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[...] Les uns et les autres, à mon avis, sont injustes. Les défauts d'un livre ne doivent pas empêcher qu'on ne remarque et que l'on n'admire ce qu'il y a de beau. Mais aussi l'on ne doit pas se laisser éblouir par ce que l'on y admire, jusques à être incapable d'y reconnaître les fautes que la négligence d'un auteur, ou la faiblesse humaine, que l'on trouve partout, y auront pu laisser échapper. Il y a longtemps qu'un grand maître nous a appris que ces sortes de taches n'ôtaient point le mérite d'un ouvrage qui était excellent d'ailleurs.
Afficher en entierJe n'ai entrepris celle-ci que pour vous obéir, et pour me convaincre d'une chose que j'ai toujours crue, qui est qu'il n'y a point d'ouvrage si excellent, dans lequel on ne rencontre quelque défaut : mais l'on aurait grand tort de décrier un livre pour cela.
Afficher en entierJe ne sais s'il vous sera arrivé la même chose qu'à moi. Mais en lisant cette longue description de la Cour, qui est au commencement, je crus que j'allais lire l'histoire de France, et j'oubliai la Princesse de Clèves, dont je n'avais jamais vu le nom qu'au titre du livre. Peut-être que cela a été ainsi disposé adroitement, pour surprendre le lecteur : car je vous avoue que lorsque au bout de 36 pages je retrouvai cette princesse, dont je ne me souvenais plus, je sentis presque la même surprise que le Prince de Clèves, lorsqu'il la rencontra chez le joaillier italien.
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