Extraits

J'ai coulé sous la forme d'un fleuve dans des villes très anciennes. J'ai gargouillé sous forme de fontaine dans les jardins de châteaux magnifiques. J'ai volé à l'état de vapeur au-delà des mers.

« Mon amour est un mal étrange et sans espoir,

Une fièvre nourrie d'un unique désir.

Je brûle constamment du besoin de vous voir et refuse les soins qui pourraient me guérir ! »

« Tu respires comme un veau, comme une petite vache.

Youp-là tradéridéra !

Ratapliche et rataplache ! »

" Voyez-moi ça ! grommela-t-elle. Un philtre d'amour ! Je n'en ai pas, mais je peux te donner une recette qui te permettra de le préparer toi-même. Tu dois prendre de la sueur et des poils sous ton aisselle, les mélanger avec ta merde, et c'est prêt. Tu n'as plus qu'à faire manger ça à la fille et elle tombera amoureuse de toi. "

Il n'est pas forcément nécessaire de se marier, intervint le bonhomme de neige. On peut aussi juste aimer comme ça. J'ai vu bien souvent des jeunes gens se tenir sur mes rives en soupirant après leur dulcinée, avec qui ils n'avaient aucun espoir de se marier. Si vous saviez tous les chants et les poèmes qu'ils composent en l'honneur de leur belle ! "Je serais ton esclave et me consacrerai à veiller sur tes jours. Seul est précieux pour moi le temps passé à te servir." Et quand la vie les sépare définitivement, la lame d'un poignard plonge dans le cœur de l'amant malheureux.

(p.180)

"Mon amour est un mal étrange et sans espoir,

Une fièvre nourrie d'un unique désir.

Je brûle constamment du besoin de vous voir et refuse les soins qui pourraient me guérir !"

(p.196)

Tout le monde peut réciter des poèmes appris par cœur et l'adresser à n'importe qui. Mais les vers que l'on a composés soi-même ne sont destinés qu'à une seule personne. C'est pourquoi ils ont beaucoup plus de valeur.

(p.227)

Tu ne vas quand même pas croire ces gens-là ! Les Lettons ont la bouche et le cul intervertis. Quand ils parlent, il ne sort que de la merde.

(p.232)

"Elle est arrivée cette nuit dans notre village, reprit Villu sans attendre d’autres questions. Nous n’avons eu le temps de rien faire. J’ai juste réussi à la tromper : j’ai enfilé en vitesse un pantalon sur ma tête et lorsqu’elle est arrivée, elle m’a examiné longtemps et a dit pour finir : <Je n’ai encore jamais vu un humain à deux culs. A tout hasard, il vaut mieux que je ne le prenne pas.> Et elle a passé son chemin. Quant à moi, je me suis enfui dans le marais, j’y suis resté allongé longtemps et j’ai entendu les cris qui venaient du village."