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Une révérence fut l’unique réponse d’Isabel. Cela parut suffire. Henri fit demi-tour et se dirigea vers la porte que l’intendant avait déjà ouverte. Une fois dehors, le souverain fit un geste royal et la nourrice s’élança docilement derrière lui tandis qu’il s’éloignait, l’enfant dans les bras.

Isabel chercha le tabouret en reculant et s’y laissa tomber, la tête dans les mains. Des tremblements violents la secouèrent tout entière. Ce qui venait de se passer l'emplissait de fureur. Elle détestait que quelqu'un, même un roi, puisse disposer ainsi d’elle. Hélas, il en avait le pouvoir. Il pouvait décider en une minute de la vie et de la mort d’autrui, distribuer joie ou souffrance, enfermer à jamais quelqu’un dans l’obscurité d’une cellule, ou le rendre à la lumière du jour.

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Il blêmit, et l’hésitation assombrit ses yeux. Elle attendit. On entendait au loin les gémissements et les marmonnements des prisonniers, et le cri affreux des corbeaux. Un courant d’air s’engouffrant dans le passage souleva le voile d’Isabel. Puis il soupira et, inclinant la tête dans un geste d’acquiescement, il lui dit ce qu'elle voulait savoir.

Isabel se dirigea vers sa chambre tout en réfléchissant intensément. Comment utiliser ce qu'elle venait d’apprendre ? Elle savait bien ce vers quoi la poussait son instinct, mais était-ce la meilleure solution ? Si profondes étaient ses réflexions qu’elle ne vit Gwynne que lorsqu’elle faillit la heurter.

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Le départ se fit par une chaude journée d’août. Les murs de Winchester franchis, la colonne de gardes, courtisans, serviteurs, chariots de bagages et de provisions se déplaça avec une lenteur majestueuse. Isabel souffrit rapidement d’une migraine due à la chaleur, la poussière et la litanie de sermons quant à la façon la plus respectable de porter bonnet et voile, et quant au rythme selon lequel on devait faire ses dévotions quotidiennes. Pour obtenir les faveurs de la mère du roi, il lui fallait tenir le rôle de la compagne souriante, et surtout se montrer reconnaissante de ce que l'enquête sur la mort de Juliette d’Amboise commençait enfin.

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Entre-temps, un tourbillon d’hypothèses et d’accusations sordides emplissait les passages et les salles. Isabel évita les pires, sans doute parce que rares étaient les courtisans assez courageux pour oser être vus en sa compagnie, mais elle en entendit assez par ses sœurs, Gwynne et David, pour deviner le reste. Quant aux murmures et aux ricanements dans son dos, il lui était impossible de les parer. Une hostilité voilée pesait sur elle comme si elle partageait la culpabilité attribuée à Rand.

Cela ne la fit pas se raviser. Elle ne renoncerait pas. Il n'était pas question qu'elle se résigne au silence et à la passivité. Elle avait besoin que le roi lui dise ce qui menaçait son mari, et qu’il lui donne la permission de rendre visite au prisonnier.

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Lorsque le long crépuscule chargé de brume vira à la nuit, elle commença à s’inquiéter sérieusement. Où pouvait-il être? Le roi lui avait interdit de quitter le palais et ses environs. Il n’était pas dans la grande salle, ni dans la lice, ni dans aucune des tavernes nichées dans les divers recoins de l’enceinte. David en était revenu bredouille. Il n’était pas non plus auprès d’Henri, car tout le monde savait que le roi avait travaillé avec son conseil presque toute la journée. Quelle conclusion devait-elle en tirer ?

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Il grogna de satisfaction. Une minute plus tard, elle sentit qu’il tendait la main vers quelque chose, peut-être d’autres framboises.

La sensation suivante fut très différente, comme une averse douce et légère sur la peau. Entrouvrant les paupières, elle vit du sucre doré couler des doigts de Rand et recouvrir les framboises qu’il avait disposées. Broyer du sucre si finement avait dû demander de considérables efforts avec mortier et pilon, songea-t-elle, abasourdie. Mais peut-être avait-il confié ce travail à David. Pourvu que le garçon n’ait aucune idée de ce que son maître comptait en faire !

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— Quelqu’un vous a vue entrer dans l’abbaye, répondit-il en refermant la porte. Comment lui avouer qu'elle était allée retrouver Léon, un homme connu pour être l’un de ses admirateurs, par pure amitié et inquiétude quant à son sort ? Et comment raconter qu’on lui proposait de la libérer de ce mariage, quitte à le tuer ?

Non, ce n’était pas possible. Il fallait à tout prix éviter de mettre les hommes en colère. Elle avait appris cette leçon longtemps auparavant, alors qu'elle n’était qu’une toute petite fille dont la mère se faisait rouer de coups. Ôtant son bonnet et son voile, elle se frotta la tête à l’endroit où ils l’avaient trop serrée, et opta pour une demi-vérité.

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— À peine, répliqua-t-il avec un petit rire. Nous ne menions pas une vie de moine, bien sûr, puisque nos hôtes ont d’abord été un duc breton, et ensuite un roi français. Il y avait des festins bien arrosés de vin, des danses, des leçons de français et d’italien, de luth et de harpe, et aussi des expéditions dans la campagne en compagnie de dames dont certaines étaient fort distinguées et d’autres un peu moins. Mais Henri était, et il l’est toujours, un homme pieux aux pensées graves. Nous accordions plus de temps aux prières et aux manœuvres politiques qu’à la débauche.

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Pour sa part, Rand n’y voyait rien de comique. Cependant, une signification se détachait. Tous les êtres humains étaient sur un pied d’égalité. Jeune ou vieux, riche ou pauvre, personne n’échappait à la Grande Faucheuse, personne ne parvenait à l’immortalité. Notion qui trouvait en lui une résonance, même s’il l’estimait peu appropriée à un repas de noces. Elle l’était encore moins dans un spectacle présenté devant un roi dont le règne était incertain, puisqu’il ne pouvait se targuer d'un couronnement dans les règles.

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Il comprenait qu’elle ait peur des rapports conjugaux, mais il n’était pas une brute qui prenait son plaisir sans en offrir en retour. Il avait été patient et avait attendu longtemps pour en faire sa femme. Ne se rendait-elle pas compte qu’il aurait pu la prendre hier soir, dans le potager, sur un lit de persil ou de menthe ?

Il s’était retenu, et cela lui avait coûté, car il avait pensé qu’elle préférerait confort et intimité. Mais il n’attendrait pas un instant de plus que nécessaire.

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