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Ada et Otto ont toujours vécu dans leur petit village. Ada était l’un des piliers de la communauté, elle savait tout sur tout le monde tandis qu’Otto regardait des émissions et séries policières.

Lorsqu’Ada meurt, Otto se retrouve seul et ne veut plus voir personne. Mais les cloisons de sa maison sont fines, malgré lui il prend part à la vie du village,celle de la dactylo de génie qui chasse les cafards avec sa voisine anthropologue, du vieux Monsieur Taniguchi qui se croit encore en guerre, du facteur qui chante à tue-tête mais ne livre jamais les lettres à la bonne adresse ou encore du pharmacien qui se passionne pour les effets secondaires des médicaments qu’il vend.

Mais Otto sent que quelque chose cloche, tout ce beau petit monde ne tenterait-il pas de lui dissimuler… quelque chose ?

Le début commence, un peu doux-amer, éclairé par les personnalités loufoques des voisins d’Otto. Le mystère se tisse peu à peu et nous dévoile des secrets plus sombres qu’au premier abord ! Mais dans ce roman très court, j’ai un peu regretté qu’il ne soit pas plus approfondi sur les personnages secondaires et que l’intrigue ne dure pas plus. Parce qu’au moment où on se rend compte que quelque chose cloche, finalement on a quasiment la réponse et faire durer le suspens aurait pu être plus judicieux.

Un bon petit roman avec des personnages hauts en couleur !

C'est une histoire contemporaine comme je les aime. Des personnages un peu déjantés, hauts en couleurs desquels on suit les pensées, le quotidien. Ici, on suit principalement Otto, un homme âgé dont la femme Ada est récemment décédée. À travers les souvenirs d'Otto, on revit la banalité du quotidien, mais aussi le bonheur simple d'être ensemble.

À part Otto, on rencontre aussi le voisinage: le facteur, la vieille voisine, le jeune qui travaille à la pharmacie. J'ai bien aimé ce dernier, avec son obsession des notices des médicaments et des effets secondaires possibles.

Au final, cette histoire est plutôt simple, rigolote. La fin est cependant assez surprenante. Une surprise dans les dernières pages qui font de ce livre une expérience plus mémorable. À lire si vous aimez les romans contemporains de juxtaposition de portraits de personnages un peu excentriques.

Vanessa Barbara a reçu le Prix du Premier roman étranger 2015 avec ce roman.

Otto a passé un demi-siècle avec Ada avant que celle-ci ne disparaisse. A eux deux, ils partageaient une passion pour le chou-fleur et les documentaires animaliers. Maintenant, Otto est seul dans sa petite maison jaune. Il reste en pyjama et veut qu'on le laisse tranquille dans son fauteuil avec sa couverture à carreaux. Dans cette petite ville, les cloisons des maisons sont très fines et Otto entend tous les faits et gestes de ses voisins, ce qui a le don de l’énerver mais il reste quand même là a les observer. C'est comme ça qu'on finit par connaître les habitants de cette micro-ville, le préparateur en pharmacie qui connait tous les effets indésirables des médicaments a été mon préféré.

Au bout d'un moment, Otto a l'impression que ses voisins lui cachent quelque chose. Etant un adepte de romans noirs et de fictions policières, il commence à réfléchir à plusieurs scénarios. Le voilà qui arrive presque à penser à autre chose qu'à Ada. Je vois dans ce roman, une manière de faire son deuil, de se remettre à exister...

Vanessa Barbara a un style léger et original, c'est un premier roman très agréable à lire, avec un humour décalé. Les personnages sont loufoques et atypiques et m'ont fait sourire plus d'une fois.

Même si je loue l'effort d'imagination et d'originalité de l'auteur pour un premier roman , je n'ai pas été emballée. L'énumération de situations cocasses et de présentation de personnages déjantés parait bien longue et destinée uniquement à maintenir le suspens. Du coup la phase de mise en place de l'intrigue est disproportionnée par rapport à l'intrigue en elle même.

On m'a offert ce livre, je voulais me laisser surprendre et finalement je me suis ennuyée. Je n'ai pas aimé les personnages et je n'en pouvais plus des descriptions de médicaments et d'effets secondaires. ..

Romancière et journaliste, Vanessa Barbara est déjà loin d'être une débutante quand elle sort Les nuits de laitue...

Ce qui explique probablement que, bien que n'étant pas convaincant en tout point, le livre reste agréable à lire à l'occasion. Otto et Ada vivent ensemble une bonne cinquantaine d'année quand Ada décéde. Otto, contrairement à elle, n'a jamais vraiment participé à la vie du quartier et se retrouve maintenant seul. Au passage, on découvre les personnages de ce quartier, de Nico, le pharmacien passionné des effets secondaires et voulant traverser le pas de calais à la nage, ou encore Aibal, le facteur incapable d'amener le courrier comme il faut. Ou encore Taniguchi, ce fameux japonais resté mobilisé pendant plus de trente ans aprés la fin de la guerre, refusant de croire qu'elle était finie.

C'est donc une galerie de personnages assez haut en couleur qui peuplent ce roman manquant de liant. le genre de livre donc on apprécie les petites folies, les caractéristiques de chacun de ses protagonistes, mais dont on peint à apprécier ce vers quoi il veut nous mener, tant cela reste flou. Au point que le final semble précipité, comme s'il fallait absolument trouver le moyen de cloturer l'histoire, mais sans avoir une idée de comment faire. Heureusement, ça se lit vite, et malgré tout sans déplaisir.

Bien que ce roman ne fasse que 223 pages, il faut bien reconnaître qu'il foisonne d'humour, de personnages hauts en couleur et d'inventivité. L'autrice arrive à nous faire aimer chacun d'entre eux, qui gravitent autour d'Otto, récemment veuf, déprimé et un peu réfugié dans ses souvenirs mais toujours intrigué par son voisinage dont sa femme lui donnait autrefois les clés pour mieux le comprendre.

Chaque chapitre présente chaque membre du voisinage et en quoi il est relié à Otto et Ada, aussi bie dans le passé que dans le présent.

Et c'est cet ensemble qui une fois reconstitué arrive à la conclusion émouvante du roman.

Le titre ? On ne va pas tout vous dire, il vous faudra lire le roman pour le comprendre