Extraits

- Oui, c'est cela, bien sûr. Et je peux vous vendre une parcelle de terrain sur Mars aussi, pendant que vous y êtes. Surtout, signez votre chèque sans tarder, elles sont en promotion. (bon humour)

- Voyez-vous, Grant, pour moi, le monde se divise en deux catégories de personnes. Il y a les gens qui vivent VRAIMENT et ceux qui se contentent de regarder les autres exister.

Et cette réalité intemporelle et solde avait pris tout naturelleme,t sa place dans sa peinture;

C'était à sa façon, que Gennie était passée peu à peu de la révolte à l'acceptation.

L'acceptation de la vie et de la mort qui en faisait partie. Jusque-là, son style avait été marqué par un certain flou. Elle avait recherché

la délicatesse de la nuance, la subtilité des demi-teintes. Son univers avait été onirique et tendre. Pas tout à fait réel, mais si crédible, malgré tout...

Depuis six mois, elle était attirée par le quotidien, l'élémentaire. La réalité n'était pas toujours belle à voir; mais en elle se cachait une force dont Gennie apprenait à se nourrir;

« Bien sûr. La plupart des gens trouvent des aristocrates parmi leurs ascendants, pour peu qu'ils poussent leurs recherches assez loin. Les pirates, c'est déjà beaucoup plus rare. Et celui-ci était bon.

- Bon de cœur?

- Non, efficace, rectifia-t-elle en riant. Il avait quasiment soixante ans lorsqu'il a pris une retraite bien méritée à La Nouvelle-Orléans. Ma grand-mère vit toujours dans la maison qu'il a construite.

- Avec l'or arraché à de malheureux marchands.

- Bah ... Ils savaient le risque qu'ils couraient, non ? La vie était une vaste loterie et chacun tentait sa chance à sa façon. Soit on ramassait des fortunes, soit on se retrouvait avec la tête tranchée d'un coup de sabre, comme ton ami le marin.

Grant saisit une mèche de ses cheveux entre ses doigts.

- Tout ça ne m'encourage pas à t'emmener au large sur ma modeste chaloupe. Compte tenu de ton ascendance, c'est plus sûr de te cantonner sur la terre ferme »

Extrait de 

-La saga des MacGregor - Tome 4 - Le secret des MacGregor

Nora Roberts

-Tu es vraiment amoureuse de moi ou tu m'as lancé ça à la figure parce que tu étais énervée ?

-Les deux, en fait. Ce matin, j'avais pris la décision de ménager ton ego et de te laisser déclarer tes sentiments le premier.

Une lueur amusée pétilla dans les yeux de Grant.

-Mon ego, tu dis ?

-Comme il prend beaucoup de place, il a tendance à envahir tout le champ, répondit-elle avec son plus joli sourire.

En guise de représailles, Grant écrasa ses lèvres sur les siennes.

-Je croyais avoir faim, murmura-t-il quelques minutes plus tard, mais je n'ai plus du tout envie de déjeuner tout à coup.

-Ah, vraiment ? N'oublie pas que le petit déjeuner est essentiel à ton équilibre alimentaire.

-Je suis d'accord, mais il ne perd rien de ses vertus en étant différé...D'autre part, cela me gêne beaucoup d'avoir à te faire cette remarque, mais je ne me souviens pas de t'avoir autorisé à emprunter mon peignoir.

Le sourire de Gennie se fit invite.

-Tu as raison. C'est très impoli de ma part. Tu aimerais peut-être que je te le restitue tout de suite ?

-Bah...Je ne suis pas pressé à ce point, répondit-il en lui prenant la main. Ça peut attendre que nous soyons là-haut.

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Grant la contempla un instant en silence. Avec son regard étincelant et ses longs cheveux balayés par le vent, elle avait l’air carrément impériale. Si elle abaissait le pouce, il était bon pour la cage aux lions.