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« — Lucy ? Qu’est-ce que tu fais ?
Ce qu’elle faisait ? Pour le plus grand dépit de son âme de féministe indépendante, elle frissonna.
— Je pense que j’attends, répondit-elle.
— Et qu’est-ce que tu attends ? s’enquit sa mère en posant la panière sur la table.
— Un homme.
— Quelqu’un vient te chercher ?
— Non. J’attends qu’un homme reprenne ses esprits.
— Ah… Tel est le lot des femmes.»
Afficher en entier« — Salut, Ben, dit-elle.
Il ne répondit pas ; il refusa même de la regarder en face.
— Quand quelqu’un te dit bonjour, ajouta-t-elle, il est de bon ton de répondre la même chose. Ou de hocher la tête. Ou même de pousser un grognement. Ou n’importe quoi.
— N’importe quoi, répéta-t-il.
— Oh, oh ! C’est qu’il fait de l’humour ! »
Afficher en entierPersonne ne semblait devoir empêcher la catastrophe qui se dessinait au bout du comptoir de se produire. Lucy Alatore ne prêta plus qu’une oreille distraite à sa sœur, qui lui décrivait la maison que son mari et elle allaient faire construire, et chercha Joey, le barman, du regard. Ce dernier était censé empêcher les accidents comme celui vers lequel fonçait le cow-boy ivre qui cherchait ses clés de voiture dans sa poche.
— Lucy, tu ne m’écoutes pas, hein ? demanda Mia.
— Désolée.
Lucy se leva et vit enfin Joey, à l’autre bout du comptoir, en train de flirter avec un groupe de filles à qui il servait des margaritas.
— J’essaie de…
— De trouver quelqu’un pour prendre ses clés à ce cow-boy, la coupa Mia. J’avais compris.
Elle se leva, elle aussi, et haussa les épaules.
— C’est aussi bien, décréta-t-elle. Jack doit être encore réveillé et m’attendre.
En prononçant ces mots, Mia, d’ordinaire aussi réservée qu’une nonne quand il s’agissait de sexe, esquissa un sourire des plus sensuels.
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