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— Enfin ! s’écrie Bristol en me ramenant au présent. La voilà.
Une valise Louis Vuitton aussi haute que la tour Eiffel avance tranquillement sur le tapis roulant.
— Je croyais que tu ne comptais rester qu’une semaine ? raillé-je en haussant un sourcil.
— Ben oui.
— Tu es sûre ? Je pourrais caser tout mon appart dans cette valise qui s’approche à la vitesse d’un météore.
— Très drôle, réplique-t-elle avec un petit sourire amusé. Ça en dit peut-être plus long sur ton appart que sur ma valise.
Je visualise aussitôt le taudis dans lequel je crèche.
— Tu as peut-être raison, dis-je avec un rire en attrapant la gigantesque valise et en la posant par terre. La vache. Tu as mis toute ta sororité là-dedans, ou quoi ?
— Je ne fais pas partie d’une sororité, mais merci pour le cliché.
Afficher en entier— Le souci, c’est que je ne sais pas à quoi elle ressemble, insisté-je en calant mes lunettes de soleil sur le sommet de mon crâne.
— Elle me ressemble, affirme-t-il. On est jumeaux, je te dis. Attends, je vais voir sur le cloud si je n’ai pas une photo à te filer.
Je rêve ou il vient de dire « sur le cloud » ?
— C’est ça, Rhys, va voir. Tiens-moi au jus.
— OK, rétorque-t-il d’une voix qui me fait comprendre qu’il a reporté son attention sur le titre qu’il est en train de masteriser. J’ai voulu l’appeler pour lui dire que tu venais à ma place, mais je n’arrête pas de tomber sur son répondeur. Je vais réessayer et t’envoyer une photo.
Il raccroche et je me remets à scruter méthodiquement la foule. Comme elle arrive de New York, cela ne me laisse qu’une seule entrée. « Elle me ressemble » ne me donne pas beaucoup d’indices, mais je m’arrête devant chaque brunette de grande taille, en quête de l’ADN de Rhys. Pour ce que j’en sais, elle pourrait très bien se trouver pile devant…
Cette pensée part en fumée quand je pose les yeux sur la fille qui se tient devant moi.
Ouah !
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