouciance qui fait frémir.
Afficher en entierLes nuages noirs avançaient à l’horizon comme une horde poussée par le vent, secouant furieusement la cime des grands arbres sur leur passage. Absorbée dans ses jeux, Amandine ne les avait pas vus arriver et fut surprise par la bourrasque qui arracha sa coiffe de dentelle. Elle la vit s’envoler par-dessus les massifs de fleurs avant de disparaître dans les bois qui bordaient le jardin. Elle allait se lancer à sa poursuite lorsqu’une main ferme se referma sur son épaule. C’était une main rugueuse, parcourue de veines épaisses, aussi grosse que sa tête. Elle tenta de se dégager, mais la prise ne faiblit pas. Amandine leva le nez. L’homme faisait facilement le double de sa taille, il était massif, les traits épais, et la regardait d’un air étrange.
Afficher en entier« C’était bien ma chance, j’étais tombé sur une dingue. On croise toutes sortes d’individus dans les gares. J’aurais dû m’en douter en la voyant arriver dans ses habits d’une autre époque. Comment allais-je me dépêtrer d’elle maintenant ? Je lui avais déjà avoué que j’attendais un train, je pouvais difficilement me défiler. Peut-être simuler une envie pressante mais, connaissant l’état des toilettes de gare, surtout avec cette chaleur, l’idée n’était guère tentante. Après tout, elle n’avait pas l’air bien dangereuse et je n’avais rien d’autre à faire. Si je faisais semblant de jouer le jeu, elle se lasserait peut-être toute seule…
— Glaneuse de temps ? Je n’avais encore jamais entendu parler de ce genre d’occupation. Ça paie bien ? »
Afficher en entier