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Assis dans ma petite barque, bercé par les légers remous de la Loire, je regarde. J’ouvre vraiment les yeux. J’admire la vénusté de mon environnement. Pourquoi accepter d’être maussade alors que je suis riche de ce qui m’entoure ? Je suis dans le lit de ma bien-aimée, elle tangue sous mon corps, je la caresse du bout des doigts, elle frissonne sous mon toucher, elle est rayonnante, pourquoi ne pas me laisser vivre ? Prendre tout le bonheur qu’elle m’offre.
Je lance ma ligne. C’est décidé, dorénavant, je serai pareil à l’hameçon ; je m’abandonnerai aux éléments. Et vaille que vaille.
Afficher en entierJe créchais dans un petit meublé du square Brizeux. Ma mère, blanchisseuse, m’élevait seule. Je l’entendais pleurer, le soir, dans son lit. Elle sanglotait, en boucle « pourquoi, pourquoi, saleté de guerre ». Elle maugréait, chaque jour, contre les puissants, les « grosses galettes », ceux qui donnent des ordres et restent planqués pendant que les nôtres servent de chair à canon. Le gouvernement et les nantis, c’était pas bien vu chez nous. Ils lui faisaient voir rouge !
Moi, je poussais au milieu des pavés, comme une mauvaise herbe, L’Internationale en guise de berceuse et le poing levé pour tout salut.
Afficher en entierJe m’appelle Gérard. Je suis un béluga. Enfin, je crois. Mon doute provient de réminiscences, de flashs qui vivent en moi.
Du plus loin qu’il me revienne, j’ai des souvenirs d’homme, comme si j’avais eu plusieurs vies !
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