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"- Moi j'ai compris, avec les enfants, dit l'épicier. Autrefois, non, mais maintenant…
Quand on rentrait chez lui et qu'on lui demandait s'il avait par exemple du sel, ou autre chose, du cirage, il disait : « Pas de sel. Il y a longtemps que j'ai compris avec le sel. »
Ou bien encore : « Non, mais qu'est-ce que vous croyez ? Du cirage, moi ? Il y a longtemps que j'ai compris avec le cirage. »"
Afficher en entier"Ainsi, ajouta Diana, Ludi ici présent, il est aussi con que l'épicier. Mais il faut être con comme Ludi. Ludi a une qualité de connerie si rare qu'il faudrait aller loin pour en trouver une autre pareille."
Afficher en entier-Ce n'est pas si grave, dit-elle. Des vacances que je voulais prendre de toi.
-Je sais. Tu es libre de les prendre....
-Si tu veux, dit-elle, on peut aller à Paestum.
-Si tu veux, dit-il après un temps.
..., dit Jacques. On s'arrêterait à Tarquinia.
Sara reconnaissait mal la voix de Jacques. Il parlait d'un ton harassé.
-C'est une bonne idée Tarquinia, dit Ludi. Vous allez voir ces petits chevaux des tombes étrusques. Ils sont beaux comme je ne sais pas quoi.
Afficher en entier-Excusez-moi, dit l'homme à Jacques, mais il y a aussi que je vais au bal de l'autre côté du fleuve....(page 209)
Jacques arriva avant le retour du passeur...
-Bonsoir, dit-il....
-Tu attends le passeur ?
-Non, je n'attends pas le passeur.
Afficher en entierIl lui prit le bras.
-Tu as envie de me tromper, non ?
-Comme toi, dit Sara.
Il fumait sa cigarette dans le noir, et de l'autre main, il la tenait contre lui....
-Pourquoi tu me le dis, que tu as envie de me tromper ?
-Je ne sais pas, dit Sara, de temps en temps j'ai envie de te dire la vérité.
Afficher en entierCe que je sais, dit Diana, c'est que jusqu'ici je n'ai jamais couché qu'avec des hommes aux idées claires et que ça ne m'a pas réussi. C'est des hommes qui ne savent ni la portée ni la signification de l'amour.
-Qu'est-ce que c'est que la portée et la signification de l'amour ? demanda Sara.
-Mais précisément, comment veux-tu que je le sache ? dit Diana en riant. Elle ajouta : Au fond, tu vois, la littérature, c'est une fatalité comme une autre, on n'en sort pas.
-C'est bien pratique, la fatalité, dit Sara.
-Mais on peut parler quand même dit Diana.....-Quand même, c'est vrai l'intelligence, chez moi, c'est une fixation comme une autre, dit Diana.
Afficher en entierSara revint sur la plage et se mit sous un parasol pour ne pas perdre la fraîcheur du bain. Et pendant qu'elle était là, à surveiller le petit, l'homme passa au loin dans son bateau. Tout le monde le suivit des yeux. Il décrivit un très grand cercle sur lui-même. Cela dura dix minutes. Un si grand cercle que lorsqu'il atteignit l'horizon il devint un point sur la mer. Puis il revint, grossit progressivement, éteignit son moteur et s'avança lentement et silencieusement au milieu des baigneurs. Il ancra son bateau à une centaine de mètres de la plage et sauta dans la mer.
Afficher en entierPendant deux jours et trois nuits les parents du démineur avaient rassemblé les débris du corps de leur enfant. pendant deux jours, ils s'étaient entêtés, croyant toujours qu'il restait encore. Depuis hier seulement ils ne cherchaient plus. Mais ils n'étaient pas encore partis, on ne savait pas très bien pourquoi. Les bals avaient cessé. La commune portait le deuil. On attendait qu'ils s'en aillent.
Afficher en entierLe fleuve coulait à quelques mètres de la villa, large, décoloré. Le chemin le longeait jusqu'à la mer qui s'étalait huileuse et grise, au loin, dans une brume couleur de lait. La seule chose belle dans cet endroit, c'était le fleuve. L'endroit par lui-même, non.
Afficher en entierAinsi, il y avait trois jours de cela, exactement trois jours et une nuit, un jeune homme avait sauté sur une mine, dans la montagne, au-dessus de la villa de Ludi.
C'était le lendemain de l'accident que l'homme qui possédait ce bateau était arrivé à l'hotel.
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