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Ma boussole est détraquée, elle pointe toujours vers toi.

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- Tu t'inquiètes à propos de Corentin, finit par lâcher la vieille d'un ton désapprobateur.

Elle soupira.

- Écoute, je suis sûre qu'il va bien. Ils ouvrent et referment les ventres constamment, dans les hôpitaux, c'est leur divertissement préféré. Mais ils le font sous anesthésiant. Et tu sais pourquoi ? Ils sont trop détachés de leur propre corps.

« Comment ça ? » demandèrent les yeux noirs d'Ortie.

- Leur corps et leur esprit se connaissent si mal que la moindre altération déclenche une crise de panique généralisée. C'est de là que vient la douleur. Très intéressant, comme phénomène, la douleur.

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Gallimard jeunesse, Partie 2

« Une vraie grêle ? De l'eau qui tombe du ciel en cailloux ? Et pourquoi pas des choux de Bruxelles ? Ça n'existe pas, bichette. La grêle, c'est une sorcière qui perd les pédales. »

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Ronce grimpa dans la machine à laver.

- Appuie sur le bouton.

- 30°C ou 90°C ?

- Éco. Après je dois aller jouer au grenier.

Accroupie dans le tambour métallique de la machine, Ronce lui sourit avec sérieux. Ortie ferma le hublot, appuya sur Éco, et s'assit en face pour regarder sa petite sœur tourner. Elle entendait ses gloussements de plaisir, ses glouglous d'étouffement, ses cris de joie pendant l'essorage, ses soupirs lorsque la machine se vidait. Les montagnes russes à domicile pour peu qu'on supporte la noyade - ce que Ronce d'Alembrin faisait très bien.

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Bientôt, Ortie sentit qu'elle était suivie. La sensation n’était pas si inquiétante; après tout, on est suivi par son ombre continuellement.

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-… Bois ton lait.

Ortie poussa un soupir, bâtonna « IVY » avec une plume acérée et but son papier au lait.

[…]

- T’as le goût de la pâte à modeler, s‘étonna la fillette. T’es toute salée.

-Tu sais que normalement, on écrit pas le nom des gens.

- Mais moi, j’aime les gens.

Tante Viv laissa échapper un rire comme un cuicui dégringoler de la branche.

- T’es une drôle de petite sorcière.

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– Je sais écrire, dit-elle.

– Toi ?! À la bonne heure. Tiens !

Tirant une plume de choucas d’entre ses seins et un carnet jauni de sa manche, elle postillonna :

– Écris quelque chose que tu aimes bien.

Plus habituée aux crayons à papier qu’aux plumes et encriers, Ortie, péniblement, bâtonna :

“C O R E N T I N”.

Tante Viv tourna la feuille lentement et laissa ses doigts ridés au coin du carnet, longtemps.

– “Corentin”. C’est un commun.

– C’est un garçon.

– Je vois bien !

Le cigare rougeoyait plus vivement.

– Garçon ou fille, un commun reste un commun.

Ortie attendit la suite, les yeux grands ouverts, cils frémissants.

Tante Viv observa son cigare pensivement, puis tapota son chapeau de cendre dans le cendrier.

– Quand une sorcière tombe amoureuse d’un commun, déclara-t-elle, elle perd le Nord. Quand un commun tombe amoureux d’une sorcière, il se perd lui-même.

– Comment on fait pour pas se perdre ?

– Ça, ma bichette…

Une sorte d’immense respiration se fit entendre à travers le salon, qui tenait du courant d’air mais semblait venir d’en dedans. Ortie frissonna, et regarda autour pour en chercher l’origine. Rien n’avait changé dans le bazar ambiant.

Pourtant, Tante Viv, sans un mot, se leva pour entrer dans son placard (la seule porte dans toute la maison, hormis celle de l’entrée, et derrière laquelle elle cachait, probablement, les choses qu’elle ne voulait pas voir trop souvent). Elle resta longtemps, puis revint avec le visage tiré, les yeux flous, le bout de cigare entièrement gris et les manches retroussées. Elle saisit le papier d’Ortie et, sur la table, la bouteille de lait.

– Bon, c’est un petit truc de rien du tout, je pensais que tu allais écrire “les bonbons”, moi. Tu trempes le papier dans un bol de lait, démontra-t-elle, puis tu bois. La première gorgée aura exactement le goût de ce que tu as écrit sur le papier. Puis ça s’estompe progressivement, jusqu’au fond du bol…

Elle poussa le bol vers Ortie en la fixant drôlement. La fillette trempa son papier marqué du nom de Corentin, et but une lampée.

Ça avait le goût de ses joues vanille et éclats de cacahuète.

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La croûte, c'était une expérience toute neuve. D'abord on avait une plaie, c'est-à-dire un endroit piquant, rose et humide, qui vous pinçait en permanence, quelle étrangeté. Si par audace on la touchait, ça se mettait à pincer de mille façons différentes, quelque chose de vertigineux : brûlure, chatouille, hérissement, il y avait de quoi s'y perdre, Ortie s'en évanouissait de ravissement. Elle découvrit aussi que mystérieusement, une fois qu'on avait une plaie, on passait son temps à se cogner dessus. Ensuite, bien sûr : la croûte elle-même. Quel truc incroyable. Elle produisait de l'écorce ; une matière rugueuse avait recouvert la longue estafilade comme une fermeture Éclair ; ainsi, son corps lui apprit qu'il avait les capacités de développer une carapace de pomme de pin. Ortie, qui avait l'habitude de s'explorer, gratta la croûte, la mangea (ça goûtait les graines de tournesol salées), puis regarda sa plaie rosir à nouveau, pleurer quelques micro-larmes de cette fine substance transparente, et se couvrir de son écorce brune. A priori, c'était sans fin.

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Gallimard jeunesse, Partie 1

« Quand une sorcière tombe amoureuse d'un commun, elle perd le Nord ; quand un commun tombe amoureux d'une sorcière, il se perd lui-même. »

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