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Il continua à parcourir la liste. Congé, congé, malade.

Le CP poussa un gros soupir quand son doigt s’arrêta près d’un nom qu’il avait espéré éviter.

Harry Hole.

Solitaire. Poivrot. L’enfant terrible[3] de la section. Mais – à côté de Tom Waaler – le meilleur enquêteur du cinquième étage. S’il n’y avait pas eu cela, plus l’espèce d’affection perverse développée au fil des ans par Bjarne Møller pour prendre tous les risques en faveur de ce grand policier imbibé, Harry Hole aurait depuis longtemps été dégagé de la maison. Normalement, Harry aurait été le premier appelé pour se voir confier le boulot, mais les choses n’étaient pas normales.

Ou plus exactement : elles étaient plus anormales que d’habitude.

Le paroxysme avait été atteint quatre semaines plus tôt. Après que Hole avait repris l’hiver précédent la vieille affaire du meurtre d’Ellen Gjelten, la plus proche collègue de Harry qui s’était fait passer à tabac sur les bords de l’Akerselva, il avait perdu tout intérêt pour n’importe quelle autre affaire. Le hic, c’était que l’affaire Ellen était élucidée depuis longtemps. Mais Harry était de plus en plus tatillon, et Møller avait sincèrement commencé à s’en faire pour l’équilibre mental de son subordonné. Avec un sommet un mois plus tôt, quand Harry avait débarqué dans le bureau de Møller pour lui exposer ses terrifiantes théories de complot. Mais arrivé au pied du mur, il n’avait rien eu qui pût prouver ou même rendre vraisemblables ses accusations fantaisistes contre Tom Waaler.

Et puis il avait disparu, purement et simplement. Quelques jours plus tard, Møller avait appelé au restaurant Schr0der, pour s’entendre confirmer ce qu’il redoutait : Harry avait de nouveau craqué. Møller l’avait fait porter sur ses listes d’estivants pour couvrir son absence.

Encore une fois. En général, Harry donnait signe de vie au bout d’une semaine. Il s’en était écoulé quatre. Les vacances étaient terminées.

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Rien ne dansait. Il avait terminé. Il avait vu la trame.

Celle d’un homme engourdi, dans une chasse désespérée aux sentiments véritables. Un idiot naïf qui pensait que là où il y a quelqu’un qui aime, il y a l’amour, et là où il y a des questions, il y a des réponses. La trame de Harry Hole. Dans un accès de fureur, il jeta son front contre le signe au mur. Il vit une pluie d’étincelles et s’affala sur le lit.

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La majeure partie de l’eau ne coula néanmoins pas vers l’intérieur du mur, mais vers le bas. Car l’eau, la poltronnerie et le désir cherchent toujours le niveau le plus bas. Les premiers centilitres furent absorbés par l’argile grumeleuse et poudreuse qui occupait l’espace entre les poutres de ce plafond à hourdis, mais il en arriva encore et l’argile fut imbibée, l’eau passa au travers et détrempa un Aftenposten daté du 11 juillet 1898, qui relatait que la conjoncture hautement favorable que connaissait le secteur du bâtiment à Kristiania avait vraisemblablement atteint un sommet, et qu’on pouvait espérer que des temps moins cléments attendent les spéculateurs. En page trois, on pouvait lire que la police n’avait toujours aucune piste dans l’affaire de la jeune couturière qui avait été retrouvée la semaine précédente criblée de coups de couteau dans sa salle de bains. En mai, une fille tuée et mutilée de la même façon avait été retrouvée près de l’Akerselva, mais la police refusait de dire s’ils établissaient ou non un lien entre ces deux affaires.

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Harry resta immobile, sentant son pouls battre régulièrement, avec insistance.

Tic, tic, faisait-il. Harry ne savait pas exactement ce que ça signifiait, si ce n'est qu'il était vivant. Parce que l'homme de l'autre côté de la porte était mort. Qu'il pouvait ouvrir la porte, poser sa main sur sa peau et sentir la chaleur l'abandonner, sa peau changer de texture, perdre l'essence de la vie et devenir un emballage.

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Harry demanda aux autres d'attendre dehors et entra seul. Vide. Son regard parcourut la pièce. C'était propre et rangé. Trop bien rangé. ça ne cadrait pas avec le poster déchiré d'Iggy Pop sur le mur au-dessus du convertible. Quelques livres de poche fatigués sur l'étagère au-dessus de la table de travail rangée. A côté des livres : cinq ou six porte-clés en forme de tête de mort. La photo d'une fille bronzée qui souriait. Sa copine ou une sœur présuma Harry. Entre un libre de Bukowski et un combiné radio un pouce peint en blanc, cireux, pointait vers le haut...

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- J’apporte de mauvaises nouvelles, Harry, cria Moller en défaisant le crochet de la fenêtre et en donnant des coups fébriles sur le montant. A la troisième bourrade, le battant partit à la volée. Il gémit, défit sa ceinture et le premier bouton de son pantalon. Lorsqu’il se retourna, Harry était à la porte du salon, une bouteille de whisky ouverte à la main. – Mauvaises à quel point ? demanda Harry en regardant la ceinture dégrafée du capitaine. Je vais être rossé ou violé ?

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Harry passa l'annulaire sur le plateau de table lisse. Il sentit de fines particules se coller à sa peau. Il savait que s'était la poussière jaune du ciseau. …

Il posa le bout de son doigt sur sa langue. Un goût amer. Brique. Il avait déjà pensé à ça, que ça venait du mur au-dessus de la porte de la 406, du moment où Willy Barli avait gravé la croix des mares. Harry claque de la langue. Ça en tout cas devait être un curieux mélange que le maçon avait utilisé, parce que ça avait aussi un autre goût. Douceâtre. Non, métallique. Ça avait le goût de l'œuf.

p.587

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"Est-ce qu'il faut vraiment que tu fasses ça ? demanda-t-il à mi-voix.

- De quoi ?

- La toucher.

- Ca ne te plaît pas ?"

Harry ne répondit pas. Waaler se pencha un peu plus en avant.

"Prétends-tu que tu ne les as jamais senties, Harry ?"

Harry essaya d'écrire, mais son stylo ne fonctionnait pas.

"Tu n'as pas besoin de répondre, je le vois à ta tête, dit Waaler avec un petit rire. Il n'y a pas de mal à être curieux. C'est l'une des raisons qui nous ont poussés à devenir policiers, non ? La curiosité et le suspense. Comme découvrir comment est leur peau quand ils viennent de mourir, quand ils ne sont ni tout à fait chauds ni tout à fait froids.

- Je ..."

Harry perdit son stylo quand Waaler lui attrapa la main.

"Sens."

Waaler appuya la main de Harry sur la cuisse de la défunte. Harry se mit à respirer très fort par le nez. Sa première réaction avait été de retirer sa main, mais il ne l'avait pas fait. La main de Waaler était chaude et sèche, mais la peau de la femme n'avait pas le contact d'une peau humaine, on aurait dit du caoutchouc. Du caoutchouc tiède.

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La majeure partie de l'eau ne coula néanmoins pas vers l'intérieur du mur, mais vers le bas. Cal l'eau, la poltronnerie et le désir cherchent toujours le niveau le plus bas.

p.14

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Le maître d'hôtel toisa de la tête aux pieds l'homme qui se tenait devant lui. Trente ans dans le métier lui avaient appris à flairer les ennuis, et ce type sentait les ennuis à des lieues à la ronde. Non que l'absence de troubles soit fatalement bénéfique; un bon scandale de temps en temps, c'était en fait ce que certains clients du Theatercafé attendaient. mais ce devait être le bon scandale.

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