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Extrait ajouté par dreamygirl 2023-07-13T08:17:47+02:00

Le local à ordures pue. Une grande benne débordant de sacs-poubelle noirs sur un sol bétonné, pas de fenêtres, un rideau de fer doublé d'une grille métallique ferme le réduit, éclairé par deux mauvais néons. Filippo est furieux. D'habitude, quand il vient balayer et nettoyer le local, les camions-poubelle sont passés, les bennes sont vides, et ça pue moins. Aujourd'hui, l'odeur est presque insoutenable. Haut-le-cœur, mais bon, il n'a pas le choix, il se met au boulot. Il balaie, frotte le sol, balance de la Javel et des grands seaux d'eau. Six mois de taule derrière lui, encore 410 jours à tirer, folle envie de sortir, mais comment ? Mais après ? Il jette un seau d'eau à la volée, regarde sa montre. Dans un quart d'heure, corvée finie, pointer, remonter en cellule... 410 jours, putain, encore 410 jours... Soudain, le moteur qui commande de l'extérieur le rideau de fer se met en marche, le rideau de fer vibre. Panique. Ce n'est jamais arrivé. Je ne suis pas censé être là quand la porte s'ouvre. Qu'est-ce que je fais ? Regard affolé à la montre, pourtant, c'est bien mon heure. Un bruit sourd dans le conduit du vide-ordures, des coups contre les parois, un corps en boule propulsé dans la benne, qui se détend et plonge dans les ordures. Filippo a juste eu le temps de reconnaître son codétenu, Carlo, un flot de réactions incohérentes, mon seul ami qui se fait la malle... et sans moi... Le rideau de fer commence à se soulever, rai de lumière du jour au ras du sol. Je suis là quand il se fait la malle, on va m'accuser, complice, j'en reprends pour un an de plus, au moins... mitard. Sans plus réfléchir, Filippo saute, bras tendus, attrape le bord de la paroi de la benne, rétablissement acrobatique, et plonge à son tour dans le tas d'ordures. Il entend Carlo jurer à voix très basse, et lui dire : «Enterre-toi, bordel, et couvre-toi le visage», puis il perd le contact avec lui. Il relève son tee-shirt par-dessus sa tête, ferme les yeux, et nage entre les sacs vers le fond de la benne. Le plastique glisse bien, mais l'odeur, le poids, il étouffe. Un sac déchiré, les bras et la tête s'enfoncent dans du poisseux, visqueux, pourri, râpeux, et l'odeur. Brusque vomissement. Plein le visage. Réagis, arrête de paniquer, sinon tu vas crever, écarte ce tee-shirt, mouche-toi, respire calmement, à très petits coups, en protégeant ton nez et ta bouche. Le corps en boule, Filippo cherche par des gestes très lents à se ménager une bulle d'air. Il écoute les bruits de l'extérieur. Le camion vient de déposer une benne vide. Il imagine les gardiens qui tournent tout autour, dans la cour. Maintenant, le camion va charger la leur. Un choc contre les parois, la benne se soulève, traction, nouveau choc, elle est sur le camion, un temps, les éboueurs doivent bâcher, moteur, on roule, un arrêt, cœur battant, les gardiens doivent soulever la bâche, inspecter le contenu de la benne, Filippo se recroqueville, le camion repart, allure régulière. Il est dehors. Stupeur. Qu'est-ce que je fais là, exactement ? Il perd brièvement conscience.

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Extrait ajouté par anonyme 2018-09-22T13:48:39+02:00

La nouvelle de la montée en puissance de L’évasion et de ses chances dans la course aux prix littéraires est parvenue, sans que l’on sache comment, par qui, pourquoi, jusqu’aux milieux italiens bien informés, où elle fait jaser. Elle est reprise dans tous les médias, et déclenche dans la presse une véritable levée de boucliers. Les journalistes ne s’embarrassent d’aucune prudence. Les thèmes centraux de la protestation s’inspirent de l’argumentaire de Sebastiani, en l’amplifiant : les Français font preuve d’un mauvais goût choquant en prenant pour du talent littéraire ce qui n’est qu’une exploitation commerciale éhontée d’un évènement crapuleux, sans aucun respect de la douleur des proches des victimes. L’argument de la liberté de création littéraire est un misérable oripeau qui ne parvient pas à cacher la déroute morale d’un criminel (parce que l’auteur est criminel, sans qu’il soit précisé quel est son crime, mais sans aucun doute possible) qui cherche à échapper à la justice de son pays.

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Extrait ajouté par marine811 2015-04-24T09:44:37+02:00

Filippo se retrouve seul, brisé, vidé. A quoi tu t’attendais, bon Dieu ? Il s’assied sur le lit recouvert d’un patchwork aux couleurs claquantes, épaules voûtées, bras ballants. Son regard glisse sur la bibliothèque où se mélangent livres français et italiens. Encre une bibliothèque, comme chez Lisa. Tous ces livres qu’il n’a pas lus. Il s’approche, touche le dos des livres du bout des doigts. S’il voulait lire, par lequel commencer ? Un nom lui revient : Victor Hugo, disait Carlo. Un Victor Hugo pour raconter notre épopée. Comment trouver ce nom dans cette masse ? Il parcourt les dos de quelques livres, des noms, des titres qui ne lui disent rien, alignés dans un apparent désordre. Découragement. Ils sont tous là pour te dire : Ici, tu n’es pas vraiment à ta place, tu es secouru et relégué.

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Extrait ajouté par marine811 2015-04-24T09:44:23+02:00

- Donc ?

– Donc je m’en vais.

– Comme ça ?

– Oui, comme ça. Tu te souviens ? Nous appelions ça « la pratique des objectifs », autrefois. Quand on estime un objectif juste et nécessaire, on le prend, on le met en œuvre, on n’attend pas qu’on nous le donne. J’ai pris ma liberté.

– C’est idiot, maintenant que les Brigades rouges annoncent qu’elles déposent les armes, ils vont nous relâcher dans les mois qui viennent. Et nous, nous allons peut-être pouvoir rentrer au pays.

– Jamais. On dirait que tu ne les connais pas. Ils nous haïssent parce qu’on a fait exploser leurs misérables combines, et qu’on leur a fait peur, vraiment peur. Ils ont découvert qu’ils étaient peut-être mortels. Maintenant qu’ils ont gagné, ils vont nous le faire payer, ils se vengent et continueront à se venger, il n’y aura jamais d’amnistie, ils nous laisseront pourrir en taule ou en exil jusqu’à la nuit des temps…

– Ce n’est pas possible, Carlo, il y a encore des démocrates dans ce pays…

– …Naïve. Tu connais l’empilement des lois d’exception, combien des nôtres en taule ? Cinq mille ? Plus ? Tu as bien lu la nouvelle loi sur la dissociation ? D’abord les repentis, maintenant les dissociés, tu vas voir les ravages, nous allons pourrir sur pied. Ça va se désintégrer dans tous les sens, ils feront tout pour nous anéantir, un à un. Nos hommes politiques, pseudo-démocrates compris, sont des minables, incapables et rancuniers.

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