Commentaires

C'est le premier roman écrit par Simone de Beauvoir.

Le thème du trio est récurrent dans l'histoire de Simone de Beauvoir avec Jean-Paul Sartre. Elle le traite ici dans ce livre.

C'est le premier livre que je lis de Simone de Beauvoir et j'ai adoré. Un début d'une histoire assez banale et pourtant on a le nez plongé dans le livre jusqu'à en avoir mal au cou. Les rapports d'un trio est le thème principal de ce livre. Le trio de Xavière, Françoise et Pierre nous en font voir de toutes les couleurs, des plus claires au plus sombres. On est indignés face à certains propos des personnages, mais on les adore. On ne lâche pas le livre, on veux savoir comment va se finir ce trio si surprenant.

J'ai adoré. Si vous voulez rencontrer des personnages complexes et plus vrais que nature, qui entretiennent des relations originales, confuses et totales, foncez. Quelques longueurs, mais certains passages tiennent clairement du génie.

L’inconvénient des romans adultes, c’est que je n’y comprend rien. L’avantage, c’est que j’adore quand même ça.

Dans ce roman, les personnages sont compliqués et encore plus par le fait, qu’on ait (principalement) qu’un seul narrateur, limité à ses propres pensées, et que donc tout le reste nous reste obscur. Et même ce narrateur, comme toutes personnes, restes compliqué, agaçant et profondément aveugle à ses propres sentiments. La narration est floue, et on est baladés à travers l’histoire en tentant d’y faire un peu de sens, sans grand succès. Qui est le méchant ? Qui est le gentil ? Mais c’est la vraie vie décrit ici : tout le monde est le héros de sa propre histoire; à nous de nous en rendre compte. J’ai eu tendance à prendre parti, la narration nous y encourage quand même fortement; mais le twist final est un bon twist, et m’a fait repenser à tous les événements, en essayant de les découvrir sous un autre angle. Pour cela il faudrait que je le relise, mais j’en ai pas la foi nécessaire.

La chose intéressante est aussi la société décrite dans ce roman : société de l’avant guerre, voire même de l’immédiat avant guerre, et surtout un témoignage véritable puisque le roman est sorti en 1943; ce n’est pas un roman historique, mais un roman contemporain. Vous pensiez que la société de cette époque était rétrograde, vieillotte et prompte à juger ? Et non ça c’est les années 50 ! On sent le reste des années folles et de leurs grandes libertés, même si il reste quand même pas mal de jugement, on ne peut pas dire beaucoup mieux de la décennie qui vient de se finir. (Tout un essai à écrire sur la comparaison entre les années 1920-1930 et sur les années 2010, mais on manque encore probablement un peu de recul, et ce n’est pas le sujet de commentaire. Dommage.)

En bref : un roman captivant bien qu’assez impénétrable par l’aveuglement du personnage principal, mais que j’ai adoré et qui va probablement me marqué.