Ajouter un extrait
Liste des extraits
Il s’était retrouvé debout dans le désert, seul comme à son habitude. L’air avait changé, devenant plus sombre, puis des carreaux s’étaient dessinés sur le sol, comme un immense échiquier. Une silhouette était apparue au loin, définie par l’horizon. Il avait pu voir ses longs cheveux être balayés par le vent et ses reflets ressembler à des flammes sous l’éclat du soleil. Il n’avait cependant rien pu voir d’autre, malgré la vitesse à laquelle il avait couru vers elle et la durée de son rêve.
Il se demanda s’il y avait là un lien avec les 13 rois et 13 reines dont le roi des vampires leur avait parlé lors d’une réunion quelques mois auparavant. Il se le demanda… mais tenta de ne pas trop y penser, car de telles pensées pouvaient rendre un homme cinglé.
Il se retrouvait maintenant entier de nouveau sur le plan physique après une nuit remplie de rêve, mais il était épuisé mentalement. C’était une nouvelle sensation pour lui et il se sentait facilement irritable et même méchant.
Thane pinça l’arête de son nez et ferma ses yeux, puis il sentit la présence derrière lui de la même façon dont il la ressentait toujours, ou presque. C’était une perturbation dans l’air, une sensation instable, comme si le vent se préparait à prendre une inspiration avant de se mettre à souffler.
Thane fit alors ce qu’il faisait toujours quand il ressentait cette perturbation particulière. Il rangea l’outil qu’il avait alors en main dans la boîte à outils à sa droite puis il se leva, se dressant à sa pleine taille impressionnante avant de tendre la main vers le chiffon sur le dessus de son banc de travail pour essuyer ses mains couvertes de graisse.
Il se tourna ensuite vers l’obscurité poussiéreuse et relativement fraîche de son garage et attendit tandis que l’air devant lui miroitait, se déformait et se séparait.
Les scientifiques de génie avaient visé juste lorsqu’ils avaient prétendu que tout était relatif. Le temps était relatif. Particulièrement ici, dans le royaume de Thanatos.
Afficher en entier— Quel sorcier n’est pas en mesure de se défendre lui-même ?
— Une femme-sorcier qui n’aime pas nécessairement les pouvoirs qu’elle possède et qui tente très fort de ne les utiliser que pour faire le bien.
Evie se mordit la lèvre, serrant la chair dodue entre deux dents blanches. La vision de Roman se teinta de rouge.
— Une bonne femme-sorcier, marmotta doucement Evie en se parlant à elle-même. Une contradiction ambulante.
— En effet, acquiesça Roman. Et une contradiction qui draine la femme-sorcier, faisant d’elle une proie plus facile.
— Bien sûr, émit Evie avec du sarcasme dans la voix. Aucun acte de bonté ne demeure impuni.
Afficher en entier