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je baissais la tête vers nos mains enlacées. même si la chaine était invisible, je pouvait la sentir autour de nous j'était mariée a un dragon et a un demon renard.
Afficher en entier"Camille Sephariam te Maria, accepte tu de ton plein gré de devenir une servante de la MèreLune entant que sorcière ? Accepte-tu de te consacrer à elle, de la placer au-dessus de tout ce qui t’es cher, y compris ta vie et ton souffle ?
Mon coeur s’emballa. On y était. J’allais être liée à la Mère Lune et toute ma vie serait tracée. Aucun soucis ne m’atteindrait plus jamais tant que la chasseresse de la lune demeurerait dans mon coeur et dans mon âme.
- Oui, oh oui je l’accepte.
- Camille Sepharial te Maria, accepte-tu le joug de la sorcière, sachant que tu ne porteras peut-être jamais la robe de prêtresse, que tu ne seras plus libre de servir une autre déesse, que ton esprit sera lié à elle pour toujours et n’appartiendra jamais à un autre dieu qu’à la Mère Lune tant que tu évolueras dans ce monde à l’intérieur de ce corps ?
Je pouvais à peine respirer. La voix de Derisa semblait me parvenir de très loin, assourdie par le staccato fou de mon coeur. J’eus soudain l’impression de sortir de mon corps.
- J’en fais le serment "
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la vie a Seattle etait peut etre morne et humide, mais jamais ennuyeuse . Personne n'aurait pu me faire croire le contraire
Afficher en entierPuis, la voix douce se transforma en un tonnerre tumultueux, une cacophonie de poésie et de chant, si bien que je me sentis prête à sombrer dans le chaos. Elle m’appelait. Dans les bois, pour courir à son côté. Dans les bois, pour rejoindre la Chasse, pour me mêler à la meute sauvage à travers le ciel. Je les distinguais à présent : chiens et lièvres, ours et panthères, guerriers et chasseurs morts depuis bien longtemps, et les sorcières qui avaient prêté serment à la Mère Lune des siècles auparavant. À leur tête se trouvait la déesse elle-même, silhouette de flammes argentées avec un arc sur l’épaule, hurlant dans le velours de la nuit.
— Viens jouer avec nous… Viens courir avec nous…, m’incitaient les voix.
Avec un cri de désespoir, je tournai la tête vers Derisa qui ressentait également l’appel. Quand elle me prit la main, je la laissai faire, plaçant ma confiance en elle et en la Mère Lune. À l’instant où nos doigts se touchèrent, nous nous retrouvâmes en l’air, au coeur de la Chasse. Au coeur d’une voie qui ne s’ouvrait dans le ciel qu’une fois par mois lorsque la lune était pleine.
Nous atteignîmes alors le plan astral, corps et âme, sous l’oeil protecteur de notre déesse géante et brillante qui nous observait depuis les cieux.
Plus rien n’avait d’importante en dehors de la Chasse, le devoir de chercher et d’attraper les créatures nocturnes. Tandis que la raison se détachait de mon âme, la lumière argentée de la magie lunaire emplit mon coeur et je fis mes adieux à tous mes soucis et mes peurs pour me donner à la Mère Lune pour l’éternité.
Afficher en entierPuis, elle se leva. Son ombre s’étira dans la lumière de la lune. Avec sa tunique en soie noire et prune, son pantalon et ses bottes, elle était habillée pour la chasse. Un feu couleur lavande l’enveloppait, son aura crépitant de magie. Elle était magnifiquement obscure avec ses longs cheveux noirs qui lui arrivaient aux chevilles et sa peau de cire, si blanche qu’elle reflétait la lumière de la lune. Tandis qu’elle me détaillait, des flammes de glace brillaient dans ses yeux qui semblaient me transpercer jusqu’aux os.
Afficher en entier— Dans ce cas, réfléchis bien avant de parler. La mort est moins terrifiante que le courroux des dieux. La grande prêtresse détient la lumière de la lune entre ses mains et toutes deux soignent la stupidité par une mort rapide, mais douloureuse. La lune ne se contente pas de veiller sur la nuit. Elle est aussi l’âme de la forêt. Elle est l’étincelle de la magie lumineuse, la chasseresse sombre qui mène la meute. Au moindre faux pas, elle te dévorera.
Je me forçai à avancer. Les branches et les feuilles en décomposition se collaient à mes mollets comme pour me crier : « Arrête, n’y va pas ! » Je les repoussai. Quand j’atteignis la rangée d’arbres qui dissimulaient l’entrée du bosquet, je reconnus des chênes et des saules, la force et l’intuition.
Me frayant un chemin à travers les fourrés, je m’arrêtai un instant pour poser mon front contre un tronc. Les anciennes sentinelles du bosquet étaient si vieilles et si larges qu’elles contenaient en leur sein les corps des prêtresses des temps passés. L’ivoire de leurs os était visible dans certains renfoncements du bois. Par instinct, je m’inclinai devant chaque tombeau, témoignant ainsi mon respect à la lignée des serviteurs de la Mère Lune.
Afficher en entierCes simples mots me rassurèrent. Aussi, je lui adressai un léger sourire tandis que nous nous éloignions de la maison vers la forêt. Au milieu des arbres, l’air nocturne était rempli des chants des oiseaux et du pas silencieux des chats sauvages occupés à chasser.
Afficher en entierVoilà qui expliquait beaucoup de choses. Nous pensions que Flam était un dragon blanc à cent pour cent. S’il possédait du sang de dragon argenté dans les veines, l’étendue de ses pouvoirs magiques n’était pas étonnante. Ça donnait également le champ libre à des tas d’autres possibilités, toutes plus effrayantes les unes que les autres. Les dragons argentés étaient beaucoup plus puissants que les dragons blancs. Ils étaient liés au monde de la nuit, ce qui incluait les dieux de la mort.
Afficher en entierLes livres avaient l’air à leur place. Henry Jeffries se trouvait dans la section de l’âge d’or de la science-fiction. Comme tout bon fan de SF, il respirait Asimov et Heinlein et avait lu tout ce qui avait été publié. Et il ne s’arrêtait pas là ! Il avait même dévoré les biographies de Greg Bear, Anne McCaffrey et de tous les auteurs dont le style se rapprochait de la sciencefiction ou de la Fantasy.
Afficher en entierl y avait de la poussière de lutin dans l’air. S’infiltrant par-dessous la porte du Croissant Indigo, elle venait me chatouiller le fond de la gorge. Aucun doute possible : elle ne ressemblait à aucune autre magie Fae. Elle scintillait sur le plan astral, suspendue entre deux réalités. Pas tout à fait solide, ni tout à fait immatérielle. Pourtant, cette magie avait plus d’effets sur les humains et leur environnement que sur n’importe quoi d’autre.
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