Extraits

— C’est vraiment un beau geste, Dylan !

Je hausse une épaule pour décliner son compliment, puis me risque nerveusement :

— Alors, est-ce que c’était ce que tu avais en tête ?

Il répond sèchement.

— Nan !

Et rit, avant d’ajouter.

— C’était bien mieux que ce à quoi je m’attendais !

J’ai envie de pleurer, mais les larmes ne viennent pas, laissant la place à l’amertume.

J’ai perdu la seule personne que j’aie aimée de toute ma vie parce que j’étais trop fier pour l’écouter.

— Chuuut, c’est bon… Je ne t’en veux plus.

J’attire son visage contre le mien, front contre front.

— Je le revivrais, si c’était pour être avec toi, finalement.

Un tendre baiser sur ses lèvres.

— Comme ça. 

Un autre baiser. Celui-ci s’attarde un peu plus longtemps.

— Je ne changerais rien. Ça nous a réunis, et pour rien au monde je n’y renoncerais !

Nos baisers sont lents, érotiques, puis s’intensifient et deviennent passionnés et brutaux, comme si nous nous menacions mutuellement de nous dévorer.

Avant d’aller plus loin, j’ai besoin de savoir quelque chose ; je me recule donc. Nos fronts posés l’un contre l’autre, nos haleines, chargées de désir, emplissent l’espace entre nous. Je parviens à articuler :

— Comment te sens-tu ?

Il prend un moment pour répondre, mais lorsqu’il le fait, à l’aide d’un mot, cela suffit à cimenter mon monde.

— Vivant !