Mémoire d'outre-mer

Enfant, Gérard fuit le Paris de l’occupation en se réfugiant dans le Pays de la Loire chez son oncle Antoine. Ce dernier, un tailleur de pierre bourru et truculent, lui fera découvrir une vie simple et essentielle, bien différente de celle de la capitale. Il en gardera quelques souvenirs diffus lors de sa réincarnation en béluga. Une deuxième existence dans laquelle il se sentira particulier et acceptera de plus en plus difficilement les migrations perpétuelles qui rythment sa nouvelle espèce. Il comprend qu’il a quelque chose à accomplir, une vie à vivre. Mais laquelle ?

Nous découvrons les deux existences de Gérard en alternance, en passant du courant contemplatif de la Loire aux eaux froides de l’Atlantique Nord. Ce parallèle donne une saveur très forte au récit et pose immédiatement la question de ce que nous ferions si nous avions une deuxième chance. Comment peut-on définir une vie réussie ? Est-ce un problème de richesse ? D’ascension sociale ? Ou, peut-on dire, qu’une vie réussie est une vie qui a tout simplement été vécue ?

Armés de ces interrogations philosophiques, nous voyons évoluer des personnages délicatement dessinés au fusain. Entre complicité et amour, le langage du terroir que certains emploient fonctionne merveilleusement bien. Il colore les dialogues d’une poésie nostalgique qui enveloppe le cœur du lecteur et le fait se sentir léger. Tout sonne juste. Tout est parfaitement à sa place dans ce roman. C’est une ode à la vie, à la mémoire et à l’amitié qui nous incite à nous laisser porter par les courants de la Loire et à contempler les paysages idylliques qui nous entourent. C’est tout simplement beau et parfait.

La joie et la tristesse qui s’alternent m’ont amené à croire qu’il pleuvait sur les pages que je parcourais. Ce n’était en fait que la vague d’émotion et de tendresse qui m’avait submergé et qui m’avait fait littéralement sentir l’océan dans les yeux. Les joues salées, j’ai refermé le livre et j’ai remercié le dieu des écrivains d’avoir pourvu l’auteure d’une telle plume.

Mémoire d’outre-mer fait partie de cette petite poignée de romans qui a été capable de me bouleverser profondément. Vous savez, ce genre de récit qui parvient à toucher l’humain qui se cache derrière le lecteur… Qui arrive à accéder au plus secret de son âme.

Ça fait maintenant deux semaines et je n’ai toujours pas touché terre.

Merci, Sonya Lebled, pour ce pur moment de bonheur littéraire.

SERVICE PRESSE -

Mémoire d'Outre Mer

🌊Avis de lecture 🌊

C'est la deuxième fois que je lis la plume de cette auteure et plonge directement dans l'univers de ce récit qui me fait voyager en Antarctique, à Paris, au bord de la Loire et me sort de ma zone de confort.

Gérard est un beluga . Il en doute par moment car il a des souvenirs de sa vie humaine quand il vivait à Paris.

A cette époque, élevé par sa mère, Gérard se sentait solitaire. Au côté de son oncle Antoine, Il ressent une nouvelle liberté, celle de l'expression, de la réflexion mais surtout celle de l'indépendance et des rébellions avec ses potes.

"La vie c'est un quart de chance, un quart d'inconscience, un troisième de hasard et le dernier de rencontres" . Cette phrase de l'auteure est tellement criante de vérité.

Les références à certains écrivains, paroliers et musiciens avec une phrase ou citation à chaque chapitre sont un point positif.

Je ressens de l'amitié, de la protection, de la solitude, de l'angoisse, de la colère, de la tristesse, de l'amour, de la réflexion, de l'introspection, de la peur, de la douleur viscérale, des secrets, des mensonges. Un panel de sentiments différents mais tellement intenses pour moi.

"C'est ce jour-là que j'ai fait confiance à la vie : quand elle ferme une porte, elle entrouve toujours autre chose". Cette phrase a une définition de la vie tellement vraie. Je le ressens comme décrivant la lectrice que je suis.

Les chapitres sont ni trop longs ni trop courts, seulement équilibrés, avec les dialogues et les descriptions parfaitement intégrés dans le récit.

L'écriture de l'auteure par moment ressemble à de la poésie en prose tout simplement.

La cover est un tableau avec sa barque et un pêcheur. Pour moi, elle a tout son sens ainsi que le titre.

Je remercie à nouveau Sonya Lebled pour ce service presse mais surtout m'avoir permis de mettre mes propres mots sur mes émotions et mon ressenti sincère.

Je vous recommande la lecture de ce récit. C'est une belle découverte !

Bonne lecture.

Dominique Allard 💅

Quel rapport avec un humain et un animal ? Aucun, à priori ..Et pourtant , on va découvrir une similitude entre Gérard l'homme et Gérard le Beluga .

Tout au long de leur vie, les deux Gérard vont connaître très tôt le déchirement des siens,la joie, le bonheur, l'amour,la naissance des enfants ( petit beluga), une séparation ( volontaire ou non)de l'être cher et la mort.

La scène du mariage est un passage crucial pour moi avec la musique Canon de Pachelbel.

Cette musique m'a rappelé mes moments de plongée sous marine ou j'étais dans la grande bleue à 40 ou 60 m sereine et en totale paix intérieure malgré les profondeurs.

C'est pour cela que je me suis très vite attachée à Gérard le Beluga animal imposant mais qui a un côté reposant et apaisant.

L'autrice Sonya Lebled nous emporte dans les deux mondes ( terrestre et sous-marin)très facilement.

Nous sommes pris par l'histoire pour ne pas la quitter.

Deux Gérard. L'un est humain, l'autre est un béluga qui se souvient de son existence humaine.

Deux histoires, deux parcours différents mais avec des points communs, des ressemblances... Un cycle de vie sur le canon de Pachelbel.

Gérard, l'humain, est un titi parisien de Ménilmontant, un gosse des rues épris de liberté et d'une bande de copains. Élevé par sa mère lui accordant peu d'attention, Gérard se sent abandonné. Envoyé chez son oncle pendant la seconde guerre mondiale, Gérard découvre la Loire qui le fascine immédiatement et va changer sa vie.

Gérard, le dauphin blanc, vit sous la protection de sa mère et des autres adultes du groupe. Il joue avec ses copains et voyage beaucoup. Un jour, sa mère ne revient pas de la chasse. Le monde de Gérard s'effondre. Alternant grandes joies et profonde solitude, Gérard erre dans les profondeurs marines.

Laissez-vous transporter par cette histoire magnifique et profondément humaine. Laissez-vous voguer sur la Loire et plonger dans les grands fonds marin avec Gérard.

La plume de l'auteure est fluide et poétique. Les deux Gérard sont très attachants. Leurs émotions m'ont touchée. C'est un roman savoureux et plein de tendresse qui parle de la vie, de la famille et de la valeur de l'amitié.

J'ai lu ce roman en apnée. J'ai pleuré mais ce n'étaient pas des larmes de tristesse. Tout se bouscule, tout nous bouscule, mais c'est tellement beau.

Je ne peux que vous le conseiller. C'est un coup de cœur !