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Frapper et caresser, d'abord protéger puis détruire. C'est lui qui m'a appris ça.

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Pour Ivo Andrić, la mort a toujours le même aspect, même si ce qui l’a causée est toujours unique.

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Elle comprend que le moment d’agir est tout proche, même si ce n’était pas ce qu’elle avait prévu. Le hasard lui a facilité les choses. C’est si simple que personne ne comprendra ce qui s’est passé.

Elle voit le garçon un peu plus loin, seul devant la grille de la Chute libre.

Pardonner ce qui est pardonnable n’est pas pardonner, songe-t-elle. L’authentique pardon est de pardonner l’impardonnable. Ce dont seul Dieu est capable.

Le garçon a l’air perdu et elle se dirige lentement vers lui tandis qu’il tourne le regard ailleurs.

Par ce geste, il lui a rendu presque ridiculement facile de s’approcher en douce, et la voilà quelques mètres seulement derrière lui. Il lui tourne toujours le dos, comme s’il cherchait quelqu’un du regard.

Le vrai pardon est impossible, fou et inconscient, pense-t-elle. Et comme elle s’attend à ce que les coupables montrent des remords, il ne pourra jamais s’accomplir. La mémoire est et demeure une plaie qui refuse de guérir.

Elle attrape fermement le garçon par le bras.

Il sursaute et se tourne tandis qu’elle lui enfonce la seringue dans l’avant-bras gauche.

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Chaque action passée engendre des milliers de possibilités, d'où découlent ensuite autant de conclusions nouvelles.

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Incubation. Temps entre la contamination et l’apparition de la maladie. Mais aussi le temps de la couvaison. Attente de l’éclosion. Comment le même mot peut-il désigner à la fois l’attente d’une naissance et celle d’une maladie ? Est-ce la même chose ?

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D'ordinaire, l'agresseur a grandi dans un environnement fortement autoritaire, violent par certains aspects, et où la mère était passive et fuyante. Enfant, il a peut-être vécu sous la menace permanente d'un divorce de ses parents et s'en est senti coupable. Il a très tôt appris à mentir pour éviter les corrections, a servi d'intermédiaire entre l'un et l'autre parent, ou eu à s'occuper d'un de ses parents dans des situations dégradantes. Il a eu à consoler ses parents au lieu d'être consolé par eux.

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Le meurtre est une sous-catégorie du crime, mais sa gravité en a fait, à juste titre, le crime par excellence : dès lors, il est politiquement important pour la police criminelle que le taux d'élucidation des meurtres soit élevé.

En Suède, environ deux cents meurtres sont commis chaque année et, dans presque tous les cas, leur auteur est proche de la victime.

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Chute libre

Le cauchemar est vêtu d’un manteau bleu cobalt, un peu plus sombre que le ciel du soir au-dessus de Djurgården et la baie de Ladugårdsviken. Il est blond auxyeux bleus avec un petit sac à l’épaule. Les chaussures rouges trop petites blessent ses talons, mais elle a l’habitude,et les ampoules font désormais partie de sa personnalité. La douleur la garde éveillée.

Elle sait que pardonner suffirait à la libérer, elle et les pardonnés. Des années durant, elle a tenté d’oublier, toujours en vain.

Elle ne le voit pas elle-même, mais sa vengeance est une réaction en chaîne.

Une boule de neige s’est mise en mouvement voilà le quart d’une vie dans une cabane à outils du pensionnat de Sigtuna et l’a emportée avec elle avant de continuer

à rouler vers l’inévitable.

On peut se demander ce que ceux qui ont serré la boule de neige entre leurs mains savent aujourd’hui de sa course. Probablement rien. Ils ont sans doute simplement tourné la page. Oublié l’événement comme si ce n’avait été qu’un jeu innocent qui avait commencé

et fini là, dans cette cabane à outils.

Mais elle est en mouvement. Le temps pour elle n’y fait rien, il ne guérit pas les plaies.

La haine ne fond pas. Au contraire, elle durcit en cristaux de glace coupants qui entourent tout son être.

La soirée est un peu fraîche, et l’air rendu humide par les averses éparses qui se sont succédé au cours de l’après-midi. Des cris arrivent des montagnes russes, elle se relève, se dépoussière et regarde autour d’elle. Reste un instant immobile, inspire profondément et se souvient de ce qu’elle fait là.

Elle sait ce qu’elle doit faire.

Juste en dessous de la haute tour d’observation en travaux, elle aperçoit la scène, un peu plus loin. Deux vigiles emmènent un homme. À ses côtés court une petite fille en pleurs. Sans doute sa fille.

Les ampoules colorées du parc d’attractions jettent des reflets vifs sur l’asphalte mouillé.

Elle comprend que le moment d’agir est tout proche, même si ce n’était pas ce qu’elle avait prévu. Le hasard lui a facilité les choses. C’est si simple que personne ne comprendra ce qui s’est passé.

Elle voit le garçon un peu plus loin, seul devant la grille de la Chute libre.

Pardonner ce qui est pardonnable n’est pas pardonner, songe-t‑elle. L’authentique pardon est de pardonner l’impardonnable. Ce dont seul Dieu est capable.

Le garçon a l’air perdu et elle se dirige lentement vers lui tandis qu’il tourne le regard ailleurs.

Par ce geste, il lui a rendu presque ridiculement facile de s’approcher en douce, et la voilà quelques mètres seulement derrière lui. Il lui tourne toujours le dos, comme s’il cherchait quelqu’un du regard.

Le vrai pardon est impossible, fou et inconscient, pense-t‑elle. Et comme elle s’attend à ce que les coupables montrent des remords, il ne pourra jamais s’accomplir.

La mémoire est et demeure une plaie qui refuse de guérir.

Elle attrape fermement le garçon par le bras.

Il sursaute et se tourne tandis qu’elle lui enfonce la seringue dans l’avant-bras gauche.

Quelques secondes, il la regarde, étonné, avant que ses jambes ne se dérobent. Elle le retient et l’assoit doucement sur un banc voisin.

Personne ne l’a vue faire.

Tout est parfaitement normal.

Elle sort quelque chose de son sac et le place soigneusement sur son visage.

Le masque en plastique rose représente le groin d’un cochon.

Source : Actes sud

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