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« Sais-tu ce qui rend le vice tentant ?… C’est l’illusoire dont il se revêt. »
Afficher en entier« Toi et moi, nous sommes une et indivisible personne. C’est pas la même chose. Est-ce que t’as déjà vu un corps se séparer de son âme et continuer de vivre ? Eh ben c’est pareil pour nous. On est faits pour être ensemble jusqu’à la fin des temps. Jamais, quoi qu’il advienne, tu ne te réveilleras un matin sans me trouver en train de veiller sur toi comme sur la prunelle de mes yeux. Tu compenses ce que le sort m’a confisqué. Tu es ma deuxième et dernière chance, et j’ai pas l’intention d’échouer cette fois. »
Afficher en entier« Si j’étais le bon Dieu, je finirais par me manifester pour mettre un terme à la pagaille qui sévit sur terre. J’irais trôner en haut de l’Himalaya ou bien sur le Kilimandjaro pour que tout le monde me voie et je dirais crûment aux hommes leurs quatre vérités. Je leur dirais combien ils commencent à me taper sur le système, que ma patience a ses limites, qu’il faut être cinglé à bouffer son chapeau pour choisir, d’entre les maux, les pires et d’entre les remèdes les moins efficaces. Je déroulerais devant leurs yeux l’histoire de l’Humanité pour qu’ils s’aperçoivent à quel point leur délire dépasse l’entendement : que de guerres et de misères, que de larmes et de sang comme si les trucs sympas que j’ai conçus autour d’eux ne suffisaient pas à leur bon plaisir, comme s’il n’y avait rien d’autre à entreprendre que se bousiller allègrement chaque bout de génération. Je leur dirais basta ! Puis, je cognerais de mon poing sur les cimes des montagnes de façon à déclencher une avalanche comme personne n’en a jamais vu. Aux rescapés terrifiés, je leur recommanderais de se tenir à carreau parce que j’en ai jusque-là de leurs fumisteries. Une fois l’abcès crevé, je remonterais dans mon ciel et dresserais des nuages autour de mon olympe pour qu’on me fiche la paix.»
Afficher en entier« Je commence à trouver le temps long, par ici. Tu attends demain ; demain s’amène, et t’as l’impression d’être hier et les jours d’avant. T’as même pas le sentiment de vieillir… Quelque chose me dit que c’est p’t-être pas une si mauvaise idée qu’ça, retourner la veste pour voir c’qu’il y a en dessous…»
Afficher en entierQuand bien même nous ne possédons pas grand-chose, nous mettons du coeur dans notre pauvreté. Toute la différence est là. ce qui nous est mauvais temps pour les autres est fête pour nous.
Afficher en entierTu es trop susceptible. Et quand on esttrop susceptible, on refuse de reconnaitre ses torts. A la longue, on finit par lasser, et plus personne n'est là lorsque les choses tournent mal. U type qui veut s'en sortir ne doit pas faire la gueule quand on cherche à le remettre à sa place. faut pas qu'il prenne les consignes pour des interdictions et les remontrances éclairées pour des insultes. Un type qui tient vraiment à s'instruire se doit d'ouvrir grand ses oreilles et de suivre à la lettre les conseils qu'on lui donne.
Afficher en entierC'est toujours notre faute, Junior. Nous sommes les seuls artisans de notre malheur. Il nous appartient d'y remédier. Il suffit de se faire une raison. Tu sais? ajoute t il. Il est pire crime que la déchéance. quand je vois ces pauvres bougres qui remuent les poubelles en quête d'une ordure à consommer, quand je les vois se soûler à mort pour ne pas regarder en face et renoncer aux chances qui, tous les jours, s'offrent à eux, je suis en passe de perdre la foi. La vie mérite ses peines, Junior. Elle vaut la peine d'être vécue. Notre vocation de mortels est de nous relever quand nous tombons, de ne pas perdre de vue l'espoir de se reconstruire. Or, sur ce terrain vague, on a renoncé à tout, et ça me tue.
Afficher en entierSi j'étais le bon Dieu, je finirais par me manifester pour mettre un terme à la pagaille qui sévit sur terre. J'irais trôner en haut de l'Himalaya ou bien sur le Kilimandjaro pour que tout le monde me voie et je dirais crûment aux hommes leurs quatre vérités.
Afficher en entierIl ramasse un coquillage et le montre à Junior.
- Tu vois cette chose, Junior ? ... Elle a connu des moments de gloire, le vertige du corail, la prédation, la fécondation et la singularité des saisons. Aujourd'hui, elle n'est qu'un bout de n'importe quoi sur lequel on marche sans s'en apercevoir. Parce qu'elle a choisi de ne rien demander aux autres et de ne rien en attendre, elle a cessé de vivre.
Afficher en entierMille fois la culpabilité lui suggère de marcher dans la mer jusqu'aux portes du ciel, et mille fois la froideur de l'eau l'en dissuade.
Ach se sent dépérir à vue d'œil.
Il est le remords dans son obsession absolue ; il est l'otage de tous les reproches qu'on lui fait ; il est la peine qui se substitue aux fibres de sa chair et à ses moindres pensées...
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