Extraits

La plupart des mages-guerriers semblent avoir oublié un dicton essentiel : 《Apprends a connaître ton ennemi》.

— Pourquoi cachez-vous votre visage ?

— Pour qu’on nous épouse par amour, pas pour notre apparence, expliqua Briss.

《 L'ennemi de mon ennemi est mon ami. 》

-Fletcher Wulf, annonça-t-il en lui mettant les menottes au poignets. Je t'arrête pour tentative de meurtre contre Didric Cavell.

(...)

-Tu as voulu jouer au plus fin, mais c'en est terminé, gronda l'inquisiteur. Il est temps que tu retournes à Pelt!

- Un démon n'est pas un objet que l'on peut se permettre de jeter comme une vieille chaussette. Tu comprendras peut-être ce que je veux dire quand tu auras combattu aux côtés du tien des années durant.

《Fletcher

On s'ai bien amusé toi é moi, j'oublirai jamé cette soiré.

J'espère que mon cado d'adieu te fera plèsir.

Rotter》

Le soldat n'avais pas menti quand il avait reconnu savoir a peine lire et ecrire, mais Fletcher n'eut aucun mal a comprendre son message.

Rotherham s'était éclipsé sans lui dire au revoir _ il lui avait cependant offert un souvenir de leur rencontre.

« — Voici les novices, prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes ! poursuivit alors le recteur, les bras écartés, en regardant la rangée d’élèves avec bonhomie. Par le passé, nous n’avions qu’une dizaine de candidats ; cette fois, les première année ont été autorisés à participer, ce qui nous donne un total de vingt-quatre postulants. Je vous confie à l’inquisiteur Rook, qui saura mieux que moi vous expliquer les nouvelles règles du tournoi. »

« Afin d’accélérer les choses, j’ai donc décidé que la première manche comporterait des épreuves opposant trois novices à la fois : seul le vainqueur pourra accéder à la deuxième manche.

Des murmures curieux s’élevèrent dans l’assistance. L’inquisiteur attendit qu’ils se taisent pour reprendre :

— Celle-ci prendra la forme d’un duel mené de manière plus traditionnelle. Les années précédentes, les adversaires se contentaient de se lancer des sortilèges ou de laisser leurs démons lutter à leur place. Mais il serait dommage, me semble-t-il, de ne pas laisser à ces jeunes gens la possibilité de donner toute la mesure de leurs talents d’épéistes. Aussi, démons et sortilèges seront interdits lors de cette épreuve. »

« Les novices sursautèrent et Fletcher se redressa, les yeux rivés sur le couloir menant à l’amphithéâtre. Apparurent les généraux, vêtus d’uniformes de velours bleu aux manches et aux épaulettes brodées de fil d’or ; la poitrine ornée de médailles, leur tricorne sous le bras, ils avançaient d’un pas raide. Leurs visages sévères témoignaient de batailles éprouvantes. Sans un mot, ils jaugèrent du regard les jeunes invocateurs.

— Si nous les impressionnons, ce sont eux qui nous nommeront officiers dès que le tournoi sera achevé, murmura Séraph. La solde n’est pas aussi intéressante que dans les bataillons dirigés par les aristocrates, mais les chances de promotion sont plus grandes…

— Silence dans les rangs ! ordonna le maître d’armes. Et si je vous surprends à bouger ne serait-ce que d’un centimètre, vous aurez affaire à moi !

Mais Fletcher ne l’écoutait plus, car les nobles venaient d’entrer à leur tour ; et tandis qu’ils rejoignaient les gradins de pierre, il remarqua un individu qui le fixait. La ressemblance avec ses enfants était si frappante que Fletcher devina d’emblée qu’il s’agissait de Zacharie Forsyth : grand, musclé, il affichait un sourire assuré – rien à voir avec l’homme glacial, aux traits sournois, que Fletcher avait maintes fois imaginé. »

« L’arène était une vraie fournaise, éclairée par des dizaines de torches. Sous les pieds des novices, le sol sablonneux paraissait onduler à la lueur des flammes.

— Nous ne sommes que vingt-quatre ? chuchota Séraph à l’oreille de Fletcher.

— Évidemment ! Tu as oublié ? Douze élèves de première année et douze de seconde, avec un nombre égal de nobles et de plébéiens. »